Projet d’externalisation.
« Le projet d’externalisation qu’on appelle GNOC (General network optimisation center) consiste à mutualiser la supervision de l’exploitation du réseau cœur. Ce projet est un centre commun créé par le groupe Orange avec 9 sociétés (les 4 sociétés du groupe Sonatel, le Cameroun, le Niger, RCA, Côte d’ivoire et RDC). Cela a été fait parce qu’on a analysé en 2013 la situation des télécommunications sur le continent, et les tendances lourdes étaient que l’ensemble des opérateurs présents avaient déjà externalisé une bonne partie de leur réseau. Tigo a externalisé 100% de son réseau, MTN, opérateur sud africain, en est à 56%, Airtel à 76%, tandis que le groupe Orange est à 13%.
Donc nous étions très en retard, et pour améliorer aussi bien la qualité de service pour les clients et avoir des gains de productivité, on est obligé de le faire. Une fois la décision de créer ce centre prise, il fallait que les 9 pays voient où le siège devait être situé. Sonatel a dès le départ, exprimé sa volonté d’abriter ledit siège, ce qui serait une bonne chose pour le Sénégal, avec des retombées fiscales et des emplois en plus. Mais comme il y avait d’autres pays candidats, il a été décidé de créer le siège au Sénégal et de mettre en place une antenne à Abidjan.
Un appel d’offres a été lancé pour sélectionner le fournisseur et c’est la société Huawai qui a été retenue. S’agissant de l’impact ressources humaines, il faut savoir que lorsqu’on décide d’externaliser la supervision, on regarde au niveau de chaque société les personnes qui sont concernées, et pour le groupe Sonatel, 34 personnes sont concernées sur les 1800 agents, donc l’impact est très faible. Et ces 34 personnes ne sont pas obligées de partir, c’est sur la base du volontariat. Lorsque le projet a été lancé le 25 février, 12 personnes sur les 34 ont décidé de partir. Les 22 autres, on leur propose de les redéployer et ils ont le choix entre deux postes. Donc ils ne perdent rien, ils ont le même salaire. »
Conflit avec les syndicats.
« Avec les organisations syndicales, la direction a voulu organiser un débat à l’interne. On a mis en place un comité pour discuter de toutes ces questions, depuis deux ans. Donc on regrette que ce débat soit porté à l’extérieur aujourd’hui, ce n’est pas bon pour l’entreprise. Même si on peut accepter qu’il y ait des inquiétudes au départ, il faut en discuter à l’interne. Il y a d’ailleurs un groupe d’anciens Sonateliens et syndicalistes qui sont en train de mener une médiation, et on espère qu’après cela, on retrouvera la sérénité et on se rencontrera autour des enjeux de l’entreprise.
La Direction générale regrette vraiment ce débat dans la presse. Je voudrais également rassurer sur la question des données personnelles. Il n’y a aucun problème à ce niveau, parce que le GNOC est une société qui va être créée ici, une société de droit sénégalais, ce qui veut dire que tout ce qui s’applique aux sociétés va s’appliquer à elle, notamment en matière de protection des données personnelles, avec les autorisations qu’il faut adresser à la Commission de protection des données personnelles. Sonatel envoie des demandes d’autorisation à la CDP, même pour des offres promotionnelles lorsqu’on doit envoyer des SMS aux clients. Huawai aussi s’adressera à la CDP, pour dire que ce qui a été fait est conforme aux lois de notre pays. Donc il n’y a aucun problème pour la protection des données. »
Présence des agents de sécurité
« La présence des agents de sécurité est une mesure préventive que les services de sécurité de Sonatel sont obligés de prendre. Parce que lorsqu’il y a des mouvements de grève et même bien avant, il y a eu des syndicalistes qui ont eu à proférer des menaces contre les expatriés (agents de France Télécoms). De la même manière que les Sénégalais qui sont dans d’autres pays ont des agents de sécurité qui les protègent lorsqu’il y a des troubles, les expatriés présents au Sénégal sont également protégés. Mais présentement, il n’y a aucun problème dans l’entreprise, c’est la sérénité et les expatriés circulent librement. »
Adama Dieng
(Source : L’Observateur, 18 avril 2016)
« Le projet d’externalisation qu’on appelle GNOC (General network optimisation center) consiste à mutualiser la supervision de l’exploitation du réseau cœur. Ce projet est un centre commun créé par le groupe Orange avec 9 sociétés (les 4 sociétés du groupe Sonatel, le Cameroun, le Niger, RCA, Côte d’ivoire et RDC). Cela a été fait parce qu’on a analysé en 2013 la situation des télécommunications sur le continent, et les tendances lourdes étaient que l’ensemble des opérateurs présents avaient déjà externalisé une bonne partie de leur réseau. Tigo a externalisé 100% de son réseau, MTN, opérateur sud africain, en est à 56%, Airtel à 76%, tandis que le groupe Orange est à 13%.
Donc nous étions très en retard, et pour améliorer aussi bien la qualité de service pour les clients et avoir des gains de productivité, on est obligé de le faire. Une fois la décision de créer ce centre prise, il fallait que les 9 pays voient où le siège devait être situé. Sonatel a dès le départ, exprimé sa volonté d’abriter ledit siège, ce qui serait une bonne chose pour le Sénégal, avec des retombées fiscales et des emplois en plus. Mais comme il y avait d’autres pays candidats, il a été décidé de créer le siège au Sénégal et de mettre en place une antenne à Abidjan.
Un appel d’offres a été lancé pour sélectionner le fournisseur et c’est la société Huawai qui a été retenue. S’agissant de l’impact ressources humaines, il faut savoir que lorsqu’on décide d’externaliser la supervision, on regarde au niveau de chaque société les personnes qui sont concernées, et pour le groupe Sonatel, 34 personnes sont concernées sur les 1800 agents, donc l’impact est très faible. Et ces 34 personnes ne sont pas obligées de partir, c’est sur la base du volontariat. Lorsque le projet a été lancé le 25 février, 12 personnes sur les 34 ont décidé de partir. Les 22 autres, on leur propose de les redéployer et ils ont le choix entre deux postes. Donc ils ne perdent rien, ils ont le même salaire. »
Conflit avec les syndicats.
« Avec les organisations syndicales, la direction a voulu organiser un débat à l’interne. On a mis en place un comité pour discuter de toutes ces questions, depuis deux ans. Donc on regrette que ce débat soit porté à l’extérieur aujourd’hui, ce n’est pas bon pour l’entreprise. Même si on peut accepter qu’il y ait des inquiétudes au départ, il faut en discuter à l’interne. Il y a d’ailleurs un groupe d’anciens Sonateliens et syndicalistes qui sont en train de mener une médiation, et on espère qu’après cela, on retrouvera la sérénité et on se rencontrera autour des enjeux de l’entreprise.
La Direction générale regrette vraiment ce débat dans la presse. Je voudrais également rassurer sur la question des données personnelles. Il n’y a aucun problème à ce niveau, parce que le GNOC est une société qui va être créée ici, une société de droit sénégalais, ce qui veut dire que tout ce qui s’applique aux sociétés va s’appliquer à elle, notamment en matière de protection des données personnelles, avec les autorisations qu’il faut adresser à la Commission de protection des données personnelles. Sonatel envoie des demandes d’autorisation à la CDP, même pour des offres promotionnelles lorsqu’on doit envoyer des SMS aux clients. Huawai aussi s’adressera à la CDP, pour dire que ce qui a été fait est conforme aux lois de notre pays. Donc il n’y a aucun problème pour la protection des données. »
Présence des agents de sécurité
« La présence des agents de sécurité est une mesure préventive que les services de sécurité de Sonatel sont obligés de prendre. Parce que lorsqu’il y a des mouvements de grève et même bien avant, il y a eu des syndicalistes qui ont eu à proférer des menaces contre les expatriés (agents de France Télécoms). De la même manière que les Sénégalais qui sont dans d’autres pays ont des agents de sécurité qui les protègent lorsqu’il y a des troubles, les expatriés présents au Sénégal sont également protégés. Mais présentement, il n’y a aucun problème dans l’entreprise, c’est la sérénité et les expatriés circulent librement. »
Adama Dieng
(Source : L’Observateur, 18 avril 2016)