1- Bjr M. Abdoul LY…
Vous êtes le DG de l’ARTP, vous avez participé au salon MWC cette année à Barcelone, comment cela a été pour votre première ?
Permettez-moi tout d’abord de vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez de me prononcer au sujet du GSMA et ses avantages sur le développement du secteur des communications électroniques.
En effet, depuis ma nomination à la tête de l’ARTP, grâce à la confiance du président de la République, Monsieur Macky Sall, je viens d’avoir l’occasion de participer, pour la première fois, au salon du GSMA, qui est l’un des plus grands rendez-vous du secteur des communications électroniques.
A cette occasion, j’ai été impressionné par le nombre et l’hétérogénéité des participants, chacun dans son domaine (opérateurs au sens large, régulateurs, équipementiers, startups, apporteurs d’affaires etc.).
J’ai été fondamentalement marqué par les différentes solutions exposées, y compris dans le domaine de la santé. Certainement, la pandémie due à la Covid-19 a été un des éléments déclencheurs de ces recherches.
Bref, le salon a été riche en enseignements pour la délégation de l’ARTP que j’ai eu l’honneur de conduire.
2-Vous avez pris part à une table ronde sur la gestion du spectre notamment en Afrique. Quels enseignements tirez-vous de cette rencontre ?
Effectivement, j’ai eu à prendre part -avec d’autres autorités- à la table-ronde sur la gestion du spectre notamment en Afrique, table-ronde au cours de laquelle la contribution sénégalaise a été de qualité.
Fondamentalement, les fréquences constituent des ressources rares importantes pour le développement de l’économie numérique dans nos pays africains.
Le Sénégal a opéré des réductions drastiques du coût de leur allocation pour favoriser et impulser ce développement ; cela contribue aux efforts déjà considérables consentis afin de faciliter le déploiement des réseaux mobiles et le développement socioéconomique tout court ; je tiens d’ailleurs à dire qu’il sera procédé à une évaluation de ce processus et ces coûts de concession.
Pour tirer le meilleur parti de l’exploitation du spectre, il est important de s’orienter vers les pistes ci-après :
- Abaisser la barrière tarifaire ;
- Etendre la couverture Haut (et très Haut) débit Fixe et Mobile ;
- Inciter le développement des contenus et hébergements nationaux ;
- Renforcer l’inclusion numérique et la formation aux métiers du HD/THD.
D’ailleurs, la stratégie du Sénégal s’articule autour de ces axes.
Il est à retenir également que les pays africains ont leur spécificité -comme l’a défendue notre délégation- et souvent, pour attribuer les fréquences, le régulateur se fonde notamment sur :
- La maturité du marché ;
- La couverture et la qualité des services qui sont tributaires de l’investissement ;
- Les retombés pour l’Etat (recettes, disponibilité des ressources, création d’emploi, etc…)
Ces critères ont comme soubassement de grands principes comme la transparence, la non-discrimination, la neutralité technologique et l’optimisation des ressources.
Tout cela pour dire que la vérité de la gestion du spectre, du coût d’allocation peut être variable d’un pays à un autre. Par rapport à cette problématique de la gestion du spectre, Il convient quand même de noter qu’en dépit des réalisations appréciables observées, il reste néanmoins beaucoup de chemin à parcourir.
Ce qui renforce notre volonté, en notre qualité de régulateur, d’apporter tout le concours nécessaire à l’amélioration des conditions d’établissement et d’exploitation des réseaux de communication électronique dans notre pays pour relever le défi d’une Afrique Subsaharienne où nous sommes tous connectés à des réseaux de qualité à un prix soutenable.
3-On peut aussi retenir votre « B to B » avec le DG du GSMA, organisateur dudit forum, je devine aisément que vous avez parlé avec lui de sujets qui pourraient booster le secteur au Sénégal ?
Je voudrais tout d’abord remercier le DG du GSMA pour sa disponibilité. Cet échange avec lui a été plein d’enseignements, notamment en ce qui concerne la coopération bilatérale, le rôle des régulateurs dans le développement du numérique, en tant que facilitateur et promoteur de l’innovation. Il a été également question des modalités d’accompagnement par le GSMA, des initiatives locales en termes de renforcement de capacité sur la 5G notamment, bref d’échanges d’expériences et des meilleures pratiques au niveau mondial. Le contact noué nous permettra de provoquer d’autres rencontres, autour notamment des items susmentionnés, de façon concertée.
En tout état de cause, cette rencontre a été instructive à plus d’un titre eu égard aux enjeux actuels du monde des télécommunications ou des communications électroniques de façon générale.
4-Globalement, quel bilan vous tirez de la participation sénégalaise au Congrès Mondial de la Téléphonie Mobile 2021 ?
Globalement, c’est un sentiment de satisfaction et de fierté, surtout à la vue de la bannière sénégalaise portée par des stands de startup nationales qui sont venues vendre l’expertise et le savoir-faire de nos jeunes ingénieurs.
Voir sur place sur ce rendez-vous de niveau mondial nos jeunes startups, déclarées à l’ARTP comme des fournisseurs de services à valeur ajoutée, ne peut que nous motiver et renforcer notre forte prédisposition pour la promotion préférentielle du savoir-faire sénégalais.
J’ai, d’ailleurs, demandé à mes équipes de voir dans quelle mesure l’ARTP pourrait mieux renforcer la présence sénégalaise à des évènements de ce type, tout en accompagnant ces jeunes ingénieurs, car cela participe aussi de la promotion de l’emploi des jeunes instruite par Son Excellence Monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal.
Par ailleurs, ce type de rencontres, au-delà des contacts formels, favorise la veille technologique nécessaire à nos structures, pour suivre la fulgurance du développement technologique afin d’être en permanence, à même d’apporter des réponses adaptées aux questions de tous les jours.
Bref, la participation du Sénégal nous a permis d’être en contact avec des acteurs du numérique du monde entier pour confirmer nos convictions sur les enjeux actuels et futurs du secteur.
5-En résumé, les perspectives sont bonnes pour le secteur de la régulation au Sénégal ?
En effet, nous voyons clairement de belles perspectives, avec les défis majeurs des secteurs régulés. D’ailleurs nous avions initié depuis quelques semaines une démarche inclusive d’élaboration de notre plan stratégique dont le diagnostic, qui a vu la participation de toutes les parties prenantes, a permis d’identifier tous les enjeux. Les axes stratégiques qui seront retenus, nous permettront d’adresser les véritables problématiques du secteur du numérique qui ne cessent de s’élargir avec de nouveaux métiers et de nouvelles questions qui, jusque-là, ne rentraient pas dans le champ de compétence du régulateur. Sous ce rapport, il me plaît de rappeler que la co-régulation, notamment avec les institutions financières régionales, est incontournable en ce sens que le numérique a mis fin à toutes les frontières logiques, physiques et réglementaires.
Nous sommes dans cette dynamique de co-régulation avec ces institutions.
Nous sommes conscients également qu’au vu de cette situation, la lutte contre la cybercriminalité, la protection des données à caractère personnel, l’encadrement du commerce électronique devront constituer des priorités pour nos Etats africains.
Vous êtes le DG de l’ARTP, vous avez participé au salon MWC cette année à Barcelone, comment cela a été pour votre première ?
Permettez-moi tout d’abord de vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez de me prononcer au sujet du GSMA et ses avantages sur le développement du secteur des communications électroniques.
En effet, depuis ma nomination à la tête de l’ARTP, grâce à la confiance du président de la République, Monsieur Macky Sall, je viens d’avoir l’occasion de participer, pour la première fois, au salon du GSMA, qui est l’un des plus grands rendez-vous du secteur des communications électroniques.
A cette occasion, j’ai été impressionné par le nombre et l’hétérogénéité des participants, chacun dans son domaine (opérateurs au sens large, régulateurs, équipementiers, startups, apporteurs d’affaires etc.).
J’ai été fondamentalement marqué par les différentes solutions exposées, y compris dans le domaine de la santé. Certainement, la pandémie due à la Covid-19 a été un des éléments déclencheurs de ces recherches.
Bref, le salon a été riche en enseignements pour la délégation de l’ARTP que j’ai eu l’honneur de conduire.
2-Vous avez pris part à une table ronde sur la gestion du spectre notamment en Afrique. Quels enseignements tirez-vous de cette rencontre ?
Effectivement, j’ai eu à prendre part -avec d’autres autorités- à la table-ronde sur la gestion du spectre notamment en Afrique, table-ronde au cours de laquelle la contribution sénégalaise a été de qualité.
Fondamentalement, les fréquences constituent des ressources rares importantes pour le développement de l’économie numérique dans nos pays africains.
Le Sénégal a opéré des réductions drastiques du coût de leur allocation pour favoriser et impulser ce développement ; cela contribue aux efforts déjà considérables consentis afin de faciliter le déploiement des réseaux mobiles et le développement socioéconomique tout court ; je tiens d’ailleurs à dire qu’il sera procédé à une évaluation de ce processus et ces coûts de concession.
Pour tirer le meilleur parti de l’exploitation du spectre, il est important de s’orienter vers les pistes ci-après :
- Abaisser la barrière tarifaire ;
- Etendre la couverture Haut (et très Haut) débit Fixe et Mobile ;
- Inciter le développement des contenus et hébergements nationaux ;
- Renforcer l’inclusion numérique et la formation aux métiers du HD/THD.
D’ailleurs, la stratégie du Sénégal s’articule autour de ces axes.
Il est à retenir également que les pays africains ont leur spécificité -comme l’a défendue notre délégation- et souvent, pour attribuer les fréquences, le régulateur se fonde notamment sur :
- La maturité du marché ;
- La couverture et la qualité des services qui sont tributaires de l’investissement ;
- Les retombés pour l’Etat (recettes, disponibilité des ressources, création d’emploi, etc…)
Ces critères ont comme soubassement de grands principes comme la transparence, la non-discrimination, la neutralité technologique et l’optimisation des ressources.
Tout cela pour dire que la vérité de la gestion du spectre, du coût d’allocation peut être variable d’un pays à un autre. Par rapport à cette problématique de la gestion du spectre, Il convient quand même de noter qu’en dépit des réalisations appréciables observées, il reste néanmoins beaucoup de chemin à parcourir.
Ce qui renforce notre volonté, en notre qualité de régulateur, d’apporter tout le concours nécessaire à l’amélioration des conditions d’établissement et d’exploitation des réseaux de communication électronique dans notre pays pour relever le défi d’une Afrique Subsaharienne où nous sommes tous connectés à des réseaux de qualité à un prix soutenable.
3-On peut aussi retenir votre « B to B » avec le DG du GSMA, organisateur dudit forum, je devine aisément que vous avez parlé avec lui de sujets qui pourraient booster le secteur au Sénégal ?
Je voudrais tout d’abord remercier le DG du GSMA pour sa disponibilité. Cet échange avec lui a été plein d’enseignements, notamment en ce qui concerne la coopération bilatérale, le rôle des régulateurs dans le développement du numérique, en tant que facilitateur et promoteur de l’innovation. Il a été également question des modalités d’accompagnement par le GSMA, des initiatives locales en termes de renforcement de capacité sur la 5G notamment, bref d’échanges d’expériences et des meilleures pratiques au niveau mondial. Le contact noué nous permettra de provoquer d’autres rencontres, autour notamment des items susmentionnés, de façon concertée.
En tout état de cause, cette rencontre a été instructive à plus d’un titre eu égard aux enjeux actuels du monde des télécommunications ou des communications électroniques de façon générale.
4-Globalement, quel bilan vous tirez de la participation sénégalaise au Congrès Mondial de la Téléphonie Mobile 2021 ?
Globalement, c’est un sentiment de satisfaction et de fierté, surtout à la vue de la bannière sénégalaise portée par des stands de startup nationales qui sont venues vendre l’expertise et le savoir-faire de nos jeunes ingénieurs.
Voir sur place sur ce rendez-vous de niveau mondial nos jeunes startups, déclarées à l’ARTP comme des fournisseurs de services à valeur ajoutée, ne peut que nous motiver et renforcer notre forte prédisposition pour la promotion préférentielle du savoir-faire sénégalais.
J’ai, d’ailleurs, demandé à mes équipes de voir dans quelle mesure l’ARTP pourrait mieux renforcer la présence sénégalaise à des évènements de ce type, tout en accompagnant ces jeunes ingénieurs, car cela participe aussi de la promotion de l’emploi des jeunes instruite par Son Excellence Monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal.
Par ailleurs, ce type de rencontres, au-delà des contacts formels, favorise la veille technologique nécessaire à nos structures, pour suivre la fulgurance du développement technologique afin d’être en permanence, à même d’apporter des réponses adaptées aux questions de tous les jours.
Bref, la participation du Sénégal nous a permis d’être en contact avec des acteurs du numérique du monde entier pour confirmer nos convictions sur les enjeux actuels et futurs du secteur.
5-En résumé, les perspectives sont bonnes pour le secteur de la régulation au Sénégal ?
En effet, nous voyons clairement de belles perspectives, avec les défis majeurs des secteurs régulés. D’ailleurs nous avions initié depuis quelques semaines une démarche inclusive d’élaboration de notre plan stratégique dont le diagnostic, qui a vu la participation de toutes les parties prenantes, a permis d’identifier tous les enjeux. Les axes stratégiques qui seront retenus, nous permettront d’adresser les véritables problématiques du secteur du numérique qui ne cessent de s’élargir avec de nouveaux métiers et de nouvelles questions qui, jusque-là, ne rentraient pas dans le champ de compétence du régulateur. Sous ce rapport, il me plaît de rappeler que la co-régulation, notamment avec les institutions financières régionales, est incontournable en ce sens que le numérique a mis fin à toutes les frontières logiques, physiques et réglementaires.
Nous sommes dans cette dynamique de co-régulation avec ces institutions.
Nous sommes conscients également qu’au vu de cette situation, la lutte contre la cybercriminalité, la protection des données à caractère personnel, l’encadrement du commerce électronique devront constituer des priorités pour nos Etats africains.