Il faudrait dès lors rappeler les faits. Dans cette affaire, Monsieur Mbaye est rattrapé par sa propre histoire, ses propres faits et son propre complot. Je vais rappeler ici des faits précis qui ont conduit le sieur Mbaye à son propre traquenard.
Nous sommes au mois d’avril 2013. Abdoul Mbaye est alors tout puissant premier ministre du régime de Macky Sall. Il commet plusieurs avocats et demande le divorce d’avec son épouse Aminata Diack. Il est persuadé qu’il n’est plus marié sous le régime de la monogamie, ni celui du partage des biens. Car depuis les années 90, aidé par l’ancien juge Abdoulaye Bâ et des greffiers, il avait changé le régime matrimonial initial de son couple à savoir monogamie et communauté des biens. Quand le dossier est arrivé au tribunal, son épouse apprendra à la stupeur générale que le certificat de mariage a fait l’objet de ratures et que son époux avait tout changé à son insu. Ce qui bien sûr est interdit par la loi. Les avocats de Aminata Diack vont rétablir les faits. La Division des investigations criminelles (Dic) se mêle de l’affaire. Les policiers après plusieurs demandes infructueuses, finiront par entendre le sieur Mbaye qui viendra raconter des balivernes à son audition. Les greffiers entendus par les limiers indiqueront clairement avoir changé le régime matrimonial à la demande de celui qu’on connait. Et dès lors, les enquêteurs dans la discrétion la plus totale, ont fait un rapport clairement circonstancié parlant de faux et usage de faux, de falsification de documents, dans leurs notes transmises au parquet.
Le 3 mars dernier, lors de l’audience du tribunal de Dakar portant sur la prononciation du divorce demandé par Mr Mbaye, l’attention a particulièrement été retenue par le certificat de mariage, objet de toutes les polémiques entre les époux. Selon le rapport du tribunal, Aminata Diack a relevé une tentative frauduleuse du mari de dénaturer le régime matrimonial (communauté des biens) liant les époux. Les conseils de Aminata Diack produiront devant le tribunal le certificat de mariage Numéro 002/1982 délivré le 25 juillet 2014 par le centre d’Etat civil de l’hôpital principal de Dakar qui porte la mention communauté de biens.
Abdoul Mbaye sans le consentement de son épouse, a modifié en 1994, le dit certificat de mariage pour enlever la communauté des biens et le statut de monogame. Au mépris de la loi, comme d’ailleurs le rappelera la Cour : « que décisivement, l’option de communauté n’a pu être remise en cause dans la mesure où l’article 393 du code de la famille ne prévoit que trois causes de dissolution du régime matrimonial, à savoir le décès, le divorce et la séparation de corps. »
Par ailleurs, l’officier d’Etat civil du centre d’Etat civil de l’hôpital Principal, Ousseynou N'diaye, convoqué par le tribunal et devant les avocats des deux parties, a confirmé que l’examen du registre de l’année 82 a subi une altération des mentions originelles relatives à la communauté des biens. Sur ce, il affirmera que le certificat de mariage donné par l’épouse de Abdoul Mbaye est le seul valable. D’ailleurs, le tribunal soulignera qu’il y a eu « une substitution frauduleuse du régime de la séparation des biens au régime initial de la communauté de biens. » Pour être simple, Abdoul Mbaye a été reconnu par le tribunal d’avoir falsifié le certificat de mariage et tenté de faire passer un faux document.
Voilà donc qui est clair! Dès lors, où est le complot dont parle le sieur Mbaye ? En 1994, il y a donc 22 ans, quand le sieur Mbaye alors tout puissant banquier falsifiait ce document de la justice sénégalaise, le Sénégal était alors un pays d’impunité et il ne pensait pas que son histoire allait le rattraper. En avril 2013, Abdoul Mbaye pensait certainement que son poste de premier ministre pouvait lui permettre d’user et d’abuser la justice sénégalaise pour que son divorce soit prononcé sans pour autant que la justice examine ce faux document. Il n’avait rien compris.
Aujourd’hui qu’il se retrouve en face de ses propres turpitudes, le sieur Mbaye appelle les sénégalais à se mobiliser pour sa cause. C’est un pur tour de passe. Il n’y a aucun complot qui se trame contre lui. Il est simplement victime de son propre piège, celui qu’il a essayé de tendre à une femme sans défense. Si le sieur Mbaye a peur de cette convocation du juge d’instruction, c’est qu’il se sent coupable même avant la lettre. En 1994, au moment où il commettait ces faits délictueux pour lequel n’importe lequel d’entre nous serait déjà mis hors d’état de nuire, il pensait qu’il serait un éternel intouchable. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Macky Sall et son régime ne sont pas des comploteurs. Il y a des faits et une justice qui juge des faits. C’est un problème d’ordre personnel, qu’il le règle en cessant d’aboyer.
Le reste est simple. Si vous chantez partout la vertu, il faut d’abord donner le bon exemple. Il faut être exemplaire avant d’insulter d’honnêtes citoyens qui ont choisi un camp politique. Macky Sall travaille pour le Sénégal. Il vous avait fait confiance sans vous connaître, il n’a pas besoin de comploter contre vous, ni contre personne d’ailleurs. Vous avez commis du faux et de l’abus, répondez de vos actes et de vos forfaits, si vous êtes un homme courageux! Il y a mille politiciens plus virulents que vous dans ce pays, qui délivrent leurs opinions sans que personne ne leur trouve des dossiers. Aminata Diack a le droit de demander justice. C’est une citoyenne libre, un docteur en médecine que vous avez cherché à duper quand vous vous êtes cru intouchable, parce que premier ministre. Dieu en a décidé autrement. Aujourd’hui l’histoire se retourne contre vous. Il est donc temps que vous répondez de toutes vos actions, bonnes ou mauvaises.
El Malick SECK-Jounaliste, homme politique et conseiller municipal à Thiès
Nous sommes au mois d’avril 2013. Abdoul Mbaye est alors tout puissant premier ministre du régime de Macky Sall. Il commet plusieurs avocats et demande le divorce d’avec son épouse Aminata Diack. Il est persuadé qu’il n’est plus marié sous le régime de la monogamie, ni celui du partage des biens. Car depuis les années 90, aidé par l’ancien juge Abdoulaye Bâ et des greffiers, il avait changé le régime matrimonial initial de son couple à savoir monogamie et communauté des biens. Quand le dossier est arrivé au tribunal, son épouse apprendra à la stupeur générale que le certificat de mariage a fait l’objet de ratures et que son époux avait tout changé à son insu. Ce qui bien sûr est interdit par la loi. Les avocats de Aminata Diack vont rétablir les faits. La Division des investigations criminelles (Dic) se mêle de l’affaire. Les policiers après plusieurs demandes infructueuses, finiront par entendre le sieur Mbaye qui viendra raconter des balivernes à son audition. Les greffiers entendus par les limiers indiqueront clairement avoir changé le régime matrimonial à la demande de celui qu’on connait. Et dès lors, les enquêteurs dans la discrétion la plus totale, ont fait un rapport clairement circonstancié parlant de faux et usage de faux, de falsification de documents, dans leurs notes transmises au parquet.
Le 3 mars dernier, lors de l’audience du tribunal de Dakar portant sur la prononciation du divorce demandé par Mr Mbaye, l’attention a particulièrement été retenue par le certificat de mariage, objet de toutes les polémiques entre les époux. Selon le rapport du tribunal, Aminata Diack a relevé une tentative frauduleuse du mari de dénaturer le régime matrimonial (communauté des biens) liant les époux. Les conseils de Aminata Diack produiront devant le tribunal le certificat de mariage Numéro 002/1982 délivré le 25 juillet 2014 par le centre d’Etat civil de l’hôpital principal de Dakar qui porte la mention communauté de biens.
Abdoul Mbaye sans le consentement de son épouse, a modifié en 1994, le dit certificat de mariage pour enlever la communauté des biens et le statut de monogame. Au mépris de la loi, comme d’ailleurs le rappelera la Cour : « que décisivement, l’option de communauté n’a pu être remise en cause dans la mesure où l’article 393 du code de la famille ne prévoit que trois causes de dissolution du régime matrimonial, à savoir le décès, le divorce et la séparation de corps. »
Par ailleurs, l’officier d’Etat civil du centre d’Etat civil de l’hôpital Principal, Ousseynou N'diaye, convoqué par le tribunal et devant les avocats des deux parties, a confirmé que l’examen du registre de l’année 82 a subi une altération des mentions originelles relatives à la communauté des biens. Sur ce, il affirmera que le certificat de mariage donné par l’épouse de Abdoul Mbaye est le seul valable. D’ailleurs, le tribunal soulignera qu’il y a eu « une substitution frauduleuse du régime de la séparation des biens au régime initial de la communauté de biens. » Pour être simple, Abdoul Mbaye a été reconnu par le tribunal d’avoir falsifié le certificat de mariage et tenté de faire passer un faux document.
Voilà donc qui est clair! Dès lors, où est le complot dont parle le sieur Mbaye ? En 1994, il y a donc 22 ans, quand le sieur Mbaye alors tout puissant banquier falsifiait ce document de la justice sénégalaise, le Sénégal était alors un pays d’impunité et il ne pensait pas que son histoire allait le rattraper. En avril 2013, Abdoul Mbaye pensait certainement que son poste de premier ministre pouvait lui permettre d’user et d’abuser la justice sénégalaise pour que son divorce soit prononcé sans pour autant que la justice examine ce faux document. Il n’avait rien compris.
Aujourd’hui qu’il se retrouve en face de ses propres turpitudes, le sieur Mbaye appelle les sénégalais à se mobiliser pour sa cause. C’est un pur tour de passe. Il n’y a aucun complot qui se trame contre lui. Il est simplement victime de son propre piège, celui qu’il a essayé de tendre à une femme sans défense. Si le sieur Mbaye a peur de cette convocation du juge d’instruction, c’est qu’il se sent coupable même avant la lettre. En 1994, au moment où il commettait ces faits délictueux pour lequel n’importe lequel d’entre nous serait déjà mis hors d’état de nuire, il pensait qu’il serait un éternel intouchable. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Macky Sall et son régime ne sont pas des comploteurs. Il y a des faits et une justice qui juge des faits. C’est un problème d’ordre personnel, qu’il le règle en cessant d’aboyer.
Le reste est simple. Si vous chantez partout la vertu, il faut d’abord donner le bon exemple. Il faut être exemplaire avant d’insulter d’honnêtes citoyens qui ont choisi un camp politique. Macky Sall travaille pour le Sénégal. Il vous avait fait confiance sans vous connaître, il n’a pas besoin de comploter contre vous, ni contre personne d’ailleurs. Vous avez commis du faux et de l’abus, répondez de vos actes et de vos forfaits, si vous êtes un homme courageux! Il y a mille politiciens plus virulents que vous dans ce pays, qui délivrent leurs opinions sans que personne ne leur trouve des dossiers. Aminata Diack a le droit de demander justice. C’est une citoyenne libre, un docteur en médecine que vous avez cherché à duper quand vous vous êtes cru intouchable, parce que premier ministre. Dieu en a décidé autrement. Aujourd’hui l’histoire se retourne contre vous. Il est donc temps que vous répondez de toutes vos actions, bonnes ou mauvaises.
El Malick SECK-Jounaliste, homme politique et conseiller municipal à Thiès