Les deux parties se sont accordées sur un principe, qui inclut néanmoins le retrait partiel des militaires français.
Le Sénégal et la France ont finalement trouvé un accord, qui inclut le principe du départ des bases militaires françaises. Alors que la tension était vive depuis la publication par le « Républicain Lorrain » des propos d’André Parant, conseiller Afrique de l’Elysée, la situation a semblé se décanter hier. Selon des sources autorisées, Me Abdoulaye Wade a dépêché, hier, en urgence le ministre d’Etat, ministre des Forces armées. À 10 heures (heure de Paris), Abdoulaye Baldé a été reçu par le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, qui avait à ses côtés le conseiller militaire du Président français, Nicolas Sarkozy. Le ministre des Forces armées sénégalais était accompagné de l’ambassade du Sénégal à Paris, Maimouna Sourang Ndir. Depuis l’annonce par le chef de l’Etat sénégalais de la « reprise » des bases militaires françaises, des grincements de dent se faisaient entendre à Paris.
Selon des sources dignes de foi, les discussions ont tourné globalement autour de la révision des accords de défense. À la suite de la séance de travail, les mêmes sources renseignent que Dakar et Paris sont tombés d’accord. Une certitude, en attendant de connaître les modalités de cet accord, même s’il est sûr que le principe du départ des bases françaises a été retenu. D’ailleurs, Abdoulaye Baldé a prévu de rencontrer, lundi prochain, Brice Hortefeux. Avant Abdoulaye Baldé, Claude Guéant avait reçu Karim Wade et ils devaient encore se rencontrer au retour du ministre de la Coopération de son voyage en Chine. Pour « calmer » les Français, le fils du Président avait confié à « l’homme qui murmure à l’oreille de Sarkozy » que les propos tenus par le Président le 3 Avril dernier étaient destinés à la…consommation locale.
N’empêche, un détail important a été marqué, lors la rencontre d’hier entre Claude Guéant et Abdoulaye Baldé. Le conseiller Afrique de l’Elysée, André Parant, n’a pas assisté à la rencontre, comme cela devrait en être le cas, puisque c’est un « dossier africain », qui était au cœur de l’audience.
Des sources indiquent que Parant a été mis « out », pour ne pas « gêner » les officiels sénégalais. Malgré la note verbale que l’Ambassade de France a fait parvenir aux Affaires étrangères, Dakar croit dur comme fer, en coulisses, que Parant est bel et bien l’auteur des propos incendiaires que lui a prêtés notre confrère français. Lorsque cette affaire a éclaté, des sources indiquent, d’ailleurs, que Guéant et Karim Wade ont échangé, au moins, à deux reprises au téléphone. Parant a-t-il été mis à l’écart, au nom des relations franco-sénégalaises ?
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info
Le Sénégal et la France ont finalement trouvé un accord, qui inclut le principe du départ des bases militaires françaises. Alors que la tension était vive depuis la publication par le « Républicain Lorrain » des propos d’André Parant, conseiller Afrique de l’Elysée, la situation a semblé se décanter hier. Selon des sources autorisées, Me Abdoulaye Wade a dépêché, hier, en urgence le ministre d’Etat, ministre des Forces armées. À 10 heures (heure de Paris), Abdoulaye Baldé a été reçu par le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, qui avait à ses côtés le conseiller militaire du Président français, Nicolas Sarkozy. Le ministre des Forces armées sénégalais était accompagné de l’ambassade du Sénégal à Paris, Maimouna Sourang Ndir. Depuis l’annonce par le chef de l’Etat sénégalais de la « reprise » des bases militaires françaises, des grincements de dent se faisaient entendre à Paris.
Selon des sources dignes de foi, les discussions ont tourné globalement autour de la révision des accords de défense. À la suite de la séance de travail, les mêmes sources renseignent que Dakar et Paris sont tombés d’accord. Une certitude, en attendant de connaître les modalités de cet accord, même s’il est sûr que le principe du départ des bases françaises a été retenu. D’ailleurs, Abdoulaye Baldé a prévu de rencontrer, lundi prochain, Brice Hortefeux. Avant Abdoulaye Baldé, Claude Guéant avait reçu Karim Wade et ils devaient encore se rencontrer au retour du ministre de la Coopération de son voyage en Chine. Pour « calmer » les Français, le fils du Président avait confié à « l’homme qui murmure à l’oreille de Sarkozy » que les propos tenus par le Président le 3 Avril dernier étaient destinés à la…consommation locale.
N’empêche, un détail important a été marqué, lors la rencontre d’hier entre Claude Guéant et Abdoulaye Baldé. Le conseiller Afrique de l’Elysée, André Parant, n’a pas assisté à la rencontre, comme cela devrait en être le cas, puisque c’est un « dossier africain », qui était au cœur de l’audience.
Des sources indiquent que Parant a été mis « out », pour ne pas « gêner » les officiels sénégalais. Malgré la note verbale que l’Ambassade de France a fait parvenir aux Affaires étrangères, Dakar croit dur comme fer, en coulisses, que Parant est bel et bien l’auteur des propos incendiaires que lui a prêtés notre confrère français. Lorsque cette affaire a éclaté, des sources indiquent, d’ailleurs, que Guéant et Karim Wade ont échangé, au moins, à deux reprises au téléphone. Parant a-t-il été mis à l’écart, au nom des relations franco-sénégalaises ?
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info