Dans ses réponses détaillées fournies aux parlementaires et compilées dans le rapport dont nous gardons une copie, il y est fait mention de plusieurs informations. S’agissant de la situation des finances publiques, en effet, le ministre des Finances révèle qu’elle est à « l’heure actuelle stable ». Cependant, comme, en matière des finances publiques, le paradoxe semble être la multiplication des difficultés, au fur et à mesure que les recettes augmentent, les charges à couvrir deviennent nombreuses et en constante progression, il est impératif, dit-il, d’établir des « priorités, voire des surpriorités. » Parce que « la référence du gouvernement, à cet égard, est le programme d’actions prioritaires, programme consensuel découlant du Dsrp. » En un mot, « la situation des finances publiques pour l’exercice prochain s’inscrit dans des perspectives optimistes, à la faveur de l’amélioration de la croissance attendue de la reprise au niveau mondial, de l’évolution positive prévue des secteurs secondaire et tertiaire avec l’espoir que le secteur primaire tienne toutes ses promesses grâce à une bonne campagne agricole. » Les 53 milliards de hausse des ressources budgétaires prévus pour 2011, explique-t-il, « s’inscrivent dans cette perspective. (…) ». Dès lors que « les différentes mesures d’allégements fiscaux (au Sénégal) en cours entraîneront une moins-value de l’ordre vingt millions. »
« Soumettre les projets de budget des établissements publics de santé à l’approbation du ministère des Finances »
À propos du sous-secteur agricole, dans ses réponses, le ministre, des Finances revenant sur la problématique des subventions, rappelle que pour ce qui est du risque de rupture d’équité en la matière, surtout la commercialisation de l’arachide, il est fort à craindre que ces subventions ne profitent qu’à une partie des acteurs. C’est pourquoi, à son avis, il est urgent d’engager de nouvelles réflexions pour déboucher sur des stratégies pérennes d’encouragement à l’ensemble du sous-secteur.
Relativement au sous-secteur de la santé, l’argentier de l’Etat s’est longuement appesanti sur la gestion des hôpitaux, pour regretter la récurrence des difficultés de gestion. Pour lui, en effet, malgré les subventions versées par l’Etat, les difficultés persistent. Et la raison tiendrait, essentiellement, du fait des insuffisances des systèmes de gestion marquées par la surévaluation des recettes propres et l’importance des dépenses non indispensables. Des arriérés s’accumulent. Il va sans dire qu’il est urgent de trouver des mesures correctives. Des négociations, préconise-t-il, « seront sans doute nécessaires pour faire face aux éventuels mouvements sociaux, mais il demeure évident que l’on ne peut satisfaire les revendications de toutes les catégories professionnelles. S’il est vrai que certaines revendications comme celles internes sont légitimes, d’autres sont difficiles à justifier. » À l’avenir, indique-t-il, « il faudrait peut être, soumettre les projets de budget des établissements publics de santé à l’approbation du ministère de l’Économie et des Finances, pour éviter des prévisions de recettes irréalistes. »
« Mettre bon ordre dans le secteur de l’éducation »
Même si le ministre se félicite de l’état du sous-secteur de l’éducation, en indiquant dans sa réponse que l’essentiel des indicateurs des Omd sont bien orientés et que la seule inquiétude concerne le taux d’achèvement du primaire qui reste encore assez éloigné des objectifs fixés, Abdoulaye Diop n’est pas, pour autant, content de la gestion dans ce département. S’agissant de la gestion des établissements d’enseignement supérieur, « ici, dit-il, comme au niveau des hôpitaux, il est urgent d’assainir la situation, et pour cause. Beaucoup de fonds sont injectés sans qu’il puisse être mis fin aux continuelles revendications. « La gestion des œuvres sociales dérape toujours, à cause de l’inflation des effectifs de ceux qui y accèdent, sans y avoir légitimement droit. Des « étudiants professionnels », encore boursiers, après avoir fait le tour de toutes les facultés, grèvent continuellement les budgets. Il faut mettre bon ordre à cette situation. Car, jusqu’ici, la gestion de ce sous-secteur n’aura été ni efficace ni efficiente ».
« Les partenaires ne nous engagent qu’à pratiquer la vérité des prix »
Évoquant les problèmes du sous-secteur de l’énergie, après avoir vidé la question du prix de l’électricité pratiquée par la Senelec, Abdoulaye Diop a tenu à lever le malentendu, qui veut que ce prix soit imposé par les partenaires au développement comme la Banque mondiale ou l’Agence française de développement(Afd). En la matière, argue-t-il, « les partenaires ne nous engagent qu’à pratiquer la vérité des prix, pour éviter le recours systématique aux subventions, toujours difficiles à soutenir. » Le prix d’électricité, dit-il, « dépend de plusieurs paramètres dont le taux de change de l’euro, le prix du pétrole et l’inflation. Il est fixé par une Commission indépendante, qui tient compte de tous ces paramètres. À l’heure actuelle, la situation n’appelle ni augmentation ni diminution du prix. »
Madou MBODJ l'asquotidien
« Soumettre les projets de budget des établissements publics de santé à l’approbation du ministère des Finances »
À propos du sous-secteur agricole, dans ses réponses, le ministre, des Finances revenant sur la problématique des subventions, rappelle que pour ce qui est du risque de rupture d’équité en la matière, surtout la commercialisation de l’arachide, il est fort à craindre que ces subventions ne profitent qu’à une partie des acteurs. C’est pourquoi, à son avis, il est urgent d’engager de nouvelles réflexions pour déboucher sur des stratégies pérennes d’encouragement à l’ensemble du sous-secteur.
Relativement au sous-secteur de la santé, l’argentier de l’Etat s’est longuement appesanti sur la gestion des hôpitaux, pour regretter la récurrence des difficultés de gestion. Pour lui, en effet, malgré les subventions versées par l’Etat, les difficultés persistent. Et la raison tiendrait, essentiellement, du fait des insuffisances des systèmes de gestion marquées par la surévaluation des recettes propres et l’importance des dépenses non indispensables. Des arriérés s’accumulent. Il va sans dire qu’il est urgent de trouver des mesures correctives. Des négociations, préconise-t-il, « seront sans doute nécessaires pour faire face aux éventuels mouvements sociaux, mais il demeure évident que l’on ne peut satisfaire les revendications de toutes les catégories professionnelles. S’il est vrai que certaines revendications comme celles internes sont légitimes, d’autres sont difficiles à justifier. » À l’avenir, indique-t-il, « il faudrait peut être, soumettre les projets de budget des établissements publics de santé à l’approbation du ministère de l’Économie et des Finances, pour éviter des prévisions de recettes irréalistes. »
« Mettre bon ordre dans le secteur de l’éducation »
Même si le ministre se félicite de l’état du sous-secteur de l’éducation, en indiquant dans sa réponse que l’essentiel des indicateurs des Omd sont bien orientés et que la seule inquiétude concerne le taux d’achèvement du primaire qui reste encore assez éloigné des objectifs fixés, Abdoulaye Diop n’est pas, pour autant, content de la gestion dans ce département. S’agissant de la gestion des établissements d’enseignement supérieur, « ici, dit-il, comme au niveau des hôpitaux, il est urgent d’assainir la situation, et pour cause. Beaucoup de fonds sont injectés sans qu’il puisse être mis fin aux continuelles revendications. « La gestion des œuvres sociales dérape toujours, à cause de l’inflation des effectifs de ceux qui y accèdent, sans y avoir légitimement droit. Des « étudiants professionnels », encore boursiers, après avoir fait le tour de toutes les facultés, grèvent continuellement les budgets. Il faut mettre bon ordre à cette situation. Car, jusqu’ici, la gestion de ce sous-secteur n’aura été ni efficace ni efficiente ».
« Les partenaires ne nous engagent qu’à pratiquer la vérité des prix »
Évoquant les problèmes du sous-secteur de l’énergie, après avoir vidé la question du prix de l’électricité pratiquée par la Senelec, Abdoulaye Diop a tenu à lever le malentendu, qui veut que ce prix soit imposé par les partenaires au développement comme la Banque mondiale ou l’Agence française de développement(Afd). En la matière, argue-t-il, « les partenaires ne nous engagent qu’à pratiquer la vérité des prix, pour éviter le recours systématique aux subventions, toujours difficiles à soutenir. » Le prix d’électricité, dit-il, « dépend de plusieurs paramètres dont le taux de change de l’euro, le prix du pétrole et l’inflation. Il est fixé par une Commission indépendante, qui tient compte de tous ces paramètres. À l’heure actuelle, la situation n’appelle ni augmentation ni diminution du prix. »
Madou MBODJ l'asquotidien