En Côte d’Ivoire, le pouvoir de Alassane Dramane Ouattara (ADO), bien qu’issu des urnes, n’est pas à l’abri d’un coup d’Etat. Cette incongruité dans un contexte démocratique s’explique par le fait qu’il a fallu user d’armes pour vaincre Laurent Gbagbo qui avait refusé de reconnaître sa défaite.
Depuis lors, les faucons de ce dernier qui ont pu s’exiler dans certains pays voisins, ne rêvent que de vengeance, de reconquête par les armes du pouvoir perdu. Et chaque jour que Dieu fait, la presse ivoirienne, dans son ensemble, ne fait que parler de projets de déstabilisation du nouveau pouvoir, de coups d’Etat en préparation, allant même jusqu’à donner souvent le jour de passage à l’acte.
La théorie du complot
On en a tellement entendu parler sans rien voir concrètement que certaines personnes ne croyaient plus à ce genre d’informations considérées comme des rumeurs si ce n’est simplement une stratégie de certains journaux pour booster leurs ventes de temps à autre.
C’est dans ce contexte que l’on apprend, le 12 juin dernier, du ministre de l’Intérieur ivoirien, Hamed Bakayoko, qu’il y a eu une tentative de coup d’Etat qui a été déjouée. Comme preuves de ce projet de déstabilisation, il s’est appuyé sur l’arrestation et l’extradition, la semaine dernière, de l’ancien ministre de la Défense de Gbagbo, Lida Moïse Kouassi, et l’attaque meurtrière contre des casques bleus de l’Onuci à la frontière avec le Libéria.
Cette entreprise, selon le premier flic de Côte d’Ivoire, est l’œuvre «d’officiers et d’anciens ministres pro-Gbagbo en exil» qui voulaient renverser les institutions et mettre en place un conseil militaire de transition. Une information qui vient relancer de plus belle les rumeurs sur les coups d’Etat.
Vraie ou fausse tentative de putsch?
La situation rappelle étrangement l’époque de feu le général Robert Guéï avec les fameux complots «de la Mercedes noire», celui «du cheval blanc», etc. Vrais ou faux coups d’Etat, toujours est-il qu’ils alourdissent l’atmosphère en Côte d’Ivoire, troublent le sommeil des dirigeants. Ils constituent même une menace permanente, une épée de Damoclès suspendue tout le temps au-dessus de la tête des nouvelles autorités.
Et il en sera toujours ainsi en l’absence d’une normalisation sur le plan sécuritaire ou d’une véritable réconciliation nationale dans un pays qui a connu une décennie de crise sociopolitique et qui a vraiment besoin d’avancer.
Mais comment réaliser la nécessaire catharsis quand des personnes transpirent la haine de tous leurs pores, refusent de reconnaître la moindre responsabilité sur la tragédie et ne rêvent que de revanche et de vengeance?
Forcément, ces personnes resteront sur le quai de la réconciliation et constitueront des menaces à la paix. La «complotite» risque d’avoir de beaux jours devant elle sur les bords de la lagune Ebrié et, de ce fait, pourrir le mandat de ADO. Et de cela, la Côte d’Ivoire n’a pas besoin.
Séni Dabo (Le Pays)
Depuis lors, les faucons de ce dernier qui ont pu s’exiler dans certains pays voisins, ne rêvent que de vengeance, de reconquête par les armes du pouvoir perdu. Et chaque jour que Dieu fait, la presse ivoirienne, dans son ensemble, ne fait que parler de projets de déstabilisation du nouveau pouvoir, de coups d’Etat en préparation, allant même jusqu’à donner souvent le jour de passage à l’acte.
La théorie du complot
On en a tellement entendu parler sans rien voir concrètement que certaines personnes ne croyaient plus à ce genre d’informations considérées comme des rumeurs si ce n’est simplement une stratégie de certains journaux pour booster leurs ventes de temps à autre.
C’est dans ce contexte que l’on apprend, le 12 juin dernier, du ministre de l’Intérieur ivoirien, Hamed Bakayoko, qu’il y a eu une tentative de coup d’Etat qui a été déjouée. Comme preuves de ce projet de déstabilisation, il s’est appuyé sur l’arrestation et l’extradition, la semaine dernière, de l’ancien ministre de la Défense de Gbagbo, Lida Moïse Kouassi, et l’attaque meurtrière contre des casques bleus de l’Onuci à la frontière avec le Libéria.
Cette entreprise, selon le premier flic de Côte d’Ivoire, est l’œuvre «d’officiers et d’anciens ministres pro-Gbagbo en exil» qui voulaient renverser les institutions et mettre en place un conseil militaire de transition. Une information qui vient relancer de plus belle les rumeurs sur les coups d’Etat.
Vraie ou fausse tentative de putsch?
La situation rappelle étrangement l’époque de feu le général Robert Guéï avec les fameux complots «de la Mercedes noire», celui «du cheval blanc», etc. Vrais ou faux coups d’Etat, toujours est-il qu’ils alourdissent l’atmosphère en Côte d’Ivoire, troublent le sommeil des dirigeants. Ils constituent même une menace permanente, une épée de Damoclès suspendue tout le temps au-dessus de la tête des nouvelles autorités.
Et il en sera toujours ainsi en l’absence d’une normalisation sur le plan sécuritaire ou d’une véritable réconciliation nationale dans un pays qui a connu une décennie de crise sociopolitique et qui a vraiment besoin d’avancer.
Mais comment réaliser la nécessaire catharsis quand des personnes transpirent la haine de tous leurs pores, refusent de reconnaître la moindre responsabilité sur la tragédie et ne rêvent que de revanche et de vengeance?
Forcément, ces personnes resteront sur le quai de la réconciliation et constitueront des menaces à la paix. La «complotite» risque d’avoir de beaux jours devant elle sur les bords de la lagune Ebrié et, de ce fait, pourrir le mandat de ADO. Et de cela, la Côte d’Ivoire n’a pas besoin.
Séni Dabo (Le Pays)