Question : Un étudiant a été tué au cours d’affrontements à l’université Cheikh Anta Diop. Quel est votre sentiment sur cette affaire ?
Réponse : C’est triste et déplorable. C’est une perte pour tout le pays. Cela dit, il faut que la situation actuelle de l’université trouve rapidement une solution. Il est inacceptable que des étudiants soient obligés de manifester pour percevoir leur bourse. Le gouvernement doit procéder rapidement au paiement, s’aménager des solutions pour ne plus exposer les étudiants à de telles situations. Le Président de la République, j’en suis sûr, va pointer les responsabilités dans ce retard, puisqu’il est le premier à avoir un climat apaisé dans le pays et dans l’espace universitaire. En plus de cela, des enquêtes sérieuses devront déterminer les responsabilités dans la survenue de la mort de cet étudiant.
-Idrissa Seck se signale de plus en plus par des attaques contre Macky Sall et son régime. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Réponse :- A entendre les déclarations d’Idrissa Seck, celles portées contre le Président de la République, Macky Sall, comme toutes les autres, j’éprouve de la compassion pour leur auteur. En effet, plus Seck parle, plus les Sénégalais se détachent de lui : il n’y a qu’à consulter ses résultats électoraux ces dernières années pour s’en convaincre. Il est inacceptable de l’entendre s’en prendre à la justice de notre pays et à nos institutions comme il a pris le pli de le faire. Il est toujours dans les contradictions, comme dans le dossier Karim Wade, pour lequel il disait que sa richesse relève du flagrant délit et qu’il n’y avait même pas besoin d’enquête pour établir que c’est de l’enrichissement illicite.
La plus élémentaire attention à sa propre situation, à travers la sanction que les Sénégalais réservent à ses sorties, devrait, à mon avis, le convaincre de changer de méthodes et de pratiques. Plus il parle comme il le fait, plus il s’enfonce dans les abysses des résultats électoraux. Car, malheureusement pour Idrissa Seck, et heureusement pour le pays, les Sénégalais savent que les outrances langagières et la virulence des critiques ne sont pas synonymes de compétence ou de vertu. La scène politique n’est pas celle d’un théâtre où les talents se mesureraient à la capacité à incarner des rôles, à apparaître comme ce qu’on n’est pas, à adopter des postures. Les postures relèvent de l’imposture, ce que les Sénégalais ont compris. Laissons-le parler, c’est le seul domaine dans lequel il excelle… Et encore ! Ses calembours et petits mots, qui se veulent pleins d’esprit, n’amusent même plus la galerie.
-Président du Conseil départemental de Thiès, il adosse les habits d’un rassembleur pour une alternance en 2017, la CA 2017… Cela ne vous inquiète pas ?
-Un opposant de ce genre, non seulement on s’en accommode, mais on en redemande…Il faut bien des éléments qui, par leurs réparties et leurs sorties, égaillent l’atmosphère. La politique est une chose très sérieuse, on a besoin de déstresser de temps en temps ; et sur ce plan-là, M. Seck tient bien son rôle. En fait de président, celui d’un département lui suffit largement. Comme il est obnubilé par le titre de Président, il peut s’y croire déjà… Puisse seulement cela le calmer un peu, parce que les rôles théâtraux, lorsqu’ils sont sur-joués, finissent par lasser.
-L’une des particularités de la situation actuelle, c’est que d’ex-collaborateurs du Président Macky Sall vont grossir les rangs de l’opposition.
-Vous faites allusion à Moubarack Lô et Malick Ndiaye, mais vous omettez de mentionner que des personnalités qui ont accompagné Idrissa Seck l’ont quitté, sans être exclues, pour choisir souverainement d’accompagner le Président Macky Sall dans son œuvre au profit du Sénégal et des Sénégalais. Il faut aussi citer toutes les personnalités, de divers horizons, qui sont convaincus par la pertinence des choix du président et qui sont venus l’accompagner.
Moubarack Lô a été frustré de ne pas accéder à une fonction qu’il convoitait. Malick Ndiaye, lui, a été limogé, pour avoir trahi le devoir élémentaire dans un cabinet : la loyauté. Et, s’agissant de Malick Ndiaye, l’on notera ses critiques nauséabondes, ses raccourcis faciles, faux et fétides qu’il a servis, du genre de ceux qui lui servaient d’arguments pour défendre Laurent Gbagbo. S’il cherche à instiller dans notre pays des idées de ce genre, il trouvera face à lui des républicains et des démocrates, des institutions solides pour l’arrêter. Notre pays n’a que faire de ce genre d’arguments qu’emploie Malick Ndiaye, ceux des faibles. Ne croyons surtout pas que le niveau d’instruction soustrait la personne à ce genre de comportement. La responsabilité n’a rien à avoir avec le niveau d’instruction. Ailleurs, dans d’autres pays aussi, ce sont des professeurs d’université qui ont été à l’origine de l’introduction dans le débat public de concepts fétides et dangereux qui ont mené au chaos. Tous les moyens ne sont pas bons pour critiquer, l’Etat doit veiller à ce que ceux qui s’amusent à dépasser les limites de la République soient ramenés dans les sphères du débat sain. La faiblesse d’une argumentation ne sera jamais corrigée par l’usage de concepts fumeux, au contraire il accentue cette faiblesse-là, et fragilise le débat lui-même. Je suis choqué par Malick Ndiaye, et avec moi tous les républicains. Il ne mesure pas le danger qu’il représente, pour lui-même et pour le pays.
-Le colonel Ndao, auteur du livre sur la gendarmerie, a été mis aux arrêts de rigueur. Vous pensez que c’est une bonne mesure ?
-C’est à se demander si nous ne sommes pas, hélas, dans ce qu’on pourrait appeler l’été des sorties irresponsables au Sénégal, au vu de ces déclarations et livres qui s’enchainent comme dans une énumération à la Prévert…Un colonel de gendarmerie, sous les drapeaux, ne saurait dénoncer des méfaits pires que le fait pour lui d’écrire un pamphlet contre la gendarmerie. Lui, au moins, sa faute est établie. Ce qui aurait été salué, si c’était l’œuvre d’un journaliste, relève, pour un gendarme, d’une faute. Un militaire n’a pas vocation à faire dans la délation. Cela dit, les faits qu’il dénonce sont suffisamment circonstanciés, détaillés et graves pour mériter une enquête. La gendarmerie est une institution respectable qui ne saurait souffrir de soupçons sur des faits aussi graves. Il s’agit, non pas d’épousseter l’uniforme bleue, mais de la laver et rincer à grande eau. Nous n’avons rien de plus cher que le corps de la gendarmerie.
-Une des critiques les plus récurrentes revient à dénoncer ce qu’on qualifie de dynastie Faye-Sall…
-En dehors du calembour en référence au nom d’une famille saoudienne, cette critique ne renvoie à aucune réalité. Qu’on nous cite le nombre de frères, sœurs ou parents du Président qui doivent leur fonction à un décret présidentiel. Au délà du fait que l’appartenance familiale ne rend pas inéligilible aux fonctions publiques, l’on ne devrait pas partir du seul cas de Mansour Faye pour flétrir le Président. Un arbre ne fait pas une forêt, pas plus qu’un cas ne saurait être extrapolé pour être désigné comme un système. Il faut être sérieux….
-Aissata Tall Sall, maire sortante de Podor, a vu sa réélection remise en question par la Justice. Vous en pensez quoi ?
-Il faut d’abord préciser que le pouvoir en général, le Président de la République en particulier, se tient très éloigné des péripéties judiciaires autour de l’élection du maire de Podor. Le Président de la République n’a pas de candidat à Podor : il est à égale distance de toutes les candidatures, il est le gardien de la légalité de toutes les élections. La démocratie, la loi et le droit doivent l’emporter sur toutes les autres considérations. Pour le moment, c’est une instance judiciaire qui s’est prononcée. Attendons la suite pour apprécier…
Propos recueillis par Elimane Tooro
Réponse : C’est triste et déplorable. C’est une perte pour tout le pays. Cela dit, il faut que la situation actuelle de l’université trouve rapidement une solution. Il est inacceptable que des étudiants soient obligés de manifester pour percevoir leur bourse. Le gouvernement doit procéder rapidement au paiement, s’aménager des solutions pour ne plus exposer les étudiants à de telles situations. Le Président de la République, j’en suis sûr, va pointer les responsabilités dans ce retard, puisqu’il est le premier à avoir un climat apaisé dans le pays et dans l’espace universitaire. En plus de cela, des enquêtes sérieuses devront déterminer les responsabilités dans la survenue de la mort de cet étudiant.
-Idrissa Seck se signale de plus en plus par des attaques contre Macky Sall et son régime. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Réponse :- A entendre les déclarations d’Idrissa Seck, celles portées contre le Président de la République, Macky Sall, comme toutes les autres, j’éprouve de la compassion pour leur auteur. En effet, plus Seck parle, plus les Sénégalais se détachent de lui : il n’y a qu’à consulter ses résultats électoraux ces dernières années pour s’en convaincre. Il est inacceptable de l’entendre s’en prendre à la justice de notre pays et à nos institutions comme il a pris le pli de le faire. Il est toujours dans les contradictions, comme dans le dossier Karim Wade, pour lequel il disait que sa richesse relève du flagrant délit et qu’il n’y avait même pas besoin d’enquête pour établir que c’est de l’enrichissement illicite.
La plus élémentaire attention à sa propre situation, à travers la sanction que les Sénégalais réservent à ses sorties, devrait, à mon avis, le convaincre de changer de méthodes et de pratiques. Plus il parle comme il le fait, plus il s’enfonce dans les abysses des résultats électoraux. Car, malheureusement pour Idrissa Seck, et heureusement pour le pays, les Sénégalais savent que les outrances langagières et la virulence des critiques ne sont pas synonymes de compétence ou de vertu. La scène politique n’est pas celle d’un théâtre où les talents se mesureraient à la capacité à incarner des rôles, à apparaître comme ce qu’on n’est pas, à adopter des postures. Les postures relèvent de l’imposture, ce que les Sénégalais ont compris. Laissons-le parler, c’est le seul domaine dans lequel il excelle… Et encore ! Ses calembours et petits mots, qui se veulent pleins d’esprit, n’amusent même plus la galerie.
-Président du Conseil départemental de Thiès, il adosse les habits d’un rassembleur pour une alternance en 2017, la CA 2017… Cela ne vous inquiète pas ?
-Un opposant de ce genre, non seulement on s’en accommode, mais on en redemande…Il faut bien des éléments qui, par leurs réparties et leurs sorties, égaillent l’atmosphère. La politique est une chose très sérieuse, on a besoin de déstresser de temps en temps ; et sur ce plan-là, M. Seck tient bien son rôle. En fait de président, celui d’un département lui suffit largement. Comme il est obnubilé par le titre de Président, il peut s’y croire déjà… Puisse seulement cela le calmer un peu, parce que les rôles théâtraux, lorsqu’ils sont sur-joués, finissent par lasser.
-L’une des particularités de la situation actuelle, c’est que d’ex-collaborateurs du Président Macky Sall vont grossir les rangs de l’opposition.
-Vous faites allusion à Moubarack Lô et Malick Ndiaye, mais vous omettez de mentionner que des personnalités qui ont accompagné Idrissa Seck l’ont quitté, sans être exclues, pour choisir souverainement d’accompagner le Président Macky Sall dans son œuvre au profit du Sénégal et des Sénégalais. Il faut aussi citer toutes les personnalités, de divers horizons, qui sont convaincus par la pertinence des choix du président et qui sont venus l’accompagner.
Moubarack Lô a été frustré de ne pas accéder à une fonction qu’il convoitait. Malick Ndiaye, lui, a été limogé, pour avoir trahi le devoir élémentaire dans un cabinet : la loyauté. Et, s’agissant de Malick Ndiaye, l’on notera ses critiques nauséabondes, ses raccourcis faciles, faux et fétides qu’il a servis, du genre de ceux qui lui servaient d’arguments pour défendre Laurent Gbagbo. S’il cherche à instiller dans notre pays des idées de ce genre, il trouvera face à lui des républicains et des démocrates, des institutions solides pour l’arrêter. Notre pays n’a que faire de ce genre d’arguments qu’emploie Malick Ndiaye, ceux des faibles. Ne croyons surtout pas que le niveau d’instruction soustrait la personne à ce genre de comportement. La responsabilité n’a rien à avoir avec le niveau d’instruction. Ailleurs, dans d’autres pays aussi, ce sont des professeurs d’université qui ont été à l’origine de l’introduction dans le débat public de concepts fétides et dangereux qui ont mené au chaos. Tous les moyens ne sont pas bons pour critiquer, l’Etat doit veiller à ce que ceux qui s’amusent à dépasser les limites de la République soient ramenés dans les sphères du débat sain. La faiblesse d’une argumentation ne sera jamais corrigée par l’usage de concepts fumeux, au contraire il accentue cette faiblesse-là, et fragilise le débat lui-même. Je suis choqué par Malick Ndiaye, et avec moi tous les républicains. Il ne mesure pas le danger qu’il représente, pour lui-même et pour le pays.
-Le colonel Ndao, auteur du livre sur la gendarmerie, a été mis aux arrêts de rigueur. Vous pensez que c’est une bonne mesure ?
-C’est à se demander si nous ne sommes pas, hélas, dans ce qu’on pourrait appeler l’été des sorties irresponsables au Sénégal, au vu de ces déclarations et livres qui s’enchainent comme dans une énumération à la Prévert…Un colonel de gendarmerie, sous les drapeaux, ne saurait dénoncer des méfaits pires que le fait pour lui d’écrire un pamphlet contre la gendarmerie. Lui, au moins, sa faute est établie. Ce qui aurait été salué, si c’était l’œuvre d’un journaliste, relève, pour un gendarme, d’une faute. Un militaire n’a pas vocation à faire dans la délation. Cela dit, les faits qu’il dénonce sont suffisamment circonstanciés, détaillés et graves pour mériter une enquête. La gendarmerie est une institution respectable qui ne saurait souffrir de soupçons sur des faits aussi graves. Il s’agit, non pas d’épousseter l’uniforme bleue, mais de la laver et rincer à grande eau. Nous n’avons rien de plus cher que le corps de la gendarmerie.
-Une des critiques les plus récurrentes revient à dénoncer ce qu’on qualifie de dynastie Faye-Sall…
-En dehors du calembour en référence au nom d’une famille saoudienne, cette critique ne renvoie à aucune réalité. Qu’on nous cite le nombre de frères, sœurs ou parents du Président qui doivent leur fonction à un décret présidentiel. Au délà du fait que l’appartenance familiale ne rend pas inéligilible aux fonctions publiques, l’on ne devrait pas partir du seul cas de Mansour Faye pour flétrir le Président. Un arbre ne fait pas une forêt, pas plus qu’un cas ne saurait être extrapolé pour être désigné comme un système. Il faut être sérieux….
-Aissata Tall Sall, maire sortante de Podor, a vu sa réélection remise en question par la Justice. Vous en pensez quoi ?
-Il faut d’abord préciser que le pouvoir en général, le Président de la République en particulier, se tient très éloigné des péripéties judiciaires autour de l’élection du maire de Podor. Le Président de la République n’a pas de candidat à Podor : il est à égale distance de toutes les candidatures, il est le gardien de la légalité de toutes les élections. La démocratie, la loi et le droit doivent l’emporter sur toutes les autres considérations. Pour le moment, c’est une instance judiciaire qui s’est prononcée. Attendons la suite pour apprécier…
Propos recueillis par Elimane Tooro