Tout commence en octobre 2011 quand la partie civile, une dame ayant reçu d’un Français la somme de 72.000 euros, soit un peu plus de 35 millions de francs Cfa, décide d’acheter une maison par l’intermédiaire d’un agent comptable qu’elle présente comme étant son ami. L’expéditeur de l’argent en question est, selon la dame, issu d’une famille aisée française.
En 1989, alors qu’elle vivait en France, elle servait de domestique à la mère de celui qui lui a envoyé la somme d’argent en question pour l’aider à acheter une maison au Sénégal. ‘’Il (le prévenu) m’a dit qu’il a un ami avocat de profession, qui vend une maison litigieuse. C’est pourquoi, dès que j’ai reçu l’argent, je l’ai appelé pour faire du change. Il m’a chargé de lui remettre l’argent en trois tranches, pour l’achat de la maison’’, a expliqué la partie civile au tribunal.
‘’Parce que je devais m’occuper de mon bébé, trois fois de suite, je partais le matin remettre l’argent à ma coiffeuse établie sur l’avenue Ponty (centre-ville de Dakar), afin qu’il (le prévenu) passe à l’heure de la pause le récupérer’’, a-t-elle ajouté.
Le prévenu a démenti la version de la partie civile, en faisant valoir qu’il n’a jamais rien reçu de la dame. ‘’Au contraire, c’est moi qui l’aidais par le biais de cette coiffeuse, parce qu’elle était dans le besoin’’, a-t-il soutenu. ‘’On sortait ensemble. Pour me faire chanter, elle m’a accusé d’être l’auteur de sa grossesse’’, a-t-il poursuivi, déclarant qu’il n’a ‘’jamais su’’ que sa compagne était mariée. ‘’Elle avait juré de m’humilier. Ces filles (les témoins) sont ses complices. Je ne les connais pas. C’est elle qui les a fait venir à la police’’, a encore expliqué le prévenu.
‘’J’avais une confiance aveugle en lui. C’est à la police même qu’on m’a dit que les 72.000 euros convertis en francs Cfa faisaient plus de 35 millions’’, a expliqué la partie civile, interrogée sur le fait qu’il n’existe pas de preuves matérielles sur les sommes d’argent qu’elle dit avoir remis au prévenu par l’entremise d’une coiffeuse.
La coiffeuse, à qui la dame déclare avoir remis 35 millions de francs mis ‘’dans des sachets’’, a soutenu avoir bel et bien remis l’argent au destinataire, l’agent comptable. ‘’Je lui ai remis deux fois 10 millions et une troisième fois 15 millions de francs Cfa. Mais, je reconnais qu’il n’a jamais signé une décharge. Je lui remettais l’argent tel [qu’on m’avait dit]’’, a-t-elle affirmé.
Malgré l’insistance du tribunal, le prévenu est resté sur sa position, en niant catégoriquement avoir reçu de l’argent de la partie civile. ‘’C’est un complot contre moi’’, a-t-il lancé. L’avocat de la partie civile a reconnu qu’il n’y a pas eu de décharge prouvant que la défense a reçu l’argent, malgré la déposition du témoin qui dit avoir remis l’argent au prévenu. ‘’Il est de très mauvaise foi. Il a profité du fait que la dame n’avait pas parlé à son mari de l’origine de l’argent pour l’escroquer’’, a soutenu Me Babacar Mbaye. ‘’Nous demandons 50 millions de francs Cfa à titre de dommages et intérêts’’, a-t-il déclaré.
Selon les avocats de la défense, l’argent en question n’est qu’une invention de la partie civile. ‘’Il n’y a aucune trace de l’entrée de cet argent au Sénégal’’, a fait valoir Me Christian Faye. ‘’L’histoire est cousue de fil blanc. Le témoin (la coiffeuse) n’a jamais vu l’argent dont elle parle. Elle ne faisait que remettre des enveloppes au prévenu. Son témoignage n’en est pas un’’, a-t-il ajouté.
‘’Il y a un énorme doute, qui profite au prévenu en matière pénale. Je vous demande de le relaxer au bénéfice du doute’’, a plaidé Me Faye. ‘’Il faut cerner la personnalité de cette femme (la victime), qui a caché toute l’histoire à son mari’’, a dit un autre avocat défendant le prévenu.
‘’20 ans après les services rendus à la mère d’un monsieur, il vous envoie une telle somme. Ce n’est pas plausible’’, a-t-il argué, affirmant que cette histoire est une invention. ‘’On cherche à nuire à mon client après qu’il a entretenu des relations amoureuses avec la partie civile’’, a souligné le même avocat de la défense.
L’affaire est mise en délibéré à vendredi.
SOURCE:Aps
En 1989, alors qu’elle vivait en France, elle servait de domestique à la mère de celui qui lui a envoyé la somme d’argent en question pour l’aider à acheter une maison au Sénégal. ‘’Il (le prévenu) m’a dit qu’il a un ami avocat de profession, qui vend une maison litigieuse. C’est pourquoi, dès que j’ai reçu l’argent, je l’ai appelé pour faire du change. Il m’a chargé de lui remettre l’argent en trois tranches, pour l’achat de la maison’’, a expliqué la partie civile au tribunal.
‘’Parce que je devais m’occuper de mon bébé, trois fois de suite, je partais le matin remettre l’argent à ma coiffeuse établie sur l’avenue Ponty (centre-ville de Dakar), afin qu’il (le prévenu) passe à l’heure de la pause le récupérer’’, a-t-elle ajouté.
Le prévenu a démenti la version de la partie civile, en faisant valoir qu’il n’a jamais rien reçu de la dame. ‘’Au contraire, c’est moi qui l’aidais par le biais de cette coiffeuse, parce qu’elle était dans le besoin’’, a-t-il soutenu. ‘’On sortait ensemble. Pour me faire chanter, elle m’a accusé d’être l’auteur de sa grossesse’’, a-t-il poursuivi, déclarant qu’il n’a ‘’jamais su’’ que sa compagne était mariée. ‘’Elle avait juré de m’humilier. Ces filles (les témoins) sont ses complices. Je ne les connais pas. C’est elle qui les a fait venir à la police’’, a encore expliqué le prévenu.
‘’J’avais une confiance aveugle en lui. C’est à la police même qu’on m’a dit que les 72.000 euros convertis en francs Cfa faisaient plus de 35 millions’’, a expliqué la partie civile, interrogée sur le fait qu’il n’existe pas de preuves matérielles sur les sommes d’argent qu’elle dit avoir remis au prévenu par l’entremise d’une coiffeuse.
La coiffeuse, à qui la dame déclare avoir remis 35 millions de francs mis ‘’dans des sachets’’, a soutenu avoir bel et bien remis l’argent au destinataire, l’agent comptable. ‘’Je lui ai remis deux fois 10 millions et une troisième fois 15 millions de francs Cfa. Mais, je reconnais qu’il n’a jamais signé une décharge. Je lui remettais l’argent tel [qu’on m’avait dit]’’, a-t-elle affirmé.
Malgré l’insistance du tribunal, le prévenu est resté sur sa position, en niant catégoriquement avoir reçu de l’argent de la partie civile. ‘’C’est un complot contre moi’’, a-t-il lancé. L’avocat de la partie civile a reconnu qu’il n’y a pas eu de décharge prouvant que la défense a reçu l’argent, malgré la déposition du témoin qui dit avoir remis l’argent au prévenu. ‘’Il est de très mauvaise foi. Il a profité du fait que la dame n’avait pas parlé à son mari de l’origine de l’argent pour l’escroquer’’, a soutenu Me Babacar Mbaye. ‘’Nous demandons 50 millions de francs Cfa à titre de dommages et intérêts’’, a-t-il déclaré.
Selon les avocats de la défense, l’argent en question n’est qu’une invention de la partie civile. ‘’Il n’y a aucune trace de l’entrée de cet argent au Sénégal’’, a fait valoir Me Christian Faye. ‘’L’histoire est cousue de fil blanc. Le témoin (la coiffeuse) n’a jamais vu l’argent dont elle parle. Elle ne faisait que remettre des enveloppes au prévenu. Son témoignage n’en est pas un’’, a-t-il ajouté.
‘’Il y a un énorme doute, qui profite au prévenu en matière pénale. Je vous demande de le relaxer au bénéfice du doute’’, a plaidé Me Faye. ‘’Il faut cerner la personnalité de cette femme (la victime), qui a caché toute l’histoire à son mari’’, a dit un autre avocat défendant le prévenu.
‘’20 ans après les services rendus à la mère d’un monsieur, il vous envoie une telle somme. Ce n’est pas plausible’’, a-t-il argué, affirmant que cette histoire est une invention. ‘’On cherche à nuire à mon client après qu’il a entretenu des relations amoureuses avec la partie civile’’, a souligné le même avocat de la défense.
L’affaire est mise en délibéré à vendredi.
SOURCE:Aps