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Accaparement des terres au Sénégal: Les collectifs de défense sifflent la fin de la boulimie foncière

En conclave à Thiès, les 13 et 14 de ce mois, les collectifs de lutte contre les accaparements de terres au Sénégal ont dit toute leur détermination et leur engagement à mettre un terme aux nombreux bradages fonciers. Pour ces organisations, c’est un ‘’combat pour la vie, la dignité et l’honneur’’.


Rédigé par leral.net le Mercredi 16 Décembre 2020 à 08:30 | | 0 commentaire(s)|

Accaparement des terres au Sénégal: Les collectifs de défense sifflent la fin de la boulimie foncière
D’Est en Ouest et du Nord au Sud, le Sénégal et les Sénégalais, assaillis par les prédateurs fonciers, souffrent le martyre. Dans cette frénésie foncière, il ressort que l’axe Dakar-Mbour-Thiès reste le triangle préféré des ‘’accapareurs’’ de premier rang. La danse foncière s’y effectue sans relâche, avec des spoliateurs qui n’hésitent pas à faire main basse sur des milliers d’hectares et, souvent, au grand dam des agriculteurs, laissés à eux-mêmes. Les collectifs de lutte contre les accaparements disent stop à toutes formes d’expropriation foncière au Sénégal.

Venus de toutes les régions du Sénégal, ces derniers se sont donné rendez-vous à Thiès, pour un atelier de renforcement de capacités, afin de mieux affiner les stratégies de lutte contre le bradage des terres.

Pendant deux jours, les défenseurs de la terre au Sénégal ont discuté de toutes les questions et échangé sur les bonnes pratiques de lutte et de plaidoyers en matière de gestion des ressources naturelles. Dans la déclaration dite de Thiès, lue par Dr. Mamadou Alassane Bâ du collectif de Dodel, dans le département de Podor, lesdits collectifs ont dit l’impératif de préserver les ressources naturelles du pays, ‘’vu les enjeux de développement durable auxquels font face les communautés’’.

Pour mieux sécuriser le patrimoine foncier et les ressources naturelles, les collectifs de lutte contre l’accaparement des terres entendent travailler main dans la main et mutualiser leurs moyens et expériences, ‘’pour barrer la route aux accapareurs’’. Par la même occasion, Dr. Mamadou Alassane Bâ et Cie ont appelé l’État du Sénégal, ‘’à veiller à un meilleur respect des droits des communautés sur leurs ressources foncières et à protéger les femmes et les hommes engagés dans la sécurisation foncière en faveur des communautés’’.

Mais, en réalité, combien de zones sont attaquées par les spoliateurs fonciers ? Le coordonnateur du collectif "Saam sa Moomel’’ répond : ‘’Il fut des moments, on ne parlait que de quelques zones. Mais, aujourd’hui, c’est tout le pays qui est concerné par ce phénomène. Cela dit, les prédateurs fonciers sont partout. Le problème est général. Si on n’arrête pas toute cette boulimie foncière pendant qu’il est encore temps, beaucoup de citoyens et les générations futures risquent de se retrouver avec un lopin de terre’’.

Son camarade Ibrahima Diatta de la plateforme locale de l’eau de Diender-Kayar, va plus loin et affirme que cet ‘’acharnement extraordinaire sur le foncier au Sénégal, constaté depuis 15 à 20 ans’’, va cesser afin de permettre aux 70 % d’agriculteurs sénégalais, de continuer de vivre de leur activité, sans inquiétude aucune.






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