"Le chiffre est certes encore assez élevé, mais il traduit pourtant une nette amélioration. Nous en étions, il y a quelques années seulement, à 750-800 morts par an", a dit Mme Sarr, venue spécialement à Paris pour le lancement du Rapport mondial sur la sécurité routière.
Analysant les principales causes des accidents de la route au Sénégal, elle a regretté le non respect du code de la route par de très nombreux conducteurs de véhicule.
"Le facteur humain est la principale cause des accidents de la route au Sénégal; ensuite viennent le manque de sensibilisation et de formation des conducteurs", a-t-elle expliqué, en soulignant les retombées positives de l'action concertée des pouvoirs publics et des ONG.
"Laser International a effectué une intense campagne de sensibilisation à la sécurité routière axée sur la formation et la signalisation. Nous avons ensuite agi sur les axes routiers les plus meurtriers identifiés par les autorités que nous appellons points noirs", a précisé Mme Sarr.
Pour elle, la lutte contre l'insécurité routière serait plus efficace en Afrique, si les Etats privilégiaient des solutions communes.
"En Afrique de l'Ouest, nous travaillons beaucoup avec l'Union économique et monétaire ouest-africaine sur ces questions. Nous travaillons également avec le Mali, le Niger, le Maroc. L'enjeu reste de favoriser des solutions communes pour être le plus efficace", a encore dit la responsable de l'ONG.
Dans un rapport publié lundi sous titre "Il est temps d'agir", l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que près 1,27 million de personnes sont tuées par les accidents de la route chaque année.
Les piétons, les cyclistes et les motocyclistes représentent près de la moitié de ces victimes, souligne le rapport qui précise par ailleurs que les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les jeunes de 10 à 25 ans.
Selon le Dr Etienne Krug, directeur du département Prévention de la violence et du traumatisme à l'OMS, l'Afrique est une des deux régions qui présentent le taux d'accident de la route le plus élevé au monde.
"Plus de 90% des décès sur les routes surviennent dans les pays à faible revenu ou intermédiaire où l'on ne compte que 48% du parc mondial de véhicules", a-t-il déclaré lundi lors d'une rencontre avec la presse organisée à Paris.
Pana