(Correspondance) - Le tribunal régional de Thiès s’est prononcé, hier, pour une relaxe pure et simple du président du comité de gestion du forage de Thiénéba, Ndiaga Dieng. Ce dernier était, en effet, attrait de la barre dudit tribunal pour répondre du délit de détournement de bien appartenant à l’Etat tel que requalifié par le parquet. Cette audience fait suite à une plainte déposée, il y a de cela un peu plus de cinq mois, par le Khalife général de Thiénéba qui remettait ainsi en cause le travail du président du comité de gestion du forage de la cité religieuse. Les faits remontent d’il y a cinq mois quand le comité de gestion, composé de représentants des neuf villages que polarise le forage, a décidé, sur accord du ministre de l’Hydraulique, Adama Sall, de procéder au démantèlement du vieux château d’eau de la localité.
Après démantèlement, la ferraille récupérée a été mise en vente pour une valeur de 811 mille francs Cfa. C’est à ce moment précis qu’est intervenu le Khalife général pour demander au président du comité de gestion de lui remettre l’argent de la vente. Sur ses gardes, le président lui demandera de lui adresser une correspondance écrite dans ce sens. Laquelle correspondance sera écrite et signée par le Khalife avec son cachet pour faire foi. Une correspondance déclinée textuellement en ces termes selon la copie en notre possession : ‘(…) Par la présente note, je demande l’obtention des huit cent mille francs que vous avez déclarés avoir vendu les ferrailles de l’ancien forage. Cette somme sera utilisée dans la réfection de la maison de Mame Amary Ndack Seck…’
Cette correspondance en main, Ndiaga Dieng convoque alors son comité pour lui soumettre la demande du Khalife pour appréciation. La réponse du comité sera négative. Car, contrairement à la volonté du guide religieux, le comité décidera d’utiliser l’argent pour régler une partie de la facture d’électricité du forage afin d’éviter une coupure qui priverait toute la localité d’eau. Ainsi, non content de cette décision du comité, le Khalife choisira simplement de déposer une plainte contre Ndiaga Dieng pour détournement de bien appartenant à autrui. Lequel chef d’accusation sera requalifié en détournement de bien appartenant à l’Etat.
Cette requalification sera ainsi la brèche dans laquelle la défense, assurée par Mes Sène et Mbow, va s’engouffrer pour débouter le guide religieux. Les avocats estiment que ce guide n’a pas qualité à se porter partie civile puisqu’il s’agit de bien appartenant à l’Etat et non au Khalife. Il s’y ajoute, soutient la défense, que l’argent a été utilisé non pas à des fins personnelles mais au profit de la communauté. Mieux, la défense estime que le comité de gestion a fait le bon choix entre satisfaire le marabout et sauver la population d’une pénurie d’eau qui planait sur elle.
Aussi, la défense dira ne comprendre que seul Ndiaga Dieng soit présent devant la barre alors que la décision d’affectation des fonds a été prise par le comité de gestion. Pour dire que c’est l’ensemble des membres du comité qui devait être attrait devant la barre. Et la défense de conclure pour estimer, se basant sur la correspondance adressée au comité, que c’est bien le Khalife qui nourrissait des intentions de détournement puisqu’il destinait l’argent à des fins personnelles, comme la réfection d’une maison.
Le tribunal suivra la défense dans sa plaidoirie puisqu’il se prononcera pour une relaxe pure et simple du prévenu Ndiaga Dieng, président du comité de gestion du forage de Thiénéba. Poste qu’il ne devrait d’ailleurs plus occuper puisque le Khalife aurait déjà, selon certaines sources, choisi son remplaçant.
Sidy DIENG
Source Walfadjri
Après démantèlement, la ferraille récupérée a été mise en vente pour une valeur de 811 mille francs Cfa. C’est à ce moment précis qu’est intervenu le Khalife général pour demander au président du comité de gestion de lui remettre l’argent de la vente. Sur ses gardes, le président lui demandera de lui adresser une correspondance écrite dans ce sens. Laquelle correspondance sera écrite et signée par le Khalife avec son cachet pour faire foi. Une correspondance déclinée textuellement en ces termes selon la copie en notre possession : ‘(…) Par la présente note, je demande l’obtention des huit cent mille francs que vous avez déclarés avoir vendu les ferrailles de l’ancien forage. Cette somme sera utilisée dans la réfection de la maison de Mame Amary Ndack Seck…’
Cette correspondance en main, Ndiaga Dieng convoque alors son comité pour lui soumettre la demande du Khalife pour appréciation. La réponse du comité sera négative. Car, contrairement à la volonté du guide religieux, le comité décidera d’utiliser l’argent pour régler une partie de la facture d’électricité du forage afin d’éviter une coupure qui priverait toute la localité d’eau. Ainsi, non content de cette décision du comité, le Khalife choisira simplement de déposer une plainte contre Ndiaga Dieng pour détournement de bien appartenant à autrui. Lequel chef d’accusation sera requalifié en détournement de bien appartenant à l’Etat.
Cette requalification sera ainsi la brèche dans laquelle la défense, assurée par Mes Sène et Mbow, va s’engouffrer pour débouter le guide religieux. Les avocats estiment que ce guide n’a pas qualité à se porter partie civile puisqu’il s’agit de bien appartenant à l’Etat et non au Khalife. Il s’y ajoute, soutient la défense, que l’argent a été utilisé non pas à des fins personnelles mais au profit de la communauté. Mieux, la défense estime que le comité de gestion a fait le bon choix entre satisfaire le marabout et sauver la population d’une pénurie d’eau qui planait sur elle.
Aussi, la défense dira ne comprendre que seul Ndiaga Dieng soit présent devant la barre alors que la décision d’affectation des fonds a été prise par le comité de gestion. Pour dire que c’est l’ensemble des membres du comité qui devait être attrait devant la barre. Et la défense de conclure pour estimer, se basant sur la correspondance adressée au comité, que c’est bien le Khalife qui nourrissait des intentions de détournement puisqu’il destinait l’argent à des fins personnelles, comme la réfection d’une maison.
Le tribunal suivra la défense dans sa plaidoirie puisqu’il se prononcera pour une relaxe pure et simple du prévenu Ndiaga Dieng, président du comité de gestion du forage de Thiénéba. Poste qu’il ne devrait d’ailleurs plus occuper puisque le Khalife aurait déjà, selon certaines sources, choisi son remplaçant.
Sidy DIENG
Source Walfadjri