Adja Mannequin internatonal c'est le maniqquenat qui est venu vers moi et non l'inverse "

J’ai commencée ma carrière de mannequin en France, ensuite en Angleterre et aux Etats Unies. Dans le courant de ma profession, j’ai fait, entre autres, les campagnes de Gianfranco FERRE, Benetton (worldwide), la City, Morgan, Guess. J’ai posée pour Elle français, américain, allemand ; Vogue Français, Italien, Anglais, Américain, Marie Claire. Je suis la première noire à faire la couverture de Biba avec Jean Baptiste Mondino. J’ai fait aussi The face magazine avec Peter Lindbergh qui est l’un des plus grands photographes au monde et W magazine USA. J’ai travaillé avec les designers comme Tom Ford pour Gucci, Christian Lacroix, Marc Jacobs, Emmanuel Ungaro, Kenzo, Anna Sui, Alexander Mc Queen, Karolina Herera, Calvin Klein , Armani…
Le paradoxe dans tout cela, je ne suis pas aller vers le mannequinat, c’est le mannequinat qui m’a découvert. Si tu te réveilles le matin pour croire que tu peux devenir mannequin tu te trompes. Le mannequinat n’a rien avoir avec la beauté, tu peux ne pas être jolie et être le plus grand mannequin, c’est juste une histoire charisme. Maintenant il n’y a pas de profil type , c’est comme la mode, les tendances changent tout le temps, le seul point invariable reste l’anatomie. On m’a souvent reproché d’être moche, mince et pourtant je me suis retrouvée dans les plus grandes agences de New York ou Paris comme Elite, Karin Models…,
Pour moi, le mannequinat est un travail qu’il faut prendre avec beaucoup de sérieux, de lucidité et de professionnalisme. C’est comme être docteur, enseignant, chef comptable ou n’importe quel boulot qui engage une responsabilité individuelle forte sur nos actions. C’est un investissement humain avec un capital risque important où le succès dépend de l’image perçue.

J’ai eu la chance de ne pas céder aux pièges du milieu, même si j’étais top model, le mannequinat n’a jamais défini ma personnalité. Autrement dit c’est un métier qui reste superficiel et éphémère ; si tu n’as pas la tête sur les épaules, c’est tres facile de tomber dans la débauche. De surcroit quand tu es noire, tes chances sont tres minimes devant les tops model blanches car il n’y a pas de marcher pour les blacks. Ce qu’il faut comprendre, c’est que le marché est exclusivement blanc. Et comme je l’ai dit, j’avais juste la chance de faire partie des 16 tops black model au monde.

Maintenant si je peux donner un modeste conseil a mes sœurs qui sont dans le mannequinat ou qui voudraient le faire. C’est de vraiment poursuivre leurs études, ou d’avoir une carrière professionnelle à coté au cas ou ce ne marcherait pas, cela leur permettra d’avoir une source de revenus. Pour ce qui est du mannequinat au Sénégal comme le disait Pierre Charron:< L’homme est un sujet merveilleusement divers et ondoyant sur lequel il est très mal aisé d’y asseoir jugement assuré > .
En aillant conscience de cela je préfère, après constat, me prononcer une fois au pays.
Je ne saurais finir sans saluer Oumy Sy et Cole Ardo Sow, avec qui j’ai eu à travailler, l’agence les mains du Sahel de Dado pour les efforts considérables qu’ils font pour la mode sénégalaise. Le Sénégal est notre pays et nous apporterons notre contribution pour assister et aider si le besoin se fait sentir.

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