leral.net | S'informer en temps réel

Affaire Arcelor Mittal/ Etat du Sénégal: Ça sent le deal

Ce n’est plus le Parti démocratique sénégalais qui réclame la lumière dans l’affaire Arcelor Mittal à l’Etat du Sénégal et qui aurait fini par un arrangement à l’amiable autour de 75 milliards au lieu des 250 milliards dus. Selon Walfadjiri, l’opposition et des organisations de la Société civile sénégalaises exigent la poursuite de la procédure devant la Cour arbitrale jusqu’à son terme.


Rédigé par leral.net le Jeudi 19 Juin 2014 à 09:39 | | 0 commentaire(s)|

Affaire Arcelor Mittal/ Etat du Sénégal: Ça sent le deal
Dans une déclaration commune rendue publique hier, le Pds, l'Aj/ Pads, de l'Acc/Nitee, le Faxas, Diaspora, M23 patriotique, Mccs/ Ff, Psd/ Jant Bi, le Pasteef Africa, l'Ufpe, l'Urd, le mouvement syndical Ades/Cdts estiment qu'un tel accord, s'il devenait définitif, porterai un grave préjudice aux intérêts de notre pays. En en effet, la Cour arbitrale a déjà, dans une première décision, reconnu la totale et entière responsabilité du Groupe Acelor Mittal dans cette affaire, (celui-ci n'ayant pas respecté les engagements à l'égard de l'Etat du Sénégal). Il restait seulement à la Cour dans une dernière décision, de fixer le montant définitif du préjudice subi par notre pays, expliquent-ils.

Avant de rappeler que "les demandes initiales de l'Etat du Sénégal, selon les informations rendues publiques, avaient été fixées à 5 milliards de dollars soit 2500 milliards de Francs Cfa". "D'un autre côté, aussi bien des expert de la Cour arbitrale que ceux du Sénégal avaient fait une évaluation minimum du dédommagement du Sénégal à hauteur 450 millions de dollars, soit 250 milliards de F Cfa", poursuivent les signataires de la présente déclaration. "Signer dès lors un tel accord portant sur 75 milliards F Cfa, est un scandale sans précédent", estiment-ils.

Au demeurant, ajoutent les signataires "cet accord scandaleux est nul et non avenu pour une vice de forme et incompétence, l'Etat du Sénégal ayant été représenté, jusqu'ici par l'agent judiciaire de l'Etat, seul habilité à représenter l'Etat devant la justice. Selon toujours ces membres de l'opposition et de la société civile, le gouvernement du Sénégal a écarté délibérément l'agent judiciaire de l'Etat pour faire signer, en ses lieu et place, le ministre de tutelle et le ministre des Finances".

Ils "fustigent avec la dernière énergie cette décision inique et antipatriotique" de l’Etat du Sénégal et disent s’opposer avec "vigueur à la signature et à la matérialisation d’un tel accord". Ainsi, ils demandent l’assistance de la Banque mondiale, de l’Union européenne, des Etats-Unis, de Transparency International, de Tracfin et de toutes les organisations des droits de l’homme d’aider notre pays menacé de spoliation par une politique antinationale pour le recouvrement de l’intégralité de ses ressources".