L’affaire de la saisie de drogue au Lamantin Beach (Saly Portudal) est en train de connaître un vrai retournement de situation avec la décision prise ce jeudi par la Cour suprême. En effet, dans sa séance du 29 novembre sur ladite affaire, cette Cour qui trône au sommet de la hiérarchie des juridictions de l’ordre judiciaire a dessaisi le tribunal de Thiès qui n’est plus habilité à vider le différend qui oppose, depuis début octobre, le Pdg du Lamantin au promoteur de la Petite Côte, Luc Nicolaï.
La Cour a tout simplement ordonné que les protagonistes soient présents à sa barre dès lundi. Du coup, se pose la question de la validité de la liberté provisoire accordée à Bertrand Touly qui a pu se retirer depuis le 14 novembre dernier à son domicile. Si le juge suprême en vient à cette position, c’est parce qu’il avait ordonné, depuis le 12 du mois courant, qu’il lui soit transmis tous les dossiers relatifs à cette affaire. Mais deux jours après cette demande, Bertand Touly, dont les avocats avaient introduit une demande de mise en liberté de leur client, a vu sa requête accordée. Touly est retourné depuis auprès des siens, laissant l’autre partie dans la nasse.
Si autant d’imbroglios ont été notés dans le traitement de cette affaire, c’est parce qu’elle a été scindée en deux dossiers distincts pour deux procédures différentes. L’une a été mise en instruction tandis que l’autre a suivi la voie du flagrant délit. Les exceptions qui avaient été soulevées lors de la première comparution de Luc et compagnie, n’avaient pas prospéré devant le juge du tribunal régional de Thiès qui avait campé sur sa position. Finalement, lorsqu’il appartiendra à la Cour suprême, saisie à son tour, le privilège de se prononcer sur la question, elle trancha en ordonnant, d’autorité, l’arrêt de toutes les procédures enclenchées ainsi que le transfèrement du cas à son niveau. En effet, c’est sur la base des dossiers qui lui ont été remis, qu’elle s’est prononcée ce jeudi en faveur d’un dessaisissement total de la juridiction de Thiès.
Parallèlement à cette nouvelle donne, des soupçons de gestion calamiteuse de cette affaire sur fond de corruption ont amené les services de l’Inspection générale de l’administration judiciaire (Igaj) à ordonner une enquête à Thiès, dans le but de déterminer la part de responsabilité jouée par le juge d’instruction et le substitut du procureur qui avaient en charge cette affaire. Dans les couloirs du tribunal régional de la Capitale du Rail où cette enquête bruit de toutes les supputations, il n’est pas écarté la traduction de ces magistrats devant le conseil supérieur de leur corporation.
L’affaire Bertrand Touly-Luc Nicolaï avait éclaté au début du mois d’octobre dans la Petite Côte. Sous le prétexte qu’ils avaient été informés de la dissimulation d’une quantité de drogue à l’hôtel Lamantin Beach, Abdoul Khadre Kébé, le chef de la brigade des douanes de Mbour et son adjoint effectuèrent une descente sanctionnée par la découverte de plusieurs boulettes de cocaïne dans le tiroir du bureau de Bertrand Touly. Il sera arrêté avant que des accusations de complot suivies d’une plainte ne conduisent à l’arrestation des deux douaniers et de leurs complices présumés, Luc Nicolaï et deux employés du Lamantin. Aujourd’hui, c’est le doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf qui hérite du dossier, selon Me Boucar Cissé.
NDIOGOU CISSE
Le Pays au Quotidien
La Cour a tout simplement ordonné que les protagonistes soient présents à sa barre dès lundi. Du coup, se pose la question de la validité de la liberté provisoire accordée à Bertrand Touly qui a pu se retirer depuis le 14 novembre dernier à son domicile. Si le juge suprême en vient à cette position, c’est parce qu’il avait ordonné, depuis le 12 du mois courant, qu’il lui soit transmis tous les dossiers relatifs à cette affaire. Mais deux jours après cette demande, Bertand Touly, dont les avocats avaient introduit une demande de mise en liberté de leur client, a vu sa requête accordée. Touly est retourné depuis auprès des siens, laissant l’autre partie dans la nasse.
Si autant d’imbroglios ont été notés dans le traitement de cette affaire, c’est parce qu’elle a été scindée en deux dossiers distincts pour deux procédures différentes. L’une a été mise en instruction tandis que l’autre a suivi la voie du flagrant délit. Les exceptions qui avaient été soulevées lors de la première comparution de Luc et compagnie, n’avaient pas prospéré devant le juge du tribunal régional de Thiès qui avait campé sur sa position. Finalement, lorsqu’il appartiendra à la Cour suprême, saisie à son tour, le privilège de se prononcer sur la question, elle trancha en ordonnant, d’autorité, l’arrêt de toutes les procédures enclenchées ainsi que le transfèrement du cas à son niveau. En effet, c’est sur la base des dossiers qui lui ont été remis, qu’elle s’est prononcée ce jeudi en faveur d’un dessaisissement total de la juridiction de Thiès.
Parallèlement à cette nouvelle donne, des soupçons de gestion calamiteuse de cette affaire sur fond de corruption ont amené les services de l’Inspection générale de l’administration judiciaire (Igaj) à ordonner une enquête à Thiès, dans le but de déterminer la part de responsabilité jouée par le juge d’instruction et le substitut du procureur qui avaient en charge cette affaire. Dans les couloirs du tribunal régional de la Capitale du Rail où cette enquête bruit de toutes les supputations, il n’est pas écarté la traduction de ces magistrats devant le conseil supérieur de leur corporation.
L’affaire Bertrand Touly-Luc Nicolaï avait éclaté au début du mois d’octobre dans la Petite Côte. Sous le prétexte qu’ils avaient été informés de la dissimulation d’une quantité de drogue à l’hôtel Lamantin Beach, Abdoul Khadre Kébé, le chef de la brigade des douanes de Mbour et son adjoint effectuèrent une descente sanctionnée par la découverte de plusieurs boulettes de cocaïne dans le tiroir du bureau de Bertrand Touly. Il sera arrêté avant que des accusations de complot suivies d’une plainte ne conduisent à l’arrestation des deux douaniers et de leurs complices présumés, Luc Nicolaï et deux employés du Lamantin. Aujourd’hui, c’est le doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf qui hérite du dossier, selon Me Boucar Cissé.
NDIOGOU CISSE
Le Pays au Quotidien