Les glissements comme ceux qu’aurait vécus le journaliste Seck peuvent être vécus par n’importe quel être humain. Nous sommes de nature faillible. Et par conséquent capables des pires bestialités. Cela ne dédouane cependant pas le chroniqueur.
Le viol “par violence, force ou surprise” ne peut être toléré, surtout s’il est supposé venir d’un moralisateur, d’un donneur de leçons. Mais qui n’a pas connu ou vécu ces pertes de repères, de lucidité, quand la raison dominée par les sens ne guide plus les faits et gestes de l’être humain ?
Ceux qui s’exclament, s’indignent et jugent indécent le comportement du journaliste sont généralement les mêmes qui font pire que ce qu’ils dénoncent. C’est le propre des Sénégalais. Ils indexent l’autre, s’oublient et font pire que ce qu’ils critiquent.
Cheikh Yérim (photo), si les faits qui lui sont reprochés sont vrais, a failli a sa posture et “dégringole de l’échelon supérieur de la responsabilité” où certaines personnes l’ont toujours hissé. Mais que dire de la fille, soit disant bien éduquée avec rigueur et foi, et qui aurait traversé toute la ville pour retrouver un homme dans une auberge ? Que dire de cette petite qui, dit on, pour participer à une émission télé s’est amourachée d’un homme jusqu’à le provoquer avec des sms langoureux découverts sur le portable du journaliste ? Yérim est peutêtre fautif, mais la fille l’est aussi.
Certains me diront, et je les vois déjà, que je n’aurai pas réagi de la sorte si c’était moi “la victime” ou un de mes proches. Qu’ils sachent que je ne me serais jamais rendu à l’auberge pour le rencontrer et que si un de mes proches le faisait, je l’aurais aussi culpabilisé.
Je suis un féministe. Mais pas un féministe dénué de raison. Le féminisme, c’est d’abord croire en soi et à des principes. La foi en soi ne tolère pas des légèretés encore moins de la perversité. Nos femmes sont devenues perverses, provocatrices, et la loi les protège plus que les hommes. Ces derniers sont facilement accusés de viol ou de détournement de mineur, alors qu’elles en sont très souvent les initiatrices. L’affaire Mathiou d’il y a quelques années en témoigne. Celle, récente, des filles de Grand-Yoff, également.
Cheikh Yérim n’aurait pas dû y aller, n’aurait pas dû faire ce qu’on lui reproche (si cela s’avérait vrai bien sûr). Quand on est un homme public ou qu’on aspire à l’être, il est indispensable de savoir que notre vie ne nous appartient plus et que nos actes peuvent nous mener aux abîmes.
Mais qu’a-t-il fait que d’autres n’ont pas fait ? Nous nous souvenons tous de cet enregistrement de l’ex patron du Groupe futurs média, Djiby Ndiaye, montrant la légèreté avec laquelle des magistrats sensés dire le droit s’étaient comportés dans une affaire de corruption qui avait défrayé la chronique à l’époque. N’est-ce pas plus choquant et plus révoltant que ce que l’on reprocherait au journaliste ? Rien ne s’était passé suite à la diffusion de cet enregistrement !
Le journaliste est un homme et qui plus est, aussi infaillible que n’importe quel être humain. Cheikh Yérim Seck est un être humain qui a tout mon soutien comme celui de tant d’autres. Le débat public a encore besoin de lui. “Alors, par la louange, j’implore (…) le pardon à Allah puisque c’est Lui le plus Grand Accueillant au repentir”.
HABY SIRAH DIA Hbysirah.blogspot.com , habysirahdia@yahoo.fr
Nettali
Le viol “par violence, force ou surprise” ne peut être toléré, surtout s’il est supposé venir d’un moralisateur, d’un donneur de leçons. Mais qui n’a pas connu ou vécu ces pertes de repères, de lucidité, quand la raison dominée par les sens ne guide plus les faits et gestes de l’être humain ?
Ceux qui s’exclament, s’indignent et jugent indécent le comportement du journaliste sont généralement les mêmes qui font pire que ce qu’ils dénoncent. C’est le propre des Sénégalais. Ils indexent l’autre, s’oublient et font pire que ce qu’ils critiquent.
Cheikh Yérim (photo), si les faits qui lui sont reprochés sont vrais, a failli a sa posture et “dégringole de l’échelon supérieur de la responsabilité” où certaines personnes l’ont toujours hissé. Mais que dire de la fille, soit disant bien éduquée avec rigueur et foi, et qui aurait traversé toute la ville pour retrouver un homme dans une auberge ? Que dire de cette petite qui, dit on, pour participer à une émission télé s’est amourachée d’un homme jusqu’à le provoquer avec des sms langoureux découverts sur le portable du journaliste ? Yérim est peutêtre fautif, mais la fille l’est aussi.
Certains me diront, et je les vois déjà, que je n’aurai pas réagi de la sorte si c’était moi “la victime” ou un de mes proches. Qu’ils sachent que je ne me serais jamais rendu à l’auberge pour le rencontrer et que si un de mes proches le faisait, je l’aurais aussi culpabilisé.
Je suis un féministe. Mais pas un féministe dénué de raison. Le féminisme, c’est d’abord croire en soi et à des principes. La foi en soi ne tolère pas des légèretés encore moins de la perversité. Nos femmes sont devenues perverses, provocatrices, et la loi les protège plus que les hommes. Ces derniers sont facilement accusés de viol ou de détournement de mineur, alors qu’elles en sont très souvent les initiatrices. L’affaire Mathiou d’il y a quelques années en témoigne. Celle, récente, des filles de Grand-Yoff, également.
Cheikh Yérim n’aurait pas dû y aller, n’aurait pas dû faire ce qu’on lui reproche (si cela s’avérait vrai bien sûr). Quand on est un homme public ou qu’on aspire à l’être, il est indispensable de savoir que notre vie ne nous appartient plus et que nos actes peuvent nous mener aux abîmes.
Mais qu’a-t-il fait que d’autres n’ont pas fait ? Nous nous souvenons tous de cet enregistrement de l’ex patron du Groupe futurs média, Djiby Ndiaye, montrant la légèreté avec laquelle des magistrats sensés dire le droit s’étaient comportés dans une affaire de corruption qui avait défrayé la chronique à l’époque. N’est-ce pas plus choquant et plus révoltant que ce que l’on reprocherait au journaliste ? Rien ne s’était passé suite à la diffusion de cet enregistrement !
Le journaliste est un homme et qui plus est, aussi infaillible que n’importe quel être humain. Cheikh Yérim Seck est un être humain qui a tout mon soutien comme celui de tant d’autres. Le débat public a encore besoin de lui. “Alors, par la louange, j’implore (…) le pardon à Allah puisque c’est Lui le plus Grand Accueillant au repentir”.
HABY SIRAH DIA Hbysirah.blogspot.com , habysirahdia@yahoo.fr
Nettali