Cette disparition fait sortir le Comité international pour le jugement équitable de Hissène Habré de ses gongs. Dans un communiqué transmis à Ferloo, il fait savoir que cette disparition tragique rappelle à quel point il est urgent de tenir le procès de Hissène Habré, réfugié au Sénégal depuis sa chute, il y a vingt ans. « Chaque mois des victimes meurent sans que justice ne leur soit rendue alors que l’Union africaine a demandé au Sénégal, il y a plus de quatre ans, de juger Hissène Habré « au nom de l’Afrique » », regrette-t-il, avant de rappeler que le Comité des Nations Unies contre la torture a également condamné le Sénégal en 2006, lui reprochant d’avoir violé ses obligations internationales et l’a enjoint de traduire l’ancien dictateur tchadien en justice. Car, se désole-t-il, « le Sénégal procède depuis plus de dix ans à des mesures dilatoires qui ont systématiquement retardé le début de l’instruction judiciaire contre Hissène Habré ».
Selon le Comité international pour le jugement équitable de Hissène Habré, M. Hachim a été arrêté le 2 avril 1989 par la police politique de Hissène Habré, la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS), puis férocement torturé. Son arrestation faisait partie d’une campagne de répression contre l’ethnie Zaghawa, suite à la rébellion de trois leaders de cette ethnie.
Et de rappeler qu’il a été détenu vingt mois dans des conditions inhumaines dans la tristement célèbre « Piscine ». Cette ancienne piscine de l’époque coloniale a été recouverte sous le régime d’Habré et divisée en plusieurs petites cellules de quelques mètres carrés. La DDS entassait dans ces cellules exiguës et surchauffées plusieurs dizaines de prisonniers de telle sorte que personne ne pouvait s’allonger, et les rations d’eau et de nourriture étaient volontairement insuffisantes. Les archives de la DDS révèlent que les prisonniers y décédaient quotidiennement.
M. Hachim a également été torturé selon une des méthodes fréquemment utilisées par la DDS, le ligotage, appelé « arbatachar », qui consistait à lier dans le dos les quatre membres d’un prisonnier, de manière à couper la circulation sanguine et à provoquer rapidement la paralysie.
Ferloo.com
Selon le Comité international pour le jugement équitable de Hissène Habré, M. Hachim a été arrêté le 2 avril 1989 par la police politique de Hissène Habré, la Direction de la Documentation et de la Sécurité (DDS), puis férocement torturé. Son arrestation faisait partie d’une campagne de répression contre l’ethnie Zaghawa, suite à la rébellion de trois leaders de cette ethnie.
Et de rappeler qu’il a été détenu vingt mois dans des conditions inhumaines dans la tristement célèbre « Piscine ». Cette ancienne piscine de l’époque coloniale a été recouverte sous le régime d’Habré et divisée en plusieurs petites cellules de quelques mètres carrés. La DDS entassait dans ces cellules exiguës et surchauffées plusieurs dizaines de prisonniers de telle sorte que personne ne pouvait s’allonger, et les rations d’eau et de nourriture étaient volontairement insuffisantes. Les archives de la DDS révèlent que les prisonniers y décédaient quotidiennement.
M. Hachim a également été torturé selon une des méthodes fréquemment utilisées par la DDS, le ligotage, appelé « arbatachar », qui consistait à lier dans le dos les quatre membres d’un prisonnier, de manière à couper la circulation sanguine et à provoquer rapidement la paralysie.
Ferloo.com