Le 4 mars 2018, l'ex-agent double russe et sa fille Ioulia avaient été retrouvés inconscients dans un centre commercial de Salisbury (sud de l'Angleterre) et hospitalisés dans un état grave. Londres avait accusé Moscou d'être derrière cet empoisonnement au Novitchok, un puissant agent innervant de conception soviétique, en représailles pour sa collaboration avec les services de renseignement britanniques. Un mandat d'arrêt avait été lancé contre deux Russes soupçonnés d'avoir perpétré l'attaque et présentés comme relevant du renseignement militaire russe (GRU), mais la Russie rejette toujours ces accusations, minant ses relations diplomatiques avec Londres.
Johnson a déclaré à Vladimir Poutine qu'ils avaient «tous deux la responsabilité de s'occuper des questions de sécurité internationale, concernant notamment la Libye, la Syrie, l'Irak et l'Iran», mais lui a signifié que les liens entre Moscou et Londres ne reviendraient pas à la normale tant que la Russie n'aurait pas mis fin à ses «activités déstabilisatrices». «Il n'y aura pas de normalisation de notre relation bilatérale tant que la Russie n'aura pas mis fin à ses activités déstabilisatrices qui menacent le Royaume-Uni et nos alliés, ainsi que compromet sécurité de nos citoyens et notre sécurité collective», a fait savoir Johnson.
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