Le second round du procès opposant le médecin-chef du district de Matam, Docteur Alioune Badara Mbacké à son ex-épouse Dieynaba Sangharé Ndiaye va se jouer devant la Cour d’appel de Dakar. Ce sera pour le 9 décembre prochain. La défense qui est la requérante a été condamnée en première instance, à 3 mois de prison et à payer la somme de 4 millions de CFA à titre de dommages et intérêts, à son ex-conjoint pour le délit de diffusion des vidéos intimes. Elle a écopé d'une peine de trois (3) ferme, en plus d’allouer la somme de 4 millions de FCFA au Dr Alioune Badara Mbacké.
Dieynaba Sangharé a bouclé ce 29 novembre ses 49 jours de détention à la Maison d’arrêt des femmes (MAF) de Liberté 6. « Simplement parce qu’elle a voulu se défendre, comme n’importe quelle autre personne à sa place. Certains auraient choisi de se battre physiquement, d’autres, je ne sais pas ce qu’ils auraient fait. Il est important de rappeler qu’avant même la plainte de son mari, déposée le 7 octobre 2024, Dieynaba avait elle-même porté plainte dès le mois de mai. Une plainte qui a été ignorée jusqu’à ce que les Sénégalais se mobilisent après son arrestation. Ce contexte met en lumière une injustice flagrante : une société qui minimise la parole des femmes jusqu’à ce qu’un drame se produise », a rappelé le frère de la prisonnière, Amadou Issa Di Noirot Ndiaye.
Dieynaba Ndiaye internée dans un hôpital à Dakar
Aujourd’hui, avance-t-il, il est essentiel de lui faire comprendre que la société est ainsi, imparfaite et souvent injuste, et que combattre cette injustice sera un défi de toute une vie.
« Actuellement, Dieynaba est terrifiée. Tout ce qui s’est passé l’a profondément marqué, et elle a une peur aveugle de ce qui pourrait arriver lors de son procès en appel. Hier encore, en pleurs, elle m’a appelé pour me demander d’annuler l’appel, affirmant qu’elle préférait purger sa peine, même si cela devait lui coûter la vie en prison. Elle est convaincue que la cour d’appel pourrait aggraver sa peine. C’est à la fois triste et ironique. Je lui ai rappelé ses cours de droit pénal, qu’elle avait étudiés », a confié Amadou Ndiaye. Il souligne que « ce qu’elle devra apprendre à sa sortie, c’est l’importance du pardon : pardonner à la société, pardonner à la justice, et même pardonner à son ex-mari qui lui a infligé ces souffrances. Sans cela, elle risque de ne jamais se relever ».
Par ailleurs, Amadou Issa Ndiaye renseigne que Dieynaba Ndiaye, après de nombreux allers-retours entre la prison et l’hôpital, son médecin a décidé de l’interner dans un hôpital à Dakar pour éviter le pire. «Elle a été consultée à l'hôpital Abass Ndao, à 3 reprises dont une consultation aux urgences pour une pathologie chronique mal équilibrée », avait fait noter la blouse blanche.
« En attendant son procès en appel le 9 décembre, nous espérons que son état de santé restera stable », dit Amadou Ndiaye. Avant de laisser entendre : « Le Sénégal fait face à de nombreuses urgences, mais les maux de sa justice devraient être une priorité ».
Seneweb
Dieynaba Sangharé a bouclé ce 29 novembre ses 49 jours de détention à la Maison d’arrêt des femmes (MAF) de Liberté 6. « Simplement parce qu’elle a voulu se défendre, comme n’importe quelle autre personne à sa place. Certains auraient choisi de se battre physiquement, d’autres, je ne sais pas ce qu’ils auraient fait. Il est important de rappeler qu’avant même la plainte de son mari, déposée le 7 octobre 2024, Dieynaba avait elle-même porté plainte dès le mois de mai. Une plainte qui a été ignorée jusqu’à ce que les Sénégalais se mobilisent après son arrestation. Ce contexte met en lumière une injustice flagrante : une société qui minimise la parole des femmes jusqu’à ce qu’un drame se produise », a rappelé le frère de la prisonnière, Amadou Issa Di Noirot Ndiaye.
Dieynaba Ndiaye internée dans un hôpital à Dakar
Aujourd’hui, avance-t-il, il est essentiel de lui faire comprendre que la société est ainsi, imparfaite et souvent injuste, et que combattre cette injustice sera un défi de toute une vie.
« Actuellement, Dieynaba est terrifiée. Tout ce qui s’est passé l’a profondément marqué, et elle a une peur aveugle de ce qui pourrait arriver lors de son procès en appel. Hier encore, en pleurs, elle m’a appelé pour me demander d’annuler l’appel, affirmant qu’elle préférait purger sa peine, même si cela devait lui coûter la vie en prison. Elle est convaincue que la cour d’appel pourrait aggraver sa peine. C’est à la fois triste et ironique. Je lui ai rappelé ses cours de droit pénal, qu’elle avait étudiés », a confié Amadou Ndiaye. Il souligne que « ce qu’elle devra apprendre à sa sortie, c’est l’importance du pardon : pardonner à la société, pardonner à la justice, et même pardonner à son ex-mari qui lui a infligé ces souffrances. Sans cela, elle risque de ne jamais se relever ».
Par ailleurs, Amadou Issa Ndiaye renseigne que Dieynaba Ndiaye, après de nombreux allers-retours entre la prison et l’hôpital, son médecin a décidé de l’interner dans un hôpital à Dakar pour éviter le pire. «Elle a été consultée à l'hôpital Abass Ndao, à 3 reprises dont une consultation aux urgences pour une pathologie chronique mal équilibrée », avait fait noter la blouse blanche.
« En attendant son procès en appel le 9 décembre, nous espérons que son état de santé restera stable », dit Amadou Ndiaye. Avant de laisser entendre : « Le Sénégal fait face à de nombreuses urgences, mais les maux de sa justice devraient être une priorité ».
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