En impeccable soldat, le général Éric Hautecloque-Raysz l'assure platement: «Ce 14 Juillet sera comme un autre.» Nommé en avril dernier, quinze jours après avoir obtenu ses étoiles, le commandant de la brigade La Fayette, qui regroupe les forces aéroterrestres déployées en Afghanistan, participera à la cérémonie militaire organisée à son état-major de Nijrab, dans la vallée de la Kapissa, à 120 kilomètres au nord de Kaboul. «Dans chacun de nos postes, il y aura une cérémonie, une prise d'armes, un repas un peu amélioré. Et nos missions seront assurées: assistance à l'armée afghane et protection du dispositif», raconte-t-il au téléphone depuis son QG.
N'y aurait-il donc rien de nouveau en Kapissa? Si, bien sûr, puisque, comme l'a voulu François Hollande, les troupes combattantes commandées par le général Hautecloque-Raysz (1.950 hommes) devront avoir regagné la France à la fin de l'année. Resteront alors sur le terrain quelque 1.400 militaires français pour la formation de l'armée afghane, la logistique, la participation à l'état-major de la Force internationale d'assistance et de sécurité (Fias) et au pôle santé.
«Donner du sens»
«Notre priorité est de poursuivre le travail aux côtés des Afghans, qui progressivement prennent l'autonomie et la responsabilité», explique le général. «Parallèlement, l'objectif est d'accomplir le désengagement, comme nous l'avons fait, fin juin, du poste d'Ouzbin (dans le district de Surobi, NDLR)», ajoute-t-il. Moins de six mois avant l'échéance, l'officier récuse toute forme d'urgence. «Nous progressons au rythme des Afghans, ils ont compris qu'ils doivent prendre les rênes. Si nous partions demain, ils seraient capables de le faire», affirme-t-il.
À la veille de ce dernier 14 Juillet, il exprimait sa «fierté pour le chemin parcouru» en terme de sécurité et de développement et son «optimisme» pour la période qui va s'ouvrir. Malgré la menace persistante des talibans, l'arriération d'un pays où - comme on l'a vu récemment sur Internet - un homme peut, impunément et sourire aux lèvres, achever à la kalachnikov sa femme adultère, le général français salue le «travail énorme accompli grâce à l'engagement de tous nos soldats». Il souhaite «donner du sens» à ce qu'il décrit comme une «aventure humaine d'une incroyable densité». C'est pour cela qu'il a demandé aux soldats de bien expliquer à leur famille les raisons finalement mal connues de leur action en Afghanistan. Afin que «la population puisse comprendre notre engagement, notre motivation, notre fierté d'avoir accompli cette mission…»
Par Alain Barluet
N'y aurait-il donc rien de nouveau en Kapissa? Si, bien sûr, puisque, comme l'a voulu François Hollande, les troupes combattantes commandées par le général Hautecloque-Raysz (1.950 hommes) devront avoir regagné la France à la fin de l'année. Resteront alors sur le terrain quelque 1.400 militaires français pour la formation de l'armée afghane, la logistique, la participation à l'état-major de la Force internationale d'assistance et de sécurité (Fias) et au pôle santé.
«Donner du sens»
«Notre priorité est de poursuivre le travail aux côtés des Afghans, qui progressivement prennent l'autonomie et la responsabilité», explique le général. «Parallèlement, l'objectif est d'accomplir le désengagement, comme nous l'avons fait, fin juin, du poste d'Ouzbin (dans le district de Surobi, NDLR)», ajoute-t-il. Moins de six mois avant l'échéance, l'officier récuse toute forme d'urgence. «Nous progressons au rythme des Afghans, ils ont compris qu'ils doivent prendre les rênes. Si nous partions demain, ils seraient capables de le faire», affirme-t-il.
À la veille de ce dernier 14 Juillet, il exprimait sa «fierté pour le chemin parcouru» en terme de sécurité et de développement et son «optimisme» pour la période qui va s'ouvrir. Malgré la menace persistante des talibans, l'arriération d'un pays où - comme on l'a vu récemment sur Internet - un homme peut, impunément et sourire aux lèvres, achever à la kalachnikov sa femme adultère, le général français salue le «travail énorme accompli grâce à l'engagement de tous nos soldats». Il souhaite «donner du sens» à ce qu'il décrit comme une «aventure humaine d'une incroyable densité». C'est pour cela qu'il a demandé aux soldats de bien expliquer à leur famille les raisons finalement mal connues de leur action en Afghanistan. Afin que «la population puisse comprendre notre engagement, notre motivation, notre fierté d'avoir accompli cette mission…»
Par Alain Barluet