Le centre culturel Blaise Senghor accueille du 7 au 22 mai une exposition itinérante, intitulée ‘Africa Light’. Elle regroupe des créateurs originaires d’Afrique et d’Amérique Latine. ‘Les artistes se sont retrouvés ailleurs pour une raison ou pour une autre ; mais ils ont gardé une part d'Afrique, a expliqué Massamba Mbaye, commissaire de l’exposition, pour qui le challenge était d’harmoniser les œuvres’.
L’initiateur de l’exposition, Yassine Balbzoui, d’origine marocaine, est auteur de la série Hiding, se cacher en anglais. Il peint dix huit visages cachés, en noir, bleu et gris. Son travail s’inscrit dans une ‘expérience’ qui incite le spectateur à faire son autoportrait. Balbzoui cherche à produire ‘un impact psychologique’ sur celui qui regarde l’ensemble des toiles. Tout juste après les portraits, la Franco-marocaine Fatima Sabri présente une installation sur l’ordre et le désordre. Son œuvre qui s’adresse à ‘l’affect’ décrit le ‘rapport avec soi-même, mais aussi avec les autres’. Ayant visité différents quartiers de Dakar, elle restitue la ‘misère noire dans laquelle vivent certaines populations’. Affiches, coupures de journaux, gris-gris, dessins, glanés çà et là, sont rassemblés dans un coin de la salle d'expo ;
ils traduisent ce que l’artiste a vécu depuis son arrivée au Sénégal fin avril 2010. ‘Chaque pièce a son histoire’, explique la plasticienne, visiblement très remuée par son ‘tourisme’. Badr El Hammami projette Harragas, une vidéo sur les sans-papiers en France. Les images le montrent brûlant son permis de séjour. Il s'interroge : ‘qu’est-ce qui se passe quand on perd son identité ?’ C’est une situation de ni présence ni absence, constate-t-il : le corps est là mais les papiers qui le prouvent sont absents. Badr El Hammami, marocain résidant en France, est également l'auteur d'une vidéo sur une ville en conflit. Les bâtiments sont représentés par l’ombre des bougies. La fumée qui s’en dégage fait penser à un incendie ou à la pollution. L’artiste laisse libre cours à l’interprétation. Femmes Armées est une série de quatre photographies. La Femme western, L’Africaine, L’Asiatique et La Mythologique sont représentées. L'artiste, la Péruvienne Rustha Luna Pozzi-Escot, sert de modèle à ses clichés, mais prévient qu'il ne s'agit pas là d'autoportraits...
L’originalité de sa démarche est dans le fait que les armes sont faites avec des accessoires de femmes achetés sur Internet : produits de maquillage, attrape-cheveux, etc. Max Boufathal se sert de sachets en plastique rouges et noires comme matériau de travail. Son Fire (Feu, en anglais) représente un oiseau qui prend son envol. Son travail porte surtout sur des costumes de cérémonie. Deux artistes sénégalais, Ismaël Weber et Aminata Taye, ont également présentés des tableaux. Le premier se penche sur la détérioration des valeurs humaines fondamentales.L'autre travaille sur la diversité. Elle présente un tableau en patchwork, entouré de deux portraits de femmes dont seule une partie de leurs visages est visible.
Awa GUEYE
L’initiateur de l’exposition, Yassine Balbzoui, d’origine marocaine, est auteur de la série Hiding, se cacher en anglais. Il peint dix huit visages cachés, en noir, bleu et gris. Son travail s’inscrit dans une ‘expérience’ qui incite le spectateur à faire son autoportrait. Balbzoui cherche à produire ‘un impact psychologique’ sur celui qui regarde l’ensemble des toiles. Tout juste après les portraits, la Franco-marocaine Fatima Sabri présente une installation sur l’ordre et le désordre. Son œuvre qui s’adresse à ‘l’affect’ décrit le ‘rapport avec soi-même, mais aussi avec les autres’. Ayant visité différents quartiers de Dakar, elle restitue la ‘misère noire dans laquelle vivent certaines populations’. Affiches, coupures de journaux, gris-gris, dessins, glanés çà et là, sont rassemblés dans un coin de la salle d'expo ;
ils traduisent ce que l’artiste a vécu depuis son arrivée au Sénégal fin avril 2010. ‘Chaque pièce a son histoire’, explique la plasticienne, visiblement très remuée par son ‘tourisme’. Badr El Hammami projette Harragas, une vidéo sur les sans-papiers en France. Les images le montrent brûlant son permis de séjour. Il s'interroge : ‘qu’est-ce qui se passe quand on perd son identité ?’ C’est une situation de ni présence ni absence, constate-t-il : le corps est là mais les papiers qui le prouvent sont absents. Badr El Hammami, marocain résidant en France, est également l'auteur d'une vidéo sur une ville en conflit. Les bâtiments sont représentés par l’ombre des bougies. La fumée qui s’en dégage fait penser à un incendie ou à la pollution. L’artiste laisse libre cours à l’interprétation. Femmes Armées est une série de quatre photographies. La Femme western, L’Africaine, L’Asiatique et La Mythologique sont représentées. L'artiste, la Péruvienne Rustha Luna Pozzi-Escot, sert de modèle à ses clichés, mais prévient qu'il ne s'agit pas là d'autoportraits...
L’originalité de sa démarche est dans le fait que les armes sont faites avec des accessoires de femmes achetés sur Internet : produits de maquillage, attrape-cheveux, etc. Max Boufathal se sert de sachets en plastique rouges et noires comme matériau de travail. Son Fire (Feu, en anglais) représente un oiseau qui prend son envol. Son travail porte surtout sur des costumes de cérémonie. Deux artistes sénégalais, Ismaël Weber et Aminata Taye, ont également présentés des tableaux. Le premier se penche sur la détérioration des valeurs humaines fondamentales.L'autre travaille sur la diversité. Elle présente un tableau en patchwork, entouré de deux portraits de femmes dont seule une partie de leurs visages est visible.
Awa GUEYE