S'adressant aux autorités réunies à Rome à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, jour anniversaire de la fondation de la FAO en 1945, M. Diouf a déclaré: "Je tiens à réaffirmer que nous savons ce qu'il faut faire pour éradiquer le fléau de la faim qui afflige 923 millions de personnes dans le monde. Nous savons également ce qu'il faut faire pour doubler la production vivrière mondiale et nourrir une population qui va passer à 9 milliards d'habitants à l'horizon 2050".
Faisant remarquer que 22 milliards de dollars EU ont été engagés cette année pour promouvoir la sécurité alimentaire mondiale mais que seulement 10 pour cent de ces promesses de contributions, essentiellement destinées à l'aide alimentaire d'urgence, s'étaient jusqu'à présent concrétisées, M. Diouf a déclaré: "Il faut cependant la volonté politique et le respect des engagements financiers pour permettre de réaliser les investissements indispensables à la promotion d'un développement agricole durable et de la sécurité alimentaire dans les pays les plus pauvres du monde."
Paix et sécurité
Le Directeur général a ajouté: "C'est le gage le plus sûr d'un monde de progrès économique et social qui crée les conditions de paix et de sécurité de l'humanité".
Dans un discours liminaire prononcé à la cérémonie, la Première Dame d'Égypte, Mme Suzanne Moubarak, a affirmé que la crise alimentaire méritait un effort de sauvetage à la hauteur de la réponse internationale déployée face à la crise financière et du crédit.
"Nous venons de voir comment 700 milliards de dollars ont été débloqués en un temps record pour sauver les marchés financiers et comment des injections analogues ont été faites pour venir en aide aux banques financières", a indiqué Mme Moubarak.
Et d'ajouter: "J'estime que l'ampleur de la crise alimentaire est telle qu'elle justifie la même diligence et résolution pour freiner sa progression alarmante. N'oublions pas que c'est la vie de millions de personnes qui est en jeu."
Justice sociale
Le Pape Benoît XVI, dans un message lu à la cérémonie par Mgr Renato Volante, l'Observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO, a affirmé qu'une solution durable à la faim dans le monde repose sur un ordre international fondé sur la justice sociale.
Le monde produit suffisamment pour nourrir une population croissante, a-t-il remarqué. Si des êtres humains sont affamés, c'est en partie imputable à la "course à la consommation (qui) impose des réductions forcées de la capacité nutritionnelle des régions les plus démunies de la planète".
Parmi les autres raisons citées figurent le manque de détermination politique des nations, mais également la "spéculation effrénée", et la "corruption dans la vie publique ou encore la course aux investissements dans l'armement et les technologies militaires avancées au détriment des besoins élémentaires de l'homme".
"Une condition essentielle pour accroître la production vivrière, sauvegarder l'identité des peuples indigènes et défendre la paix et la sécurité est de garantir l'accès à la terre des travailleurs agricoles en défendant leurs droits", a ajouté le Pape.
Run for food
Le changement climatique et la bioénergie sont le thème de la Journée mondiale de l'alimentation de cette année, célébrée dans plus de 150 pays. Au nombre des activités organisées figure la troisième édition de la course Run for Food qui aura lieu dans les rues de Rome le 19 octobre, avec la participation de plus de 4 000 personnes, et une manifestation similaire qui se tiendra simultanément à Milan.
Bill Clinton, ancien Président des Etats-Unis, et Ban Ki Moon, Secrétaire général de l'ONU, participeront avec M. Diouf et les Chefs d'autres organismes des Nations Unies à une cérémonie marquant la Journée mondiale de l'alimentation au siège de l'ONU à New York le 23 octobre.
Faisant remarquer que 22 milliards de dollars EU ont été engagés cette année pour promouvoir la sécurité alimentaire mondiale mais que seulement 10 pour cent de ces promesses de contributions, essentiellement destinées à l'aide alimentaire d'urgence, s'étaient jusqu'à présent concrétisées, M. Diouf a déclaré: "Il faut cependant la volonté politique et le respect des engagements financiers pour permettre de réaliser les investissements indispensables à la promotion d'un développement agricole durable et de la sécurité alimentaire dans les pays les plus pauvres du monde."
Paix et sécurité
Le Directeur général a ajouté: "C'est le gage le plus sûr d'un monde de progrès économique et social qui crée les conditions de paix et de sécurité de l'humanité".
Dans un discours liminaire prononcé à la cérémonie, la Première Dame d'Égypte, Mme Suzanne Moubarak, a affirmé que la crise alimentaire méritait un effort de sauvetage à la hauteur de la réponse internationale déployée face à la crise financière et du crédit.
"Nous venons de voir comment 700 milliards de dollars ont été débloqués en un temps record pour sauver les marchés financiers et comment des injections analogues ont été faites pour venir en aide aux banques financières", a indiqué Mme Moubarak.
Et d'ajouter: "J'estime que l'ampleur de la crise alimentaire est telle qu'elle justifie la même diligence et résolution pour freiner sa progression alarmante. N'oublions pas que c'est la vie de millions de personnes qui est en jeu."
Justice sociale
Le Pape Benoît XVI, dans un message lu à la cérémonie par Mgr Renato Volante, l'Observateur permanent du Saint-Siège auprès de la FAO, a affirmé qu'une solution durable à la faim dans le monde repose sur un ordre international fondé sur la justice sociale.
Le monde produit suffisamment pour nourrir une population croissante, a-t-il remarqué. Si des êtres humains sont affamés, c'est en partie imputable à la "course à la consommation (qui) impose des réductions forcées de la capacité nutritionnelle des régions les plus démunies de la planète".
Parmi les autres raisons citées figurent le manque de détermination politique des nations, mais également la "spéculation effrénée", et la "corruption dans la vie publique ou encore la course aux investissements dans l'armement et les technologies militaires avancées au détriment des besoins élémentaires de l'homme".
"Une condition essentielle pour accroître la production vivrière, sauvegarder l'identité des peuples indigènes et défendre la paix et la sécurité est de garantir l'accès à la terre des travailleurs agricoles en défendant leurs droits", a ajouté le Pape.
Run for food
Le changement climatique et la bioénergie sont le thème de la Journée mondiale de l'alimentation de cette année, célébrée dans plus de 150 pays. Au nombre des activités organisées figure la troisième édition de la course Run for Food qui aura lieu dans les rues de Rome le 19 octobre, avec la participation de plus de 4 000 personnes, et une manifestation similaire qui se tiendra simultanément à Milan.
Bill Clinton, ancien Président des Etats-Unis, et Ban Ki Moon, Secrétaire général de l'ONU, participeront avec M. Diouf et les Chefs d'autres organismes des Nations Unies à une cérémonie marquant la Journée mondiale de l'alimentation au siège de l'ONU à New York le 23 octobre.