Habib Mbaye : « Mes premiers cours de finance rappelaient cette maxime : no pain, no gain. »
Selon la synthèse tirée des rencontres B to B entre 900 opérateurs, issus de onze pays, l’achat de camions, de matériels agricoles viennent en tête des sollicitations, devant l’agro-industrie. Le BTP reste porteur sur le continent, ainsi que les industries métallurgiques.
La réunion de Casablanca aura surtout permis de mettre en évidence le potentiel des échanges interafricains. C’est un créneau peu couvert par les banques et les spécialistes du crédit à l’export, qui restent orientés, comme d’ailleurs toutes les infrastructures existantes, sur le créneau Nord-Sud. Parmi les griefs souvent invoqués à l’encontre des échanges Sud-Sud, figuraient les difficultés de paiement. Aujourd’hui, ces problèmes commencent à être dépassés, grâce au développement de puissantes institutions bancaires panafricaines. Si les Etats et les idéologies ne sont pas venus à bout du secteur informel, les banques et les outils de financement adéquats peuvent contribuer de manière plus pragmatique à la formalisation de l’économie africaine. La rencontre a été rehaussée par la participation du ministre marocain des Affaires Etrangères, Taieb Fassi Fihri, du ministre malien de l’Agriculture, Aghtama Ag Alassane, et du ministre sénégalais chargé des Affaires financières et conseiller du président Wade, Habib Mbaye. Elle s’est terminée avec la remise des trophées de la coopération Sud-Sud. Les lauréats sont les sociétés Okou Foberd du Cameroun, la Somagec au Maroc et la chaîne d’hôtels Salam du Mal.
« Les banques ont un rôle clé à jouer »
Dans l’interview qui suit, Habib Mbaye, ministre conseiller du président Wade, chargé de l’Economie et des Finances, évoque avec nous les entraves du commerce-interafricain.
Les Afriques : Monsieur le ministre, quels sont les enseignements à tirer de la rencontre Afrique-Développement ?
Habib Mbaye : Tout d’abord, au nom du Sénégal, au nom du président de la République et au nom du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, que je représente, je tiens à transmettre mes salutations et remerciements à SM le Roi Mohammed VI et au peuple chérifien dans son ensemble. Afrique Développement est une initiative d’envergure. De 500 participants prévus au départ, il y a eu une affluence telle, qu’il a fallu, d’après les organisateurs, recevoir plus de 400 personnes supplémentaires dans des salles connexes. Si la réussite a été dans la quantité, elle l’a été aussi dans la qualité des participants et des débats, riches et variés. Pour la première fois, on a rassemblé autant de chefs d’entreprises sous un même chapiteau pour parler des moyens de promouvoir les échanges interafricains.
Selon la synthèse tirée des rencontres B to B entre 900 opérateurs, issus de onze pays, l’achat de camions, de matériels agricoles viennent en tête des sollicitations, devant l’agro-industrie. Le BTP reste porteur sur le continent, ainsi que les industries métallurgiques.
La réunion de Casablanca aura surtout permis de mettre en évidence le potentiel des échanges interafricains. C’est un créneau peu couvert par les banques et les spécialistes du crédit à l’export, qui restent orientés, comme d’ailleurs toutes les infrastructures existantes, sur le créneau Nord-Sud. Parmi les griefs souvent invoqués à l’encontre des échanges Sud-Sud, figuraient les difficultés de paiement. Aujourd’hui, ces problèmes commencent à être dépassés, grâce au développement de puissantes institutions bancaires panafricaines. Si les Etats et les idéologies ne sont pas venus à bout du secteur informel, les banques et les outils de financement adéquats peuvent contribuer de manière plus pragmatique à la formalisation de l’économie africaine. La rencontre a été rehaussée par la participation du ministre marocain des Affaires Etrangères, Taieb Fassi Fihri, du ministre malien de l’Agriculture, Aghtama Ag Alassane, et du ministre sénégalais chargé des Affaires financières et conseiller du président Wade, Habib Mbaye. Elle s’est terminée avec la remise des trophées de la coopération Sud-Sud. Les lauréats sont les sociétés Okou Foberd du Cameroun, la Somagec au Maroc et la chaîne d’hôtels Salam du Mal.
« Les banques ont un rôle clé à jouer »
Dans l’interview qui suit, Habib Mbaye, ministre conseiller du président Wade, chargé de l’Economie et des Finances, évoque avec nous les entraves du commerce-interafricain.
Les Afriques : Monsieur le ministre, quels sont les enseignements à tirer de la rencontre Afrique-Développement ?
Habib Mbaye : Tout d’abord, au nom du Sénégal, au nom du président de la République et au nom du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, que je représente, je tiens à transmettre mes salutations et remerciements à SM le Roi Mohammed VI et au peuple chérifien dans son ensemble. Afrique Développement est une initiative d’envergure. De 500 participants prévus au départ, il y a eu une affluence telle, qu’il a fallu, d’après les organisateurs, recevoir plus de 400 personnes supplémentaires dans des salles connexes. Si la réussite a été dans la quantité, elle l’a été aussi dans la qualité des participants et des débats, riches et variés. Pour la première fois, on a rassemblé autant de chefs d’entreprises sous un même chapiteau pour parler des moyens de promouvoir les échanges interafricains.