Les sommes sont astronomiques.
En 38 ans, 715,026 milliards de dollars américains (plus de 331,5 millions de milliards de FCFA) de capitaux illégaux ont été émis par le continent africain. C’est ce que révèle une étude publiée le 26 mars 2010 par l’organisme financier américain Global Financial Integrity (Gfi).
Ladite étude (Illicit financial flows from Africa: hidden resource for development [Flux de capitaux illicites à partir de l’Afrique: ressource caché pour le développement]) couvre la période de 1970 à 2008. La seule sous-région de l’Afrique centrale a produit un flux de 40,366 milliards de dollars US (à peu près 18 mille milliards de FCFA) d’argent illégal.
- Le Congo Brazzaville caracole à la première place de la sous-région avec 16,20 milliards de dollars.
- Deuxième, le Cameroun s’en sort avec 11, 462 milliards US, (environ 5 mille milliards de FCFA). Pour le même pays, le magazine panafricain "Jeune Afrique Économie" parle de 20 milliards de dollars.
- En troisième position vient la Centrafrique avec un montant de 10,71 milliards US.
- Le quatrième rang revient à la République démocratique du Congo (Rdc) qui a émis environ 10,03 milliards US.
- Le Tchad occupe l’avant dernier rang avec 5,14 milliards US.
- La Guinée Équatoriale gouvernée ferme la marche avec 3,8 milliards US.
D’après le rapport d’étude de GFI, "une attention particulière a été portée sur la corruption ces dernières années ; c’est-à-dire, les montants issus de la corruption, les détournements par les membres du gouvernement".
Toujours selon GFI, dans le flux transfrontalier de l’argent illicite, il a été trouvé que les fonds générés par ces méthodes représentent à peu près à 30 % du montant global. "Les sommes générées par le trafic de drogue, le racket, la contrefaçon et autres représentent entre 30 et 35 pour cent du montant global. Le produit de l’évasion fiscale, principalement à travers la sous-évaluation du commerce sont de loin la grande portion, soit entre 60 et 65 pour cent du montant global", souligne le rapport.
Les estimations montrent que durant 39 ans l’Afrique a perdu 854 milliards de dollars Us, assez pour effacer la totalité de sa dette extérieure évaluée fin décembre 2008 à environ 250 milliards réserver 600 milliards de dollars pour réduire la pauvreté et stimuler la croissance.
Au contraire, les fonds illicites cumulatifs du continent ont augmenté d’à peu près 57 milliards de dollars dans les années 1970 à 437 milliards de dollars entre 2000 et 2008.
Avec la Bénédiction des pays du Nord
GFI fait remarquer pour le condamner que le flux massif d’argent illicite émis de l’Afrique est facilité par l’ombre du système financier global que constituent "les paradis fiscaux, les secrets de juridiction, les sociétés écran, les comptes bancaires anonymes, les établissements fictifs, la sous-évaluation des recettes, et les techniques de blanchiment d’argent".
La conséquence de ces schémas et de ces fonds qui spolient l’Afrique ne peut être qu’"hallucinant".
L’on observe des inflations, la réduction de la perception des impôts, l’annulation de l’investissement et la détérioration du commerce libre. Ce qui un impact négatif considérable sur "ceux qui sont au bas de l’échelle dans leur pays, enlevant les ressources qui pourraient autrement permettre d’être utilisées pour la réduction de la pauvreté et la croissance économique".
Dans ses recommandations, GFI propose "un effort concerté des nations africaines et les pays européens.
La fuite des capitaux de l’Afrique et leur absorption dans les économies du Nord requièrent la même attention. À travers une plus grande transparence dans le système globale financier la fuite des fonds illicites peut être substantiellement réduite, augmentant ainsi la croissance dans les pays en développement et dans le même temps stabiliser les économies des pays les plus riches".
Dans le classement général des pays africains émetteurs de fonds, le Nigeria occupe le sommet de la liste des 53 pays africains où se sont déroulées les investigations de GFI avec217,738 milliards de dollars. La Namibie est classée dernière avec moins d’un milliard. Mais précise l’étude, des données peuvent être parcellaires dans ce pays car il est resté longtemps en guerre. Ce qui est le cas de la RDC où la stabilité n’est toujours pas retrouvée.
GFI précise par ailleurs que ses estimations restent modestes car elles prennent en compte seulement une seule forme de trafic de fonds. Grâce à la méthode Gross Excluding Reversals (GER) homologué par le FMI, GFI a tenu compte des données relatives aux exportations sous facturées et des importations surfacturées. Ce qui exclut la sous-évaluation des services et les montants issus de la contrebande.
GFI conclu que ne considérant pas les composantes des flux illicites non couvertes par son étude, "il n’est pas déraisonnable d’estimer la fuite des capitaux illicites du continent durant 39 ans à quelque 1,8 million de billions de dollars".
En décembre 2008, Global Financial Integrity a publié une étude portant sur les flux de fonds illicites à partir des pays pauvres entre 2002 et 2006. Ladite étude estimait ces fonds entre 859 milliards et mille milliards de dollars par an.
Le Luxembourg Institute for Global Financial Integrity a été officiellement constitué le 13 mai 2009 à Luxembourg. Créé à l’initiative de citoyens d’Europe et des États-Unis, sous le patronage de M. Jacques SANTER, ancien Premier Ministre du Luxembourg et ancien Président de la Commission européenne, cet institut est un organisme sans but lucratif. Son objectif principal est de s’occuper de toutes les questions touchant à l’intégrité du secteur financier mondial et à la responsabilité sociale de toutes les parties prenantes.
Source : Mampouya
En 38 ans, 715,026 milliards de dollars américains (plus de 331,5 millions de milliards de FCFA) de capitaux illégaux ont été émis par le continent africain. C’est ce que révèle une étude publiée le 26 mars 2010 par l’organisme financier américain Global Financial Integrity (Gfi).
Ladite étude (Illicit financial flows from Africa: hidden resource for development [Flux de capitaux illicites à partir de l’Afrique: ressource caché pour le développement]) couvre la période de 1970 à 2008. La seule sous-région de l’Afrique centrale a produit un flux de 40,366 milliards de dollars US (à peu près 18 mille milliards de FCFA) d’argent illégal.
- Le Congo Brazzaville caracole à la première place de la sous-région avec 16,20 milliards de dollars.
- Deuxième, le Cameroun s’en sort avec 11, 462 milliards US, (environ 5 mille milliards de FCFA). Pour le même pays, le magazine panafricain "Jeune Afrique Économie" parle de 20 milliards de dollars.
- En troisième position vient la Centrafrique avec un montant de 10,71 milliards US.
- Le quatrième rang revient à la République démocratique du Congo (Rdc) qui a émis environ 10,03 milliards US.
- Le Tchad occupe l’avant dernier rang avec 5,14 milliards US.
- La Guinée Équatoriale gouvernée ferme la marche avec 3,8 milliards US.
D’après le rapport d’étude de GFI, "une attention particulière a été portée sur la corruption ces dernières années ; c’est-à-dire, les montants issus de la corruption, les détournements par les membres du gouvernement".
Toujours selon GFI, dans le flux transfrontalier de l’argent illicite, il a été trouvé que les fonds générés par ces méthodes représentent à peu près à 30 % du montant global. "Les sommes générées par le trafic de drogue, le racket, la contrefaçon et autres représentent entre 30 et 35 pour cent du montant global. Le produit de l’évasion fiscale, principalement à travers la sous-évaluation du commerce sont de loin la grande portion, soit entre 60 et 65 pour cent du montant global", souligne le rapport.
Les estimations montrent que durant 39 ans l’Afrique a perdu 854 milliards de dollars Us, assez pour effacer la totalité de sa dette extérieure évaluée fin décembre 2008 à environ 250 milliards réserver 600 milliards de dollars pour réduire la pauvreté et stimuler la croissance.
Au contraire, les fonds illicites cumulatifs du continent ont augmenté d’à peu près 57 milliards de dollars dans les années 1970 à 437 milliards de dollars entre 2000 et 2008.
Avec la Bénédiction des pays du Nord
GFI fait remarquer pour le condamner que le flux massif d’argent illicite émis de l’Afrique est facilité par l’ombre du système financier global que constituent "les paradis fiscaux, les secrets de juridiction, les sociétés écran, les comptes bancaires anonymes, les établissements fictifs, la sous-évaluation des recettes, et les techniques de blanchiment d’argent".
La conséquence de ces schémas et de ces fonds qui spolient l’Afrique ne peut être qu’"hallucinant".
L’on observe des inflations, la réduction de la perception des impôts, l’annulation de l’investissement et la détérioration du commerce libre. Ce qui un impact négatif considérable sur "ceux qui sont au bas de l’échelle dans leur pays, enlevant les ressources qui pourraient autrement permettre d’être utilisées pour la réduction de la pauvreté et la croissance économique".
Dans ses recommandations, GFI propose "un effort concerté des nations africaines et les pays européens.
La fuite des capitaux de l’Afrique et leur absorption dans les économies du Nord requièrent la même attention. À travers une plus grande transparence dans le système globale financier la fuite des fonds illicites peut être substantiellement réduite, augmentant ainsi la croissance dans les pays en développement et dans le même temps stabiliser les économies des pays les plus riches".
Dans le classement général des pays africains émetteurs de fonds, le Nigeria occupe le sommet de la liste des 53 pays africains où se sont déroulées les investigations de GFI avec217,738 milliards de dollars. La Namibie est classée dernière avec moins d’un milliard. Mais précise l’étude, des données peuvent être parcellaires dans ce pays car il est resté longtemps en guerre. Ce qui est le cas de la RDC où la stabilité n’est toujours pas retrouvée.
GFI précise par ailleurs que ses estimations restent modestes car elles prennent en compte seulement une seule forme de trafic de fonds. Grâce à la méthode Gross Excluding Reversals (GER) homologué par le FMI, GFI a tenu compte des données relatives aux exportations sous facturées et des importations surfacturées. Ce qui exclut la sous-évaluation des services et les montants issus de la contrebande.
GFI conclu que ne considérant pas les composantes des flux illicites non couvertes par son étude, "il n’est pas déraisonnable d’estimer la fuite des capitaux illicites du continent durant 39 ans à quelque 1,8 million de billions de dollars".
En décembre 2008, Global Financial Integrity a publié une étude portant sur les flux de fonds illicites à partir des pays pauvres entre 2002 et 2006. Ladite étude estimait ces fonds entre 859 milliards et mille milliards de dollars par an.
Le Luxembourg Institute for Global Financial Integrity a été officiellement constitué le 13 mai 2009 à Luxembourg. Créé à l’initiative de citoyens d’Europe et des États-Unis, sous le patronage de M. Jacques SANTER, ancien Premier Ministre du Luxembourg et ancien Président de la Commission européenne, cet institut est un organisme sans but lucratif. Son objectif principal est de s’occuper de toutes les questions touchant à l’intégrité du secteur financier mondial et à la responsabilité sociale de toutes les parties prenantes.
Source : Mampouya