La situation a dégénéré, jeudi, entre les policiers et les grévistes de la mine de platine Lonmin de Marikana, en Afrique du Sud. Selon un bilan communiqué par le syndicat des mineurs NUM, 36 personnes seraient décédées. Le ministre de la Police, Nathi Mthethwa, a fait état de plus de 30 morts, ajoutant que ce nombre «continu(ait) d'augmenter».
Réclamant un triplement de salaire - de 400 à 1250 euros -, une centaine de mineurs avait lancé une grève sauvage dimanche dernier. Rapidement, des affrontements entre les deux principaux syndicats (AMCU et NUM) s'étaient déroulés, provoquant la mort de 10 personnes. Un important dispositif policier, lourdement armé et appuyé par des véhicules blindés, avait alors été dépêché sur place.
Jeudi, un groupe de grévistes armés de machettes, de gourdins et de barres de fer a surgi derrière un véhicule, après avoir refusé de se disperser, comme leur demandait la direction de la mine, qui menaçait de licencier les récalcitrants. La police a alors ouvert le feu en tirant des rafales d'armes automatiques, provoquant la mort de nombreux manifestants.
(Attention, les images peuvent choquer)
Tout en rappelant que les forces de l'ordre avaient négocié pendant trois jours avec les grévistes, le ministre de la Police a déploré cette explosion de violence: «Ceci ne devait pas arriver. Nous avons toujours insisté sur le fait que nous avons des lois dans ce pays, qui permettent aux gens de faire grève, de se rassembler pour manifester, et nous pensons que les gens ne doivent pas ignorer ces piliers de notre système. (…) C'est une situation terrible pour tout le monde», a-t-il déclaré.
La presse condamne un «bain de sang», la police se défend
Vendredi, la presse sud-africaine dénonçait un «bain de sang» (Sowetan), un «champ de la mort» (The Times), dans lequel «les flics y sont allés pour tuer» (The Star). Pour Business Day, ce drame rappelle «les pires massacres de l'époque de l'apartheid». De son côté, Dennis Adriao, le porte-parole de la police, a fait savoir que les policiers n'avaient pas eu le choix: «La police a été attaquée lâchement par le groupe, qui a fait usage d'armes variées, dont des armes à feu. Les policiers, pour protéger leur vie et en situation de légitime défense, ont été obligés de répondre par la force.»
(Avec agences)
Par lefigaro.fr
Réclamant un triplement de salaire - de 400 à 1250 euros -, une centaine de mineurs avait lancé une grève sauvage dimanche dernier. Rapidement, des affrontements entre les deux principaux syndicats (AMCU et NUM) s'étaient déroulés, provoquant la mort de 10 personnes. Un important dispositif policier, lourdement armé et appuyé par des véhicules blindés, avait alors été dépêché sur place.
Jeudi, un groupe de grévistes armés de machettes, de gourdins et de barres de fer a surgi derrière un véhicule, après avoir refusé de se disperser, comme leur demandait la direction de la mine, qui menaçait de licencier les récalcitrants. La police a alors ouvert le feu en tirant des rafales d'armes automatiques, provoquant la mort de nombreux manifestants.
(Attention, les images peuvent choquer)
Tout en rappelant que les forces de l'ordre avaient négocié pendant trois jours avec les grévistes, le ministre de la Police a déploré cette explosion de violence: «Ceci ne devait pas arriver. Nous avons toujours insisté sur le fait que nous avons des lois dans ce pays, qui permettent aux gens de faire grève, de se rassembler pour manifester, et nous pensons que les gens ne doivent pas ignorer ces piliers de notre système. (…) C'est une situation terrible pour tout le monde», a-t-il déclaré.
La presse condamne un «bain de sang», la police se défend
Vendredi, la presse sud-africaine dénonçait un «bain de sang» (Sowetan), un «champ de la mort» (The Times), dans lequel «les flics y sont allés pour tuer» (The Star). Pour Business Day, ce drame rappelle «les pires massacres de l'époque de l'apartheid». De son côté, Dennis Adriao, le porte-parole de la police, a fait savoir que les policiers n'avaient pas eu le choix: «La police a été attaquée lâchement par le groupe, qui a fait usage d'armes variées, dont des armes à feu. Les policiers, pour protéger leur vie et en situation de légitime défense, ont été obligés de répondre par la force.»
(Avec agences)
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