La France aurait contourné l’embargo qui frappait l’Afrique du Sud au cours de l’apartheid, afin de lui vendre des armes. C’est ce qu’affirme l’ONG sud-africaine Open Secrets. « Nous avons trouvé un nombre phénoménal de documents dans différents fonds d'archives faisant état de relations soutenues entre, d'une part, le gouvernement français, des entreprises françaises – industriels de l'armement, les services secrets français et, d'autre part, Armscor, la société responsable des programmes d'armement sud-africain », affirme Hennie van Vuuren, directeur de l’ONG.
D’après lui, « le bureau d'Armscor à l'ambassade d'Afrique du Sud, à Paris, a joué un rôle de tout premier plan à partir des années 1970, lorsque l'embargo sur les armes décidé par les Nations unies devient contraignant (à cause de l'apartheid, des guerres en Afrique australe et de l'assassinat de Steve Biko). Au même moment, le dernier étage de l'ambassade de l'Afrique du Sud, en bord de Seine, accueille une trentaine de responsables d'Armscor. Pendant une quinzaine d'années, ils achèteront et vendront des armes en France ».
Le Zaïre comme paravent
Pour parvenir à leurs fins, les parties impliquées auraient bénéficié de l’aide d’autres Etats. « Un des pays auxquels on fait appel, a constaté Open Secrets, est le Zaire, aujourd'hui la République démocratique du Congo. A partir du début des années 1980, le renseignement militaire sud-africain est en étroite relation avec Mobutu Sese Seko. Il signe de faux certificats d'utilisation finale, indiquant que le Zaïre a importé des armes qui sont, en réalité, destinées à Pretoria ».
D'autres pays auraient fait de même
La France n’est d’ailleurs pas la seule à vendre des armes à l’Afrique du Sud. « Même la Chine communiste, un pays ennemi de l'Afrique du Sud, vend des armes à Pretoria via une entreprise d'État, Norinco. Des bateaux traversent la Méditerranée et longent la côte ouest de l'Afrique avant de parvenir à Malindi, au Congo. Les armes, une fois débarquées, sont mises dans des caisses indiquant qu'il s'agit de café, de bicyclettes ou de socs de charrue. » Elles repartent ensuite, « en direction des ports sud-africains de Durban ou du Cap ».
RFI
D’après lui, « le bureau d'Armscor à l'ambassade d'Afrique du Sud, à Paris, a joué un rôle de tout premier plan à partir des années 1970, lorsque l'embargo sur les armes décidé par les Nations unies devient contraignant (à cause de l'apartheid, des guerres en Afrique australe et de l'assassinat de Steve Biko). Au même moment, le dernier étage de l'ambassade de l'Afrique du Sud, en bord de Seine, accueille une trentaine de responsables d'Armscor. Pendant une quinzaine d'années, ils achèteront et vendront des armes en France ».
Le Zaïre comme paravent
Pour parvenir à leurs fins, les parties impliquées auraient bénéficié de l’aide d’autres Etats. « Un des pays auxquels on fait appel, a constaté Open Secrets, est le Zaire, aujourd'hui la République démocratique du Congo. A partir du début des années 1980, le renseignement militaire sud-africain est en étroite relation avec Mobutu Sese Seko. Il signe de faux certificats d'utilisation finale, indiquant que le Zaïre a importé des armes qui sont, en réalité, destinées à Pretoria ».
D'autres pays auraient fait de même
La France n’est d’ailleurs pas la seule à vendre des armes à l’Afrique du Sud. « Même la Chine communiste, un pays ennemi de l'Afrique du Sud, vend des armes à Pretoria via une entreprise d'État, Norinco. Des bateaux traversent la Méditerranée et longent la côte ouest de l'Afrique avant de parvenir à Malindi, au Congo. Les armes, une fois débarquées, sont mises dans des caisses indiquant qu'il s'agit de café, de bicyclettes ou de socs de charrue. » Elles repartent ensuite, « en direction des ports sud-africains de Durban ou du Cap ».
RFI