«J’ai hérité d’une mairie pillée», martèle Aïda Mbodj. Le maire de Bambey, à travers cette déclaration, a voulu montrer que ses prédécesseurs ne lui ont pas facilité la tâche. D’ailleurs, rappelle-t-elle, le déficit de la mairie qui se chiffrait à 59 millions à son accession à la tête de la commune a été ramené à 45 millions de francs Cfa. Mais les comptes sont loin d’être bons à l’heure actuelle car l’institution traîne toujours une ardoise de 10 millions de francs Cfa de la Sde et une facture de 13 millions due à la Senelec. Aïda Mbodj, assaillie par toutes ces dettes, crie au secours : «nous en appelons au chef de l’Etat pour qu’il nous aide. Déjà nous avons envoyé une lettre afin qu’il nous accorde une subvention qui nous permettra de faire face à toutes ces difficultés. Et nous avons bon espoir car des instructions fermes ont été données aux ministres des Finances et des Collectivités locales dans ce sens».
À l’occasion du vote du budget de la commune, le maire de la ville s’en est violemment pris à la Perception municipale de Bambey qui, dit-elle, «fait les choses comme bon lui semble, sans nous tenir informés. Ils ne nous rendent pas compte régulièrement et je crois que ce n’est pas normal». Elle revient sur son différend avec la paierie concernant la question des fournisseurs : «ils ont un fournisseur et tout le monde est obligé de passer par ce fournisseur qu’ils nous ont imposé. Je ne savais pas que la paierie avait droit d’avoir son fournisseur et de traiter exclusivement avec lui».
En marge de cette session, Aïda Mbodj s’est aussi attaqué au préfet de Bambey. Elle reproche à Oumar Mamadou Baldé d’avoir autorisé la marche de certains jeunes qui ont prétexté le blocage des subventions pour occuper la rue le 06 mars dernier. «J’étais hors du Sénégal au moment des faits, mais si j’étais là, aucune marche n’aurait eu lieu. À moins qu’ils ne passent sur mon cadavre. Mais toi, tu les as laissés marcher en mon absence». Oumar Mamadou Baldé, interpellé, a tenu à préciser «la position de l’administration» par rapport à la manifestation évoquée par le maire de Bambey. Pour lui, «cela relève de la compétence exclusive de l’autorité administrative, en relation avec le niveau supérieur». Au final, le budget de la mairie de Bambey a été voté à l’unanimité par les conseillers présents. Il s’élève à 349 422 507 francs Cfa, en hausse par rapport à l’année écoulée. Déclinant ses projets, Aïda Mbodj a dit privilégier la coopération décentralisée pour réussir le pari de développer la ville.
MOUHAMED JOE DIOP
Source L'Observateur
À l’occasion du vote du budget de la commune, le maire de la ville s’en est violemment pris à la Perception municipale de Bambey qui, dit-elle, «fait les choses comme bon lui semble, sans nous tenir informés. Ils ne nous rendent pas compte régulièrement et je crois que ce n’est pas normal». Elle revient sur son différend avec la paierie concernant la question des fournisseurs : «ils ont un fournisseur et tout le monde est obligé de passer par ce fournisseur qu’ils nous ont imposé. Je ne savais pas que la paierie avait droit d’avoir son fournisseur et de traiter exclusivement avec lui».
En marge de cette session, Aïda Mbodj s’est aussi attaqué au préfet de Bambey. Elle reproche à Oumar Mamadou Baldé d’avoir autorisé la marche de certains jeunes qui ont prétexté le blocage des subventions pour occuper la rue le 06 mars dernier. «J’étais hors du Sénégal au moment des faits, mais si j’étais là, aucune marche n’aurait eu lieu. À moins qu’ils ne passent sur mon cadavre. Mais toi, tu les as laissés marcher en mon absence». Oumar Mamadou Baldé, interpellé, a tenu à préciser «la position de l’administration» par rapport à la manifestation évoquée par le maire de Bambey. Pour lui, «cela relève de la compétence exclusive de l’autorité administrative, en relation avec le niveau supérieur». Au final, le budget de la mairie de Bambey a été voté à l’unanimité par les conseillers présents. Il s’élève à 349 422 507 francs Cfa, en hausse par rapport à l’année écoulée. Déclinant ses projets, Aïda Mbodj a dit privilégier la coopération décentralisée pour réussir le pari de développer la ville.
MOUHAMED JOE DIOP
Source L'Observateur