Après avoir tenté de les envoyer en Chine, Air France aurait trouvé une autre option pour résorber un sureffectif chez ses pilotes. La compagnie aérienne leur offrirait une prime de plusieurs dizaines de milliers d'euros pour les inciter à partir travailler au sein de sa filiale low-cost Transavia pendant trois ans, révèle l'AFP ce jeudi. «Une prime correspondant à cinq à six mois de salaire leur a été proposée cette semaine», affirme une source interne. Selon une autre source, «les sommes qui circulent sont de 60.000 euros pour un commandant et 30.000 euros pour un copilote.» Les pilotes volontaires seraient détachés chez Transavia France, les plus anciens étant prioritaires. Leur contrat de travail Air France sera maintenu. En contrepartie de cette prime, ils devront, en revanche, travailler plus. Les pilotes de Transavia réalisent environ 15% d'heures de vol de plus que ceux d'Air France, soit environ 800 heures de vol par an, précisent les sources. Le tout pour un salaire équivalent.
Cette information intervient alors qu'Air France-KLM tient ce jeudi un comité central d'entreprise (CCE) sur les conséquences du plan Transform 2015 sur l'emploi et sur le plan de départs volontaires. Fin juin, le groupe avait dévoilé le volet social de ce plan destiné à restaurer sa compétitivité en abaissant ses coûts de 20%, hors carburant. Il a notamment annoncé qu'il espérait supprimer 10% de ses effectifs d'ici à la fin de 2013. Soit, au total, 5122 emplois sur 2012 et 2013. Et sur ce total, 1712 départs naturels non remplacés sont prévus. Reste donc un sureffectif de 3410 postes, selon la compagnie, dont 450 pilotes, sur un total de 4000. D'où l'idée d'Air France d'envoyer ses pilotes chez Transavia, une filiale que le groupe compte faire passer à la vitesse supérieure.
Compagnie chinoise cherche pilotes d'A320
Dans le volet industriel de son plan stratégique, en effet, Air France prévoit de porter la flotte de la compagnie low-cost de huit avions actuellement à une vingtaine d'appareils à l'horizon 2015-2016. Elle estime donc avoir besoin de 10 pilotes pour un avion supplémentaire. Interrogé par l'AFP, un commandant de bord a jugé la prime offerte pour piloter chez Transavia «scandaleuse». Selon lui, «ceux qui vont en bénéficier seront ceux qui gagnent le plus». Autre problème: ce transfert «va par ailleurs bloquer les avancements de carrière de nos collègues de Transavia». De son côté, la direction ne fait pas de commentaires avant la tenue du CCE. Ce n'est pas la première fois, en réalité, que le groupe cherche un débouché pour résorber le sureffectif de ses pilotes. En juin, latribune.fr avait révélé qu'une offre d'emploi circulait au sein du groupe pour des postes en Chine. Des commandants de bord expérimentés, certifiés sur l'Airbus A320, étaient invités à postuler auprès de l'Association des professionnels navigants de l'aviation (Apna) pour donner un «coup de main» à une compagnie chinoise.
Par Isabelle de Foucaud
Journaliste,
Cette information intervient alors qu'Air France-KLM tient ce jeudi un comité central d'entreprise (CCE) sur les conséquences du plan Transform 2015 sur l'emploi et sur le plan de départs volontaires. Fin juin, le groupe avait dévoilé le volet social de ce plan destiné à restaurer sa compétitivité en abaissant ses coûts de 20%, hors carburant. Il a notamment annoncé qu'il espérait supprimer 10% de ses effectifs d'ici à la fin de 2013. Soit, au total, 5122 emplois sur 2012 et 2013. Et sur ce total, 1712 départs naturels non remplacés sont prévus. Reste donc un sureffectif de 3410 postes, selon la compagnie, dont 450 pilotes, sur un total de 4000. D'où l'idée d'Air France d'envoyer ses pilotes chez Transavia, une filiale que le groupe compte faire passer à la vitesse supérieure.
Compagnie chinoise cherche pilotes d'A320
Dans le volet industriel de son plan stratégique, en effet, Air France prévoit de porter la flotte de la compagnie low-cost de huit avions actuellement à une vingtaine d'appareils à l'horizon 2015-2016. Elle estime donc avoir besoin de 10 pilotes pour un avion supplémentaire. Interrogé par l'AFP, un commandant de bord a jugé la prime offerte pour piloter chez Transavia «scandaleuse». Selon lui, «ceux qui vont en bénéficier seront ceux qui gagnent le plus». Autre problème: ce transfert «va par ailleurs bloquer les avancements de carrière de nos collègues de Transavia». De son côté, la direction ne fait pas de commentaires avant la tenue du CCE. Ce n'est pas la première fois, en réalité, que le groupe cherche un débouché pour résorber le sureffectif de ses pilotes. En juin, latribune.fr avait révélé qu'une offre d'emploi circulait au sein du groupe pour des postes en Chine. Des commandants de bord expérimentés, certifiés sur l'Airbus A320, étaient invités à postuler auprès de l'Association des professionnels navigants de l'aviation (Apna) pour donner un «coup de main» à une compagnie chinoise.
Par Isabelle de Foucaud
Journaliste,