
« A Guédiawaye, il y a une forte ethnicisation de l’Apr. Il y a plusieurs groupuscules halpulaar qui se sont créés et qui revendiquent chacun une originalité ethnique exclusive ; c’est un vrai problème qui risque de nuire à l’Apr ». Tel est le constat fait par Alassane Ngom. Dans un entretien accordé à La Tribune, l’homme d’affaires et militant de la dernière heure de l’Apr a élevé sa voix contre cette expression qu’il qualifie de « totalement absurde » et de « sans fondement légitime ». Selon lui, « ceux qui se disent « militants de la première heure » sont généralement ceux-là pour qui la politique est un moyen de se construire socialement ; ils y viennent sans ressources avec l’ambition de s’enrichir rapidement ». A l’inverse, soutient-il, « la plupart des « militants de la dernière heure » sont ceux-là qui viennent avec leurs propres moyens et qui les investissent pour porter l’idéal auquel ils croient ». « Ces gens-là méritent « considération ». A cet effet, le natif de Keur Massar, qui s’insurge contre la dépendance de son fief natal à Pikine, dans un appel, invite le président de la République à « faire preuve de responsabilité » et à « avoir de l’éthique » dans le rapport aux biens communs.