A l'ouverture du procès de Laurent Gbagbo, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) avait assuré que ses services poursuivraient leur travail d'enquête sur les violences post-électorales de 2010-2011, y compris dans le camp Ouattara.
Pourtant, jeudi soir, le président ivoirien a balayé d'un revers de la main cette hypothèse. « La CPI a joué le rôle qu’il fallait. Maintenant nous avons une justice qui est opérationnelle et qui a commencé à juger tout le monde. Et je n'enverrai plus d'Ivoiriens à la CPI puisque nous avons maintenant la capacité de les juger », a déclaré Alassane Ouattara.
Quitte à déplaire à tous ceux qui souhaitent voir les anciens rebelles des Forces nouvelles à leur tour jugés devant la Cour pénale internationale.
L'affaire des écoutes téléphoniques
Sur le perron de l'Elysée, le président Ouattara n'a pas échappé aux questions au sujet des relations délicates entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso après l'affaire des présumées écoutes téléphoniques de Guillaume Soro.
Alassane Ouattara a rencontré le président burkinabè vendredi dernier et il joue la carte de l'apaisement. « Nous avons eu une très bonne rencontre. Les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina sont très fortes, a-t-il insisté. La situation est totalement apaisée. Nous travaillons à ce que cette étroitesse de liens et de coopération puisse continuer de se développer. »
Le président ivoirien ne s'est pas étendu sur le mandat d'arrêt international lancé par la justice militaire burkinabè contre le président de l'Assemblée nationale ivoirienne. Il affirme que l'affaire « est en passe d'être réglée ».
rfi