• La ville mitraillée par des hélicoptères de l'armée
Alep, la deuxième ville de Syrie, était mitraillée vendredi par des hélicoptères des forces de Bachar el-Assad. Des tirs qui prépareraient un assaut décisif contre les rebelles. Ces derniers s'organisaient jeudi en barricadant les rues et en installant des centres de soins dans les sous-sols des écoles et des mosquées, rapporte l'AFP. Selon une source de sécurité, «les forces spéciales se sont déployées sur le flanc est de la ville et d'autres troupes sont arrivées». Elle ajoute que les rebelles, qui tiennent des quartiers périphériques au sud et à l'est ainsi que les routes menant à l'aéroport, seraient près de 6000 à Alep. De son côté, l'armée régulière serait aux portes de la ville avec 100 chars et de nombreux véhicules militaires, affirme l'opposition. Vendredi, les rebelles syriens ont affirmé avoir capturé une centaine de soldats et miliciens pro-régime durant les combats dans la ville.
Navi Pillay, haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, a fait part de son inquiétude sur le sort des populations civiles dans la perspective de l'offensive du régime. Un assaut qui a suscité l'inquiétude de la communauté internationale vendredi. La Pologne a annoncé vendredi avoir évacué ses diplomates de Damas et suspendu le fonctionnement de son ambassade. Pour le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero, la France craint «de nouvelles tueries» de Bachar el-Assad contre le peuple libyen «en accumulant les moyens militaires lourds autour d'Alep». Son homologue britannique William Hague a mis en garde contre «une escalade inacceptable du conflit qui pourrait mener une perte de vies dévastatrice et un désastre humanitaire» tandis que l'Italien Giulio Terzi demande que soit exercée «une pression maximale» sur le régime.
À Alep, ville de près de 2 millions d'habitants, les habitants fuient en masse alors que 84 civils ont été tués jeudi dans les violences. Vendredi, un enfant syrien de trois ans a été tué par des tirs des troupes syriennes alors qu'il tentait de passer la frontière jordanienne avec sa famille. Il a reçu «une balle dans le cou et une dans le pied», a rapporté un porte-parole du gouvernement jordanien. «Les soldats jordaniens tentaient de les protéger afin qu'ils passent la frontière lorsque l'armée syrienne a ouvert le feu sur eux. L'armée jordanienne a répliqué et leur a permis de traverser», a-t-il affirmé. Dans ces échanges de tirs, un soldat jordanien a été blessé. Plus de 140.000 réfugiés syriens ont été accueillis en Jordanie, mais seulement 36.000 d'entre eux sont enregistrés auprès de l'ONU. Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé vendredi qu'il allait déplacer de Syrie vers la capitale libanaise Beyrouth une partie de son équipe, laissant à Damas encore environ 50 personnes.
• Une députée fait défection en Turquie
Une députée de la ville d'Alep, théâtre d'affrontements violents entre l'armée et les rebelles depuis plusieurs jours, est arrivée jeudi en Turquie après avoir fait défection. C'est pourtant à la demande du régime syrien que la parlementaire Ikhlas Badaoui a quitté la métropole du nord menacée d'être «visée par une offensive militaire contre les rebelles dans les prochains jours», rapporte un membre du Conseil national syrien (CNS) Samir Nachar. Alors qu'elle devait se rendre à Damas comme on lui avait dit de faire, l'élue du parti Baas du président Assad a pris l'avion pour la Turquie. «Elle est arrivée jeudi avec ses six enfants et devrait se rendre au Qatar», a affirmé le représentant du CNS. Il a ajouté que cette défection avait été préparée depuis peu «pour qu'elle soit accueillie dans un lieu sûr». Ikhlas Badaoui s'est expliquée à Sky News Arabia: «J'ai traversé la frontière turque et quitté ce régime tyrannique en raison de la répression et de la torture sauvage auxquelles il soumet une nation qui réclame des droits minimaux.»
Ce n'est pas la première fois qu'un député syrien fait défection depuis le début de la répression en mars 2011. En janvier, le député Imad Ghalioune, membre de la commission du budget au Parlement, s'était réfugié en Egypte. Fin avril, deux députés indépendants avaient démissionné mais leur destination reste inconnue.
Vendredi matin, des militants de France Syrie Démocratie ont manifesté à Paris sur le parvis de la tour Eiffel. Un gigantesque drapeau syrien ensanglanté a été déployé alors qu'on pouvait lire sur des banderoles: «21.000 morts, 65.000 disparus, 2 millions de déplacés, voilà les réformes promises par le criminel Assas» ou encore «7 millions de complices, 0 vraie réaction, 1 seul espoir: notre brave armée libre syrienne».
Selon Le Nouvel Observateur , les manifestants ont été évacués et les deux militants qui avaient escaladé les échafaudages pour y accrocher le drapeau ont été conduits au commissariat.
Par Gary Assouline
Alep, la deuxième ville de Syrie, était mitraillée vendredi par des hélicoptères des forces de Bachar el-Assad. Des tirs qui prépareraient un assaut décisif contre les rebelles. Ces derniers s'organisaient jeudi en barricadant les rues et en installant des centres de soins dans les sous-sols des écoles et des mosquées, rapporte l'AFP. Selon une source de sécurité, «les forces spéciales se sont déployées sur le flanc est de la ville et d'autres troupes sont arrivées». Elle ajoute que les rebelles, qui tiennent des quartiers périphériques au sud et à l'est ainsi que les routes menant à l'aéroport, seraient près de 6000 à Alep. De son côté, l'armée régulière serait aux portes de la ville avec 100 chars et de nombreux véhicules militaires, affirme l'opposition. Vendredi, les rebelles syriens ont affirmé avoir capturé une centaine de soldats et miliciens pro-régime durant les combats dans la ville.
Navi Pillay, haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, a fait part de son inquiétude sur le sort des populations civiles dans la perspective de l'offensive du régime. Un assaut qui a suscité l'inquiétude de la communauté internationale vendredi. La Pologne a annoncé vendredi avoir évacué ses diplomates de Damas et suspendu le fonctionnement de son ambassade. Pour le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero, la France craint «de nouvelles tueries» de Bachar el-Assad contre le peuple libyen «en accumulant les moyens militaires lourds autour d'Alep». Son homologue britannique William Hague a mis en garde contre «une escalade inacceptable du conflit qui pourrait mener une perte de vies dévastatrice et un désastre humanitaire» tandis que l'Italien Giulio Terzi demande que soit exercée «une pression maximale» sur le régime.
À Alep, ville de près de 2 millions d'habitants, les habitants fuient en masse alors que 84 civils ont été tués jeudi dans les violences. Vendredi, un enfant syrien de trois ans a été tué par des tirs des troupes syriennes alors qu'il tentait de passer la frontière jordanienne avec sa famille. Il a reçu «une balle dans le cou et une dans le pied», a rapporté un porte-parole du gouvernement jordanien. «Les soldats jordaniens tentaient de les protéger afin qu'ils passent la frontière lorsque l'armée syrienne a ouvert le feu sur eux. L'armée jordanienne a répliqué et leur a permis de traverser», a-t-il affirmé. Dans ces échanges de tirs, un soldat jordanien a été blessé. Plus de 140.000 réfugiés syriens ont été accueillis en Jordanie, mais seulement 36.000 d'entre eux sont enregistrés auprès de l'ONU. Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé vendredi qu'il allait déplacer de Syrie vers la capitale libanaise Beyrouth une partie de son équipe, laissant à Damas encore environ 50 personnes.
• Une députée fait défection en Turquie
Une députée de la ville d'Alep, théâtre d'affrontements violents entre l'armée et les rebelles depuis plusieurs jours, est arrivée jeudi en Turquie après avoir fait défection. C'est pourtant à la demande du régime syrien que la parlementaire Ikhlas Badaoui a quitté la métropole du nord menacée d'être «visée par une offensive militaire contre les rebelles dans les prochains jours», rapporte un membre du Conseil national syrien (CNS) Samir Nachar. Alors qu'elle devait se rendre à Damas comme on lui avait dit de faire, l'élue du parti Baas du président Assad a pris l'avion pour la Turquie. «Elle est arrivée jeudi avec ses six enfants et devrait se rendre au Qatar», a affirmé le représentant du CNS. Il a ajouté que cette défection avait été préparée depuis peu «pour qu'elle soit accueillie dans un lieu sûr». Ikhlas Badaoui s'est expliquée à Sky News Arabia: «J'ai traversé la frontière turque et quitté ce régime tyrannique en raison de la répression et de la torture sauvage auxquelles il soumet une nation qui réclame des droits minimaux.»
Ce n'est pas la première fois qu'un député syrien fait défection depuis le début de la répression en mars 2011. En janvier, le député Imad Ghalioune, membre de la commission du budget au Parlement, s'était réfugié en Egypte. Fin avril, deux députés indépendants avaient démissionné mais leur destination reste inconnue.
Vendredi matin, des militants de France Syrie Démocratie ont manifesté à Paris sur le parvis de la tour Eiffel. Un gigantesque drapeau syrien ensanglanté a été déployé alors qu'on pouvait lire sur des banderoles: «21.000 morts, 65.000 disparus, 2 millions de déplacés, voilà les réformes promises par le criminel Assas» ou encore «7 millions de complices, 0 vraie réaction, 1 seul espoir: notre brave armée libre syrienne».
Selon Le Nouvel Observateur , les manifestants ont été évacués et les deux militants qui avaient escaladé les échafaudages pour y accrocher le drapeau ont été conduits au commissariat.
Par Gary Assouline