“i[Les stocks de poissons en déclin en Afrique de l'Ouest devraient être mieux gérés et mieux sécurisés, pour nourrir les populations de la région avant tout, surtout en cette période d'insécurité alimentaire imminente [3] et de perte de biodiversité]i”, a déclaré Dr. Aliou Bâ, conseiller politique pour la Campagne Océan à Greenpeace Afrique.
"L'économie mondiale est en récession et la région ouest-africaine n'est pas épargnée. Or, au même moment, l'industrie de la farine et de l'huile de poisson se développe, en utilisant les stocks de poissons locaux pour produire de la nourriture pour les animaux de compagnie, les porcs et les poissons de l'industrie de l'aquaculture en Europe et en Asie, au détriment des populations vulnérables d'Afrique de l'Ouest. Les gouvernements d'Afrique de l'Ouest doivent travailler ensemble pour fermer ces usines pour de bon”, a conclu Dr. Bâ.
Le rapport de Greenpeace intitulé "Mal de mer: pendant que l’Afrique de l’Ouest est verrouillée par la COVID 19, ses eaux restent ouvertes au pillage" est basé sur l'observation de navires de pêche et des usines de farine et de l'huile de poisson au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie, de mars 2020 à fin juillet 2020, période durant laquelle les mesures de confinement dues á la pandémie de COVID-19 ont été introduites dans les pays d'Afrique de l'Ouest.
"Permettre la poursuite des activités des usines de farine de poisson pendant le confinement, est vraiment un problème car cela a un impact sur l'approvisionnement en poisson des populations locales et crée une concurrence déloyale entre les usines et les femmes transformatrices de poisson, qui sont touchées par les mesures de confinement", a déclaré le militant et membre de la Plateforme des pêcheurs artisanaux de la pêche du Sénégal, PAPAS, Mor Mbengue.
Sur la base des données du système d'identification automatique (AIS) utilisé pour les navires dans le monde entier, les recherches de Greenpeace Afrique confirment qu'au moins huit navires de pêche industrielle ont participé à des activités douteuses au cours de la période observée.
Tous portent le nom de Fu Yuan Yu et il a été observé qu'ils affichaient des activités suggérant qu'ils pêchaient dans la zone économique exclusive (ZEE) sénégalaise, alors qu'il était impossible de vérifier si leur license avait été obtenue dans le respect des règles et procédures. Dans d'autres cas, les navires semblaient utiliser une vieille astuce pour dissimuler leur position, en manipulant les données de leur AIS.
Greenpeace conclu son rapport en demandant la fermeture définitive des usines de farine et d’huile de poisson opérant en Afrique de l'Ouest, à l'exception de celles utilisant exclusivement les déchets issus de la transformation des poissons inaptes à la consommation humaine.
Greenpeace demande également la publication de la liste complète des navires autorisés à pêcher dans tous les pays de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP), un statut officiel pour les femmes transformatrices de poisson ainsi qu'une réforme du processus d'octroi de licences de pêche au Sénégal, afin d'améliorer la transparence et l'inclusion du secteur artisanal dans le processus de prise de décision.
Enfin, l’organisation appelle tous les gouvernements de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à adopter un plan régional de gestion durable des pêches, en mettant l'accent sur l'état de surexploitation des stocks pélagiques.
"L'économie mondiale est en récession et la région ouest-africaine n'est pas épargnée. Or, au même moment, l'industrie de la farine et de l'huile de poisson se développe, en utilisant les stocks de poissons locaux pour produire de la nourriture pour les animaux de compagnie, les porcs et les poissons de l'industrie de l'aquaculture en Europe et en Asie, au détriment des populations vulnérables d'Afrique de l'Ouest. Les gouvernements d'Afrique de l'Ouest doivent travailler ensemble pour fermer ces usines pour de bon”, a conclu Dr. Bâ.
Le rapport de Greenpeace intitulé "Mal de mer: pendant que l’Afrique de l’Ouest est verrouillée par la COVID 19, ses eaux restent ouvertes au pillage" est basé sur l'observation de navires de pêche et des usines de farine et de l'huile de poisson au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie, de mars 2020 à fin juillet 2020, période durant laquelle les mesures de confinement dues á la pandémie de COVID-19 ont été introduites dans les pays d'Afrique de l'Ouest.
"Permettre la poursuite des activités des usines de farine de poisson pendant le confinement, est vraiment un problème car cela a un impact sur l'approvisionnement en poisson des populations locales et crée une concurrence déloyale entre les usines et les femmes transformatrices de poisson, qui sont touchées par les mesures de confinement", a déclaré le militant et membre de la Plateforme des pêcheurs artisanaux de la pêche du Sénégal, PAPAS, Mor Mbengue.
Sur la base des données du système d'identification automatique (AIS) utilisé pour les navires dans le monde entier, les recherches de Greenpeace Afrique confirment qu'au moins huit navires de pêche industrielle ont participé à des activités douteuses au cours de la période observée.
Tous portent le nom de Fu Yuan Yu et il a été observé qu'ils affichaient des activités suggérant qu'ils pêchaient dans la zone économique exclusive (ZEE) sénégalaise, alors qu'il était impossible de vérifier si leur license avait été obtenue dans le respect des règles et procédures. Dans d'autres cas, les navires semblaient utiliser une vieille astuce pour dissimuler leur position, en manipulant les données de leur AIS.
Greenpeace conclu son rapport en demandant la fermeture définitive des usines de farine et d’huile de poisson opérant en Afrique de l'Ouest, à l'exception de celles utilisant exclusivement les déchets issus de la transformation des poissons inaptes à la consommation humaine.
Greenpeace demande également la publication de la liste complète des navires autorisés à pêcher dans tous les pays de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP), un statut officiel pour les femmes transformatrices de poisson ainsi qu'une réforme du processus d'octroi de licences de pêche au Sénégal, afin d'améliorer la transparence et l'inclusion du secteur artisanal dans le processus de prise de décision.
Enfin, l’organisation appelle tous les gouvernements de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à adopter un plan régional de gestion durable des pêches, en mettant l'accent sur l'état de surexploitation des stocks pélagiques.