Les enjeux de la transition numérique en Afrique sont multiples, l’ensemble des pays doivent faire le nécessaire pour arrêter leur diffusion analogique avant le 15 juin 2015. L’objectif est donc de récupérer le dividende numérique et de le réattribuer soit à de nouvelles chaînes soit à des opérateurs télécoms pour créer de nouveaux services. Pour passer au numérique, il faut de nouvelles infrastructures et des émetteurs en haute définition.
La stratégie du Comité national adopte la proposition d’un multiplexage, c’est-à-dire un nouvel opérateur qui sera chargé de mettre en place les infrastructures numériques à travers tout le pays et héberger toutes nos chaines, et avec un partenariat public-privé il ne s’occupera que du transport et de la diffusion des programmes en laissant aux radios et télédiffuseurs le travail de création de contenus.
La transition numérique n’est pas un phénomène national, mais plutôt international. L’impact de cette mutation technologique est considérable pour les acteurs et les populations, et au regard des explications fournies par le Comité national pour le passage de l’audio-visuel analogique au numérique du Sénégal, il nous semble approprié d’esquisser une Contribution dans un esprit citoyen et patriotique.
Des rencontres des pays africains qui se sont tenues à Nairobi, à Bamako et Kampala, réunissant les autorités de régulations des télécommunications et les administrations concernées. Les recommandations issues de ces rencontres ont été adoptées lors du sommet sur la migration numérique et les politiques de spectres en Afrique tenue à Accra.
Ces recommandations concernaient particulièrement le nombre de couches de multiplex correspondant au nombre de chaines à planifier dans les pays, le choix des normes et standards de diffusion, la gestion de la bande de fréquence comprenant le dividende numérique, la responsabilité des états dans le processus et l’agenda de mise en œuvre qui fixe les dernières dates possibles pour respecter l’échéance de juin 2015. C’est par rapport à la responsabilité de l’état que j’inscris ma contribution, c’est-à-dire dans la mise à disposition des ressources humaines, structurelles et financières nécessaires pour assurer le respect des échéances fixées.
L’analyse du Contexte international et régional montre qu’à la suite des USA et de l’Europe qui ont entamé le processus de numérisation de leur système de diffusion audiovisuelle depuis le début des années 2000 ; depuis, l’Afrique a vu quelques pays seulement entrer officiellement à l’ère de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Kenya.
A ma grande surprise (je dirai plus loin pourquoi), le Sénégal emboîte le pas de l’achèvement de la TNT à quelques 18 mois seulement de l’échéance fixé.
I8
Aujourd’hui, les avancées technologiques nous projettent dans l’ère de la télévision sur IP ou IPTV, qui est devenue la réalité quotidienne des populations américaines et européennes. Si réellement ce passage au numérique se veut une résorption du gap entre le nord et le sud, c’est pour dire comment la vision de limiter la transition numérique à la TNT est étroite et la technologie proposée largement dépassée.
Les services IPTV sont transposables directement sur les téléviseurs de nouvelle génération, ou sur des passerelles multimédias indépendantes des décodeurs IPTV des opérateurs haut-débit, ils permettent de diffuser sur n’importe quel support de visualisation. Ces services permettent aussi d'accéder à Internet depuis son téléviseur et d'accéder à l'ensemble des contenus quels que soient leur provenance (TV traditionnelle, vidéos en streaming, films stockés sur un disque multimédia...).
La surprise que j’ai évoquée plus haut est grande, car cette "convergence" a déjà pénétré le marché sénégalais avec l’existence réelle de la 1ère chaîne IPTV en Afrique de l’ouest, OUI.
Et même de sources exactes, il existe déjà au Sénégal une plateforme qui a la capacité d’héberger de façon illimitée les chaines de télévision nationales et même africaines.
Il restera pour l’état de réussir l’intégration d’une telle structure dans sa stratégie et de résoudre la question des débits qui sera la principale faiblesse de l’IPTV.
Au-delà des limites de bande passante qui guettent l'ADSL, le seul challenge des opérateurs sera l'innovation (décodeurs, interfaces, services inclus...) alors même que l'IPTV ouvre des perspectives étonnantes pour faire converger la TV et Internet.
Imaginez qu’avec une plateforme IPTV indépendante des opérateurs, les téléspectateurs sénégalais peuvent bénéficier de chaines diffusant en direct, d'un service proposant une large palette de vidéos et de TV à la demande et de nombreuses applications disponibles à la volée sur un "store"...
L’exemple d’ambassades de pays africains comme le Nigéria qui utilisent les VOD pour donner des informations aux populations résidant à l’étranger est édifiant.
Face à cette nouvelle concurrence, les opérateurs ne pourront plus se contenter d'ajouter quelques chaînes étrangères et un nouveau catalogue VOD de temps en temps. Ils devront (enfin) arrêter de faire de la TV comme les autres (TNT, satellite, câble) et oser plonger dans le prometteur monde de la convergence que certains sénégalais ont déjà anticipée avec talent.
ABDOULAYE DIOUF
IT CONSULTANT A NIKE INC. USA
La stratégie du Comité national adopte la proposition d’un multiplexage, c’est-à-dire un nouvel opérateur qui sera chargé de mettre en place les infrastructures numériques à travers tout le pays et héberger toutes nos chaines, et avec un partenariat public-privé il ne s’occupera que du transport et de la diffusion des programmes en laissant aux radios et télédiffuseurs le travail de création de contenus.
La transition numérique n’est pas un phénomène national, mais plutôt international. L’impact de cette mutation technologique est considérable pour les acteurs et les populations, et au regard des explications fournies par le Comité national pour le passage de l’audio-visuel analogique au numérique du Sénégal, il nous semble approprié d’esquisser une Contribution dans un esprit citoyen et patriotique.
Des rencontres des pays africains qui se sont tenues à Nairobi, à Bamako et Kampala, réunissant les autorités de régulations des télécommunications et les administrations concernées. Les recommandations issues de ces rencontres ont été adoptées lors du sommet sur la migration numérique et les politiques de spectres en Afrique tenue à Accra.
Ces recommandations concernaient particulièrement le nombre de couches de multiplex correspondant au nombre de chaines à planifier dans les pays, le choix des normes et standards de diffusion, la gestion de la bande de fréquence comprenant le dividende numérique, la responsabilité des états dans le processus et l’agenda de mise en œuvre qui fixe les dernières dates possibles pour respecter l’échéance de juin 2015. C’est par rapport à la responsabilité de l’état que j’inscris ma contribution, c’est-à-dire dans la mise à disposition des ressources humaines, structurelles et financières nécessaires pour assurer le respect des échéances fixées.
L’analyse du Contexte international et régional montre qu’à la suite des USA et de l’Europe qui ont entamé le processus de numérisation de leur système de diffusion audiovisuelle depuis le début des années 2000 ; depuis, l’Afrique a vu quelques pays seulement entrer officiellement à l’ère de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Kenya.
A ma grande surprise (je dirai plus loin pourquoi), le Sénégal emboîte le pas de l’achèvement de la TNT à quelques 18 mois seulement de l’échéance fixé.
I8
Aujourd’hui, les avancées technologiques nous projettent dans l’ère de la télévision sur IP ou IPTV, qui est devenue la réalité quotidienne des populations américaines et européennes. Si réellement ce passage au numérique se veut une résorption du gap entre le nord et le sud, c’est pour dire comment la vision de limiter la transition numérique à la TNT est étroite et la technologie proposée largement dépassée.
Les services IPTV sont transposables directement sur les téléviseurs de nouvelle génération, ou sur des passerelles multimédias indépendantes des décodeurs IPTV des opérateurs haut-débit, ils permettent de diffuser sur n’importe quel support de visualisation. Ces services permettent aussi d'accéder à Internet depuis son téléviseur et d'accéder à l'ensemble des contenus quels que soient leur provenance (TV traditionnelle, vidéos en streaming, films stockés sur un disque multimédia...).
La surprise que j’ai évoquée plus haut est grande, car cette "convergence" a déjà pénétré le marché sénégalais avec l’existence réelle de la 1ère chaîne IPTV en Afrique de l’ouest, OUI.
Et même de sources exactes, il existe déjà au Sénégal une plateforme qui a la capacité d’héberger de façon illimitée les chaines de télévision nationales et même africaines.
Il restera pour l’état de réussir l’intégration d’une telle structure dans sa stratégie et de résoudre la question des débits qui sera la principale faiblesse de l’IPTV.
Au-delà des limites de bande passante qui guettent l'ADSL, le seul challenge des opérateurs sera l'innovation (décodeurs, interfaces, services inclus...) alors même que l'IPTV ouvre des perspectives étonnantes pour faire converger la TV et Internet.
Imaginez qu’avec une plateforme IPTV indépendante des opérateurs, les téléspectateurs sénégalais peuvent bénéficier de chaines diffusant en direct, d'un service proposant une large palette de vidéos et de TV à la demande et de nombreuses applications disponibles à la volée sur un "store"...
L’exemple d’ambassades de pays africains comme le Nigéria qui utilisent les VOD pour donner des informations aux populations résidant à l’étranger est édifiant.
Face à cette nouvelle concurrence, les opérateurs ne pourront plus se contenter d'ajouter quelques chaînes étrangères et un nouveau catalogue VOD de temps en temps. Ils devront (enfin) arrêter de faire de la TV comme les autres (TNT, satellite, câble) et oser plonger dans le prometteur monde de la convergence que certains sénégalais ont déjà anticipée avec talent.
ABDOULAYE DIOUF
IT CONSULTANT A NIKE INC. USA