Interrogé sur la capacité du Sénégal à faire face à la crise économique, Ségura pense que si, aujourd’hui, l’Etat n’utilise pas les ressources de la Sonatel, il devra couper 130 milliards de dépenses. Maintenant, pour lui, c’est l’équilibre budgétaire qui compte. «On regarde les agrégats, on regarde les recettes-dépenses et là, on a vu le trou. Pour la baisse des recettes fiscales, là on a dit à l’Etat de voir ce qu’il peut faire dans le contexte actuel», dit-il. Sur la vente, par l’Etat, de ses actions à la Sonatel, il estime qu’il faut nuancer. Parce qu’il y a deux choses. Ségura, qui précise que c’est un point qu’il connaît, révèle avoir conseillé à l’Etat de faire des économies sur les dépenses courantes, c’est-à-dire les dépenses de fonctionnement non prioritaires. A propos du train de vie de l’Etat, il croit qu’il y a encore beaucoup de gaspillage et il faut qu’il y ait des économies sur tout cela. «La facture de téléphone de l’Etat est énorme. Il y a beaucoup de marges pour réduire les coûts de fonctionnement. Maintenant, il est vrai, et les statistiques le montrent, que l’Etat a fait des dépenses énormes en 2008», ajoute-t-il. Malheureusement, une grande partie de la réduction des dépenses a été sur l’investissement public et il y a eu une réduction très importante de l’investissement public de presque 180 milliards. Donc, l’Etat réduit les dépenses publiques. Mais, pour le représentant résident du Fmi, dans le contexte actuel, il faut voir si on peut faire des économies sur les dépenses courantes et essayer d’augmenter les dépenses d’investissement pour les bons projets, bien planifiés, des projets porteurs de croissance, d’infrastructures : des projets bien ficelés et essayez de voir comment vous pouvez boucler votre budget avec cette baisse des recettes fiscales. Maintenant, l’opération de la Sonatel était une option parmi tant d’autres.
Concernant les recettes et la multitude d’agences au Sénégal et qui doublent l’Etat sur certaines de ses fonctions, Ségura affirme qu’il n’y a pas d’audit sur l’Anoci et il n’y a pas encore trop de contrôle sur le système des agences. Il précise, néanmoins, que, maintenant, «il y a une loi qui vient d’être votée par l’Assemblée nationale et il lui semble que cette loi vise à rationaliser tout cela». Il poursuit : «Je sais aussi qu’il y a la Cour des Comptes qui est une institution que nous respectons beaucoup, parce que c’est la seule institution, aujourd’hui, au Sénégal, qui peut jouer ce rôle de contrôle externe. Il faut continuer à la renforcer. Elle a le pouvoir, à n’importe quel moment, d’évaluer ou d’auditer même la gestion de ces agences. Et nous avons, d’ailleurs, encouragé la Cour des Comptes à poursuivre son travail d’audit du budget de l’Etat et des agences. Il y a trop d’agences fragmentées. Elles coûtent trop cher et il n’y a pas assez de contrôle. Cela, je l’ai dit publiquement». Interpellé sur «l’argent sale» qui circulerait au Sénégal et relaté dans la presse, il recommande que ce type d’information se fasse sur des preuves solides. Il dit ne pas pouvoir se prononcer sur des rumeurs.
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Concernant les recettes et la multitude d’agences au Sénégal et qui doublent l’Etat sur certaines de ses fonctions, Ségura affirme qu’il n’y a pas d’audit sur l’Anoci et il n’y a pas encore trop de contrôle sur le système des agences. Il précise, néanmoins, que, maintenant, «il y a une loi qui vient d’être votée par l’Assemblée nationale et il lui semble que cette loi vise à rationaliser tout cela». Il poursuit : «Je sais aussi qu’il y a la Cour des Comptes qui est une institution que nous respectons beaucoup, parce que c’est la seule institution, aujourd’hui, au Sénégal, qui peut jouer ce rôle de contrôle externe. Il faut continuer à la renforcer. Elle a le pouvoir, à n’importe quel moment, d’évaluer ou d’auditer même la gestion de ces agences. Et nous avons, d’ailleurs, encouragé la Cour des Comptes à poursuivre son travail d’audit du budget de l’Etat et des agences. Il y a trop d’agences fragmentées. Elles coûtent trop cher et il n’y a pas assez de contrôle. Cela, je l’ai dit publiquement». Interpellé sur «l’argent sale» qui circulerait au Sénégal et relaté dans la presse, il recommande que ce type d’information se fasse sur des preuves solides. Il dit ne pas pouvoir se prononcer sur des rumeurs.
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