À ce poste, Ali Bongo a pu placer ses obligés aux postes clés. Un atout de poids dans ce pays où l'armée, toute silencieuse qu'elle reste, compte. Il peut aussi s'appuyer sur la fidélité de son ami d'enfance, André Mba Obame, le ministre de l'Intérieur. Surtout, Omar Bongo avait fait de lui le vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG). À la tête du courant des rénovateurs, les «jeunes» du parti, il a continué à imposer les siens au sein de l'appareil. Le secrétaire général du PDG et le président de l'Assemblée nationale, entre autres, compteraient parmi ses soutiens. On lui prête aussi de très bonnes relations avec la France, même si Paris s'agace de voir comme donnée d'avance une élection qui se veut ouverte.
Impopulaire auprès de la rue
Ali Bongo devra néanmoins faire face à quelques handicaps, et à son impopularité. Né au Congo-Brazzaville, élevé en partie en France et ne parlant que très mal les langues locales, Ali, qui s'appelait auparavant Alain, est considéré par la rue comme un étranger. Des rumeurs tenaces font même de lui un «Biafrais», adopté par Omar Bongo. Malgré les démentis, Ali, n'a jamais pu gagner la confiance.