« Considérons la réquisition d’abord, sa légalité pour sanctionner un droit fondamental reconnu par la Constitution pose problème, il n’est guère justifié. Son recours avec la police qu’on envoie chercher les enseignants dans les écoles est encore pire du fait de son impact négatif sur la représentation qu’on se fait de l’école. L’école est un sanctuaire protégé par les franchises scolaires, parce qu’elle est le lieu par excellence de la reproduction des valeurs républicaines, des valeurs civiques et patriotiques. Maintenant, la solution radicale consistant à renvoyer les enseignants qui refusent les réquisitions, est totalement inopportune, irrationnelle et inappropriée. Un remède qui risque d’achever un patient à bout de souffle, notre système scolaire. Il faut absolument éviter de confondre les symptômes avec les causes profondes et les victimes avec les responsables.
Ce gouvernement a hérité d’une crise qui plonge ses racines dans les années 80 et 90 avec les programmes d’ajustement structurels. A mon avis, il faut absolument ranger tout l’arsenal répressif qui crée la surenchère et l’escalade et qui risque d’entraîner un emballement dont il sera difficile de mesurer les effets. La seule alternative est le dialogue sincère pour trouver des solutions qui sauvent l’école dans la durée. Que toutes les parties reviennent à la raison, à la délibération et au dialogue. Que toutes les voix autorisées interviennent car c’est l’avenir de ce pays qui se joue », a dit le Directeur Amnesty International Afrique de l'Ouest, Alioune Tine.
La Tribune
Ce gouvernement a hérité d’une crise qui plonge ses racines dans les années 80 et 90 avec les programmes d’ajustement structurels. A mon avis, il faut absolument ranger tout l’arsenal répressif qui crée la surenchère et l’escalade et qui risque d’entraîner un emballement dont il sera difficile de mesurer les effets. La seule alternative est le dialogue sincère pour trouver des solutions qui sauvent l’école dans la durée. Que toutes les parties reviennent à la raison, à la délibération et au dialogue. Que toutes les voix autorisées interviennent car c’est l’avenir de ce pays qui se joue », a dit le Directeur Amnesty International Afrique de l'Ouest, Alioune Tine.
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