Aucun de ses homologues en Espagne, en France, en Italie, ou au Royaume-Uni, ne s’est fait réélire depuis le début de la crise financière.
Dans l’Allemagne d’après-guerre, seuls Konrad Adenauer et le chancelier de la Réunification Helmut Kohl ont réussi à remporter trois mandats de chancelier.
La majorité du parti conservateur de Mme Merkel avec ses alliés libéraux est cependant menacée et son échec la contraindrait très probablement à former une alliance avec ses adversaires du parti social-démocrate SPD (comme lors de son premier mandat de 2005 à 2009).
La possibilité d’une alliance entre les conservateurs et les Verts, bien qu’improbable, est aussi évoquée.
Les bureaux de vote ont ouvert à 06H00 GMT dans tout le pays. Ils fermeront à 16H00 GMT et les premières estimations de résultats seront alors diffusées.
Tous les sondages ont prédit que la chancelière conservatrice, 59 ans, personnalité préférée des Allemands, devrait être reconduite pour quatre ans à la tête de la première économie européenne, à l’issue d’une campagne totalement centrée sur sa personne.
Mme Merkel est allée voter à la mi-journée au centre de Berlin, accompagnée de son mari Joachim Sauer.
Quelques heures auparavant à Bonn (ouest), son principal rival, le social-démocrate Peer Steinbrück, avait déposé son bulletin.
Le suspense était entier quant à la coalition qui sortira des urnes. « Je n’ai pas la moindre idée de la constellation gouvernementale qui sortira ce soir, je suis très excitée », confiait à l’AFP une électrice de 26 ans, Marissa Kutscha, rencontrée devant le bureau de vote de Mme Merkel. « Jusqu’à la dernière minute je ne savais absolument pas pour qui voter », a-t-elle dit.
A la mi-journée, c’est-à-dire entre 06H00 GMT et 12H00 GMT, la participation au scrutin était de 41,4%, en nette hausse comparé à celle de 2009, qui s’élevait alors à 36,1%. Il y a quatre ans avait été enregistré le plus mauvais chiffre historique de participation à des législatives allemandes à 70,8%.
De l’avis des analystes, cette meilleure participation pourrait profiter aux sociaux-démocrates, dont les sympathisants avaient particulièrement boudé les urnes en 2009.
Près de 62 millions d’Allemands sont appelés aux urnes.
Les anti-euro au parlement?
Certains analystes envisagent une entrée au Parlement du nouveau parti anti-euro, « Alternative pour l’Allemagne » (AfD), qui enverrait le signal inquiétant d’une montée du populisme dans un pays exaspéré par les plans de sauvetage des pays du sud de l’Europe.
Le dernier sondage de l’institut Emnid paru dimanche dans le journal Bild am Sonntag, crédite les conservateurs d’Angela Merkel (CDU/CSU) de 39% et le parti libéral FDP de 6%, soit un total de 45% qui ne leur assure pas une majorité.
Les sociaux-démocrates, à 26% et leurs alliés traditionnels, les Verts, à 9%, n’ont quasiment aucun espoir de pouvoir former une coalition.
Les anti-euro de l’AfD sont à 4%, proches du seuil des 5% pour entrer au Bundestag (chambre basse du Parlement). Mais les sondeurs n’excluent pas un score supérieur.
La chancelière, affectueusement surnommée « Mutti » (maman) dans son parti, a fait campagne sur sa popularité personnelle, tandis que M. Steinbrück s’en est pris à son bilan social. L’Allemagne affiche un taux de chômage à faire pâlir d’envie ses voisins (6,8%) mais est l’un des pays d’Europe comptant le plus de bas salaires.
Le SPD, parti en campagne avec son programme le plus à gauche depuis longtemps, s’est engagé à instaurer un salaire horaire minimum généralisé de 8,50 euros dès février 2014.
Mais une série de gaffes de M. Steinbrück suivie de polémiques–tout récemment un doigt d’honneur du candidat en Une du magazine Süddeutsche Zeitung– a fait de l’ombre au parti.
Bild am Sonntag, édition dominicale du quotidien le plus lu d’Allemagne, prévient dans un éditorial que, quelle que soit l’issue du vote, « quand la dernière bouteille de mousseux aura été bue (…) alors commencera le temps des soucis ».
AFP
Dans l’Allemagne d’après-guerre, seuls Konrad Adenauer et le chancelier de la Réunification Helmut Kohl ont réussi à remporter trois mandats de chancelier.
La majorité du parti conservateur de Mme Merkel avec ses alliés libéraux est cependant menacée et son échec la contraindrait très probablement à former une alliance avec ses adversaires du parti social-démocrate SPD (comme lors de son premier mandat de 2005 à 2009).
La possibilité d’une alliance entre les conservateurs et les Verts, bien qu’improbable, est aussi évoquée.
Les bureaux de vote ont ouvert à 06H00 GMT dans tout le pays. Ils fermeront à 16H00 GMT et les premières estimations de résultats seront alors diffusées.
Tous les sondages ont prédit que la chancelière conservatrice, 59 ans, personnalité préférée des Allemands, devrait être reconduite pour quatre ans à la tête de la première économie européenne, à l’issue d’une campagne totalement centrée sur sa personne.
Mme Merkel est allée voter à la mi-journée au centre de Berlin, accompagnée de son mari Joachim Sauer.
Quelques heures auparavant à Bonn (ouest), son principal rival, le social-démocrate Peer Steinbrück, avait déposé son bulletin.
Le suspense était entier quant à la coalition qui sortira des urnes. « Je n’ai pas la moindre idée de la constellation gouvernementale qui sortira ce soir, je suis très excitée », confiait à l’AFP une électrice de 26 ans, Marissa Kutscha, rencontrée devant le bureau de vote de Mme Merkel. « Jusqu’à la dernière minute je ne savais absolument pas pour qui voter », a-t-elle dit.
A la mi-journée, c’est-à-dire entre 06H00 GMT et 12H00 GMT, la participation au scrutin était de 41,4%, en nette hausse comparé à celle de 2009, qui s’élevait alors à 36,1%. Il y a quatre ans avait été enregistré le plus mauvais chiffre historique de participation à des législatives allemandes à 70,8%.
De l’avis des analystes, cette meilleure participation pourrait profiter aux sociaux-démocrates, dont les sympathisants avaient particulièrement boudé les urnes en 2009.
Près de 62 millions d’Allemands sont appelés aux urnes.
Les anti-euro au parlement?
Certains analystes envisagent une entrée au Parlement du nouveau parti anti-euro, « Alternative pour l’Allemagne » (AfD), qui enverrait le signal inquiétant d’une montée du populisme dans un pays exaspéré par les plans de sauvetage des pays du sud de l’Europe.
Le dernier sondage de l’institut Emnid paru dimanche dans le journal Bild am Sonntag, crédite les conservateurs d’Angela Merkel (CDU/CSU) de 39% et le parti libéral FDP de 6%, soit un total de 45% qui ne leur assure pas une majorité.
Les sociaux-démocrates, à 26% et leurs alliés traditionnels, les Verts, à 9%, n’ont quasiment aucun espoir de pouvoir former une coalition.
Les anti-euro de l’AfD sont à 4%, proches du seuil des 5% pour entrer au Bundestag (chambre basse du Parlement). Mais les sondeurs n’excluent pas un score supérieur.
La chancelière, affectueusement surnommée « Mutti » (maman) dans son parti, a fait campagne sur sa popularité personnelle, tandis que M. Steinbrück s’en est pris à son bilan social. L’Allemagne affiche un taux de chômage à faire pâlir d’envie ses voisins (6,8%) mais est l’un des pays d’Europe comptant le plus de bas salaires.
Le SPD, parti en campagne avec son programme le plus à gauche depuis longtemps, s’est engagé à instaurer un salaire horaire minimum généralisé de 8,50 euros dès février 2014.
Mais une série de gaffes de M. Steinbrück suivie de polémiques–tout récemment un doigt d’honneur du candidat en Une du magazine Süddeutsche Zeitung– a fait de l’ombre au parti.
Bild am Sonntag, édition dominicale du quotidien le plus lu d’Allemagne, prévient dans un éditorial que, quelle que soit l’issue du vote, « quand la dernière bouteille de mousseux aura été bue (…) alors commencera le temps des soucis ».
AFP