Un ministre a une délégation de pouvoir tandis que le Président de la république, le seul élu de toute la nation, doit répondre de tout. Tous les grands dossiers remontent jusqu’à son cabinet. La tâche est ardue donc il faut un peu de patience». Ce constat du Président français est aussi valable pour le Président Macky. J’ai constaté dans la presse que les vaincus d’hier et leurs souteneurs se pavanent et squattent les salles de rédaction pour critiquer le Président Sall sur la gestion de certains dossiers ; malheureusement ils sont relayés par certains stressés ou frustrés de BBY qui scrutent déjà l’horizon 2017. La nouvelle équipe a d’abord un travail de restauration des fondamentaux de la République, de dépatrimonialisation de l’Etat et de l’ordonnancement de critères pertinents et de choix de repères pour la mise en place d’une gouvernance citoyenne et vertueuse animée par des compétences expertes et reconnues qui travaillent exclusivement pour l’intérêt national. Macky a bien dit qu’il n’a pas gagné une élection pour commencer à en préparer une autre ; il a une mission à accomplir, un cahier de charges à exécuter. Après les élucubrations intempestives, les vaines agitations, les menaces voilées et les fanfaronnades d’un vieillard sénile qui a tout perdu, certains commentateurs, analystes ou politologues désuets et vétustes parlent d’acharnement sur le président et sa famille. En Janvier 1981, le nouveau pouvoir s’était-il acharné sur Senghor et sa famille ? En mars 2000, Wade s’était-il acharné sur Diouf et sa famille ? A chacune de ces questions la réponse est évidente. Pourquoi alors un tel acharnement sur Wade et famille pour parler comme les contempteurs du pouvoir actuel ? Pour les deux premiers présidents on n’a jamais entendu parler d’affaire d’argent et de famille à part un prêt financier fait à Francis, le fils de Senghor. Wade avait le droit de nommer son fils Karim comme jadis Adrien Senghor et Magatte Diouf ont été nommés. Mais alors, pourquoi les phares de l’actualité sont braqués sur les Wade ? Le président Wade, malgré un désaveu, un rejet unanime et populaire de son fils le 29 mars 2009, s’est offusqué et a décidé de braver la volonté populaire pour mettre son fils au cœur de l’Etat. Avant même cette nouvelle posture, son petit maroufle avait piloté le projet de l’anoci qui a englouti des centaines de milliards et A.L. Coulibaly, dans son fameux livre contes et mécomptes de l’anoci, a démontré, preuves à l’appui, des détournements, des malversations, des surfacturations, des marchés de gré à gré qui ignorent la législation en cours, des bureaux meublés et décorés à hauteur de 750 millions, des factures de téléphone de dizaines de millions, un tronçon d’autoroute de 3 km facturé à 21 milliards etc. Karim Wade a aussi dirigé et géré un méga ministère auquel était alloué 40% des ressources internes du Budget National, une somme faramineuse, alors c’est tout à fait normal qu’on lui demande des explications claires sur la gestion de nos maigres ressources et celles-ci passent d’abord par des audits. Le plan Takaal, Doubai Port, l’achat de combustible de la senelec, partout où l’on parle de gros sous, quand on y regarde attentivement, il y a le nom de Karim Wade. Sa sœur Sindiely qui, avant l’alternance, partageait la gestion, en Suisse, d’une lingerie avec son concubin a été bombardée à la tête du Fesman et là où son père parle de 200 millions, les contrôleurs de l’Etat parlent de plusieurs milliards encaissés et détournés. Ici comme ailleurs nous demandons des éclaircissements sur l’utilisation et la destination finale de nos sous. Wade disait lui-même, et il en était fier, qu’il a créé des milliardaires. Maintenant on cherche à savoir où sont passés nos milliards, comment ces milliardaires ont été créés et avec la complicité de qui ? La vieille mère, le chef du clan, s’est pris les pinceaux dans une histoire de sous dont la presse a fait l’écho ; décidément cette famille a des problèmes avec l’argent. Depuis l’affaire maître Seye, avec son talent manœuvrier et machiavélique, Abdoulaye Wade a utilisé la presse pour retourner l’opinion, en sa faveur, et se tirer d’affaire, avec la loi Ezzan il a soustrait des criminels à la potence, avec son pouvoir discrétionnaire, il a amnistié d’autres. Malgré son revers cuisant, au lieu de se retirer définitivement et dignement de la scène politique comme ses prédécesseurs, il nous bassine les oreilles pour raconter, comme toujours, des contrevérités rien que pour sauver ses rejetons. Je me demande si vraiment ce vieillard est digne de respect. Décidément son sac de péchés ne désemplit jamais. Chaque fois quand il ouvre la bouche c’est pour mentir ou calomnier ses semblables. Maintenant nous avons compris. Le 25 mars, le cri OUF, j’en avais marre, est sorti de la poitrine de millions de Sénégalais qui ont remis à Macky Sall un cahier de charges où le chapitre des audits figure en bonne place. Ces citoyens, exigeants et plus vigilants que jamais, seront un rempart infranchissable sur lequel vont se fracasser les assauts tous azimuts contre le régime démocratique et populaire que nous avons mis en place.
SOURCE:Mamadou Goumbala, militant AFP.
SOURCE:Mamadou Goumbala, militant AFP.