Les alliés du président de la République réunis au sein de Benno Bokk Yaakaar (BBY) sont-ils neutralisés au point de devenir aphones sur beaucoup de questions brûlantes de l’actualité nationale ? La question mérite d’être posée au regard de la présence dominante du président de la République sur la scène nationale. Un Président autour duquel tout semble concentré en termes de débats politiques.
"Nous sommes du pouvoir et non de l’opposition"
Parmi ces alliés, il y a le Parti socialiste (PS) qui, depuis son congrès "controversé" des 6 et 7 juin derniers, semble moins présent dans les débats publics que d’habitude. Mais, pour son porte-parole, le parti joue pleinement son rôle d’allié. "Le PS n’est ni en léthargie, ni aphone quand il est question d’intérêt national ou de débat de société", déclare Abdoulaye Wilane.
Seulement, précise-t-il, "il se trouve simplement que notre posture de parti allié, membre d’un régime, ne peut pas avoir la même résonance qu’un parti d’opposition dont le point de vue, pour être entendu, a besoin d’être porté sur la place publique".
En outre, "nous siégeons à l’Assemblée nationale où nos élus nationaux participent aux débats d’idées si débat il y a ; nous siégeons dans le gouvernement à la table du conseil des ministres où nos représentants donnent leurs points de vue sur toutes les questions qui y sont évoquées", souligne-t-il.
Avant d’ajouter : "il arrive aussi que le Secrétaire général ou des responsables du parti, à l’occasion d’audiences sollicitées, attirent l’attention du président de la République ou d’un quelconque ministre sur une question donnée". Pour Wilane, "cela ne s’accommode pas du bruit, car on ne conseille pas une autorité sur la place publique".
Il y a quelques semaines, le président de la République avait rencontré l’ensemble de ses alliés de la coalition BBY. A l’issue de cette rencontre, un groupe de travail avait été constitué pour préparer un séminaire qui sera certainement l’occasion pour chaque membre allié d’affirmer ses points de vue sur les questions essentielles.
A cet égard, souligne Madièye Mbodj, "la neutralisation des partis politiques par le parti au pouvoir peut être une fausse impression, en ce sens que les partis ne se sont jusqu’ici pas clairement déterminés". Allusion à un certain nombre de dossiers dont la question de la présidentielle à venir. "Certains pensent qu’il est trop tôt de prendre une décision par rapport à 2017. A défaut de répondre à ces questions, il est difficile de préjuger de la position des partis politiques", explique le porte-parole de Yoonu askan wi (YAW).
Du reste, se défend Madièye Mbodj, "Je n’ai pas l’impression que les partis politiques (de BBY) sont neutralisés. Cela entre seulement dans le cadre de la tactique ou de la stratégie définie par chaque parti pour gérer ses relations avec les autres alliés, à commencer par le parti présidentiel, mais aussi pour gérer ses propres perspectives."
Dans la même veine, renchérit Abdoulaye Wilane, "il est normal que dans un pays démocratique, après les élections, de laisser le président de la République mener la barque" car "la démocratie et l’esprit républicain supposent la loyauté républicaine et la patience citoyenne".
Mais il y a des limites à cet effacement politique des alliés. "Lorsque vous élisez un président de la République, il lui appartient de prendre ses initiatives. Mais lorsqu’il fait échec, qu’il dérape, dévie ou trahit, libre à son adversaire ou à son partenaire qui en a le courage de prendre ses responsabilités et de dire stop", déclare-t-il.
Entre les alliés de Benno Bokk Yaakaar, on n’en est pas encore à cette extrémité. "(...) Nous, nous ne sommes pas dans l’opposition, nous sommes au pouvoir même si nous y sommes en tant que partenaires. Nous avons choisi d’être dans BBY et tant que nous y sommes et que nous nous y retrouvons, il faut que nous l’assumions en bien et en mal".
Après les élections locales du 29 juin dernier, une recomposition politique semblait possible. Aujourd’hui, note Madièye Mbodj, "les partis politiques sont en train de réfléchir, chacun à son niveau, sur les nouvelles perspectives qui s’offrent à eux en direction de 2017."
Au sein de Yoonu askan wi, par exemple, il se prépare la tenue du Conseil général qui sera la première grande instance nationale à se réunir après les élections locales. "C’est à cette occasion que le parti va définir ses propres perspectives par rapports à ses grands dossiers comme l’unité de la gauche, l’élection présidentielle de 2017, la jonction avec le mouvement social et les luttes populaires", indique Madièye Mbodj.
EnQuête
"Nous sommes du pouvoir et non de l’opposition"
Parmi ces alliés, il y a le Parti socialiste (PS) qui, depuis son congrès "controversé" des 6 et 7 juin derniers, semble moins présent dans les débats publics que d’habitude. Mais, pour son porte-parole, le parti joue pleinement son rôle d’allié. "Le PS n’est ni en léthargie, ni aphone quand il est question d’intérêt national ou de débat de société", déclare Abdoulaye Wilane.
Seulement, précise-t-il, "il se trouve simplement que notre posture de parti allié, membre d’un régime, ne peut pas avoir la même résonance qu’un parti d’opposition dont le point de vue, pour être entendu, a besoin d’être porté sur la place publique".
En outre, "nous siégeons à l’Assemblée nationale où nos élus nationaux participent aux débats d’idées si débat il y a ; nous siégeons dans le gouvernement à la table du conseil des ministres où nos représentants donnent leurs points de vue sur toutes les questions qui y sont évoquées", souligne-t-il.
Avant d’ajouter : "il arrive aussi que le Secrétaire général ou des responsables du parti, à l’occasion d’audiences sollicitées, attirent l’attention du président de la République ou d’un quelconque ministre sur une question donnée". Pour Wilane, "cela ne s’accommode pas du bruit, car on ne conseille pas une autorité sur la place publique".
Il y a quelques semaines, le président de la République avait rencontré l’ensemble de ses alliés de la coalition BBY. A l’issue de cette rencontre, un groupe de travail avait été constitué pour préparer un séminaire qui sera certainement l’occasion pour chaque membre allié d’affirmer ses points de vue sur les questions essentielles.
A cet égard, souligne Madièye Mbodj, "la neutralisation des partis politiques par le parti au pouvoir peut être une fausse impression, en ce sens que les partis ne se sont jusqu’ici pas clairement déterminés". Allusion à un certain nombre de dossiers dont la question de la présidentielle à venir. "Certains pensent qu’il est trop tôt de prendre une décision par rapport à 2017. A défaut de répondre à ces questions, il est difficile de préjuger de la position des partis politiques", explique le porte-parole de Yoonu askan wi (YAW).
Du reste, se défend Madièye Mbodj, "Je n’ai pas l’impression que les partis politiques (de BBY) sont neutralisés. Cela entre seulement dans le cadre de la tactique ou de la stratégie définie par chaque parti pour gérer ses relations avec les autres alliés, à commencer par le parti présidentiel, mais aussi pour gérer ses propres perspectives."
Dans la même veine, renchérit Abdoulaye Wilane, "il est normal que dans un pays démocratique, après les élections, de laisser le président de la République mener la barque" car "la démocratie et l’esprit républicain supposent la loyauté républicaine et la patience citoyenne".
Mais il y a des limites à cet effacement politique des alliés. "Lorsque vous élisez un président de la République, il lui appartient de prendre ses initiatives. Mais lorsqu’il fait échec, qu’il dérape, dévie ou trahit, libre à son adversaire ou à son partenaire qui en a le courage de prendre ses responsabilités et de dire stop", déclare-t-il.
Entre les alliés de Benno Bokk Yaakaar, on n’en est pas encore à cette extrémité. "(...) Nous, nous ne sommes pas dans l’opposition, nous sommes au pouvoir même si nous y sommes en tant que partenaires. Nous avons choisi d’être dans BBY et tant que nous y sommes et que nous nous y retrouvons, il faut que nous l’assumions en bien et en mal".
Après les élections locales du 29 juin dernier, une recomposition politique semblait possible. Aujourd’hui, note Madièye Mbodj, "les partis politiques sont en train de réfléchir, chacun à son niveau, sur les nouvelles perspectives qui s’offrent à eux en direction de 2017."
Au sein de Yoonu askan wi, par exemple, il se prépare la tenue du Conseil général qui sera la première grande instance nationale à se réunir après les élections locales. "C’est à cette occasion que le parti va définir ses propres perspectives par rapports à ses grands dossiers comme l’unité de la gauche, l’élection présidentielle de 2017, la jonction avec le mouvement social et les luttes populaires", indique Madièye Mbodj.
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