Une semaine que tu n’es plus parmi nous. Parti à jamais ! Dans mon subconscient, je refuse encore d’y croire. Une partie de moi reste encore sceptique, face à cette vacuité abyssale que provoque ta disparition physique.
Ce « jour » inéluctable, « bess dana gneuw » que nous rappelle, avec gravité, la chanson de Pape et Cheikh, on a du mal à l’envisager pour soi et ses proches. Hélas, il fait partie de l’essence de l’être humain.
On peut toujours spéculer sur le mysticisme de la mort, à l’aune de la foi. Cependant, dans la douleur, on ne peut s’empêcher de voir les choses sous un autre angle. Comment « la faucheuse », qui arrache à l’affection de la famille et des amis un être cher, ne pouvait-elle pas être perçue comme un cataclysme ? Eh oui, nous sommes fragiles, inconsolables et parfois révoltés, face à cette réalité implacable qu’est la mort, face à cette cruauté de la sentence divine.
Déjà, une semaine, depuis cette sentence divine. Aujourd’hui encore, je me retrouve la gorge nouée, des larmes qui, subrepticement, s’échappent de mes yeux, à chaque instant que je me le rappelle. Je me rappelle encore mon premier contact avec la télévision sénégalaise (ex-ORTS).Que d’eau a coulé sous les ponts !
Nous sommes en octobre 1988. C’est toi, alors Rédacteur en chef adjoint (le Red.chef étant Babacar DIAGNE), c’est toi, Mbaye LOUM, qui me confia mon premier reportage.
Je me rappelle derechef, comme si c’est aujourd’hui, tes conseils marqués du sceau de la pédagogie et de la rigueur professionnelle.
Dix ans plus tard, c’est avec fierté que j’ai travaillé à tes côtés, alors Rédacteur en chef du JT, en tant qu’adjoint Rédacteur en Chef. J’étais avec Abdourahmane KOITA. Tu savais faire la part des choses, entre boulot et loisirs. Un temps pour tout. Hors du cadre professionnel, tu agissais avec générosité en pote, en « Gash », comme on s’appelait.
Je dis bien on s’appelait. Puisqu’ Allah swt a décidé de mettre fin à ta mission « Ici-bas ».Je m’incline, dans la douleur, devant cette volonté divine (« Ina illahi wahina illeyi rajihoun », de Dieu nous procédons et à lui nous retournons).
En attendant que nous aussi suivions, un jour, ton chemin (c’est le cycle de la vie !), tu as donc rejoint le panthéon de ces célébrités de qui ont marqué l’histoire de la presse sénégalaise : Bara DIOUF, Mame Less DIA, Gabriel Jacques GOMIS, Ibrahima SIGNATE, Obeye DIOP, Ibrahima FALL, Amadou Mactar GUEYE, Jacques Moundor DIOUF, Chérif El Walid SEYE, pour ne citer que ces figures de proue, ces illustres journalistes disparus.