C’est un Amara Traoré, dépité, furieux, nerveux, à la limite les larmes aux yeux qui s’est adressé à la presse, en marge de la belle victoire (3-0) de son équipe devant le Syli national de la Guinée en match amical hier, mercredi 9 février 2011, au stade Léopold Sédar Senghor.
Quand le Chef des Lions est fâché, ce sont les pisses-copies qui récoltent les pots cassés. Point d’analyse du match ! Une bouderie ? Peut-être pas. Mais, les difficultés que les Lions ont rencontrées avant-hier, à l’hôtel Ngor Diarama passent avant tout. N’en déplaisent aux journalistes qui piaffaient d’impatience d’interroger le sélectionneur national et son capitaine, Mamadou Niang.
Au finish, on ne retiendra que la colère de Amara Traoré, selon qui, il est impossible “ce soir de parler des aspects technico-tactiques“. Pour cause, fulmine-t-il à la fin de son discours sans discontinué, “j’en ai plein sur le cœur“.
“Il n’y a pas longtemps, je vous avais dit l’adversaire du Sénégal, ce sont les moyens de travail. C’est très difficile de préparer un match au Sénégal parce que… (Il hésite. Il se cherche). Je n’ai pas de mots pour m’exprimer parce que c’est tellement difficile…“
“Psychologiquement, nous sommes déchirés. On est… (il s’arrête à nouveau, se cherche). Ce n’est pas possible de faire du haut niveau avec ce que nous faisons en ce moment. Ce n’est pas possible. Nous avons été humiliés à l’hôtel. Hu-mi-liés ! J’ai…. C’est en rentrant dans le bus que les gens viennent pour payer les joueurs. Nous avons vécu trois jours d’enfer. Tous mes joueurs me demandaient : “Mais Coach, qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qu’il y a ?“. Parce que je n’étais pas bien. Je suis très proche de mes joueurs et je ne veux pas qu’on les touche.
Et aujourd’hui, pour une fois que nous disposons d’une équipe qui essaie de bien jouer, qui est disciplinée, qui est humanitaire. Cette équipe là, mérite d’être respectée“.
Et puis il tranche : “soit, nous voulons faire du haut niveau. Ou bien, soit, on fait du développement. Comment ça, personne, n’emmerde personne“.
“Mais on ne peut pas vouloir quelque chose et son contraire. Aujourd’hui, c’est impossible. Les miracles n’existeront pas toujours. C’est impossible. Je suis vraiment désolé“.
“Je ne peux pas parler de considération technico-tactiques alors que j’en ai gros sur le cœur. Merci !“.
Dans sa livraison d’hier, le quotidien “Le Populaire“, a soutenu que les Lions ont failli être expulsés de l’hôtel Ngor Diarama parce que le ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football doivent au récif une enveloppe de plus de 50 millions. La seule ardoise de l’instance fédérale s’élève à 28 millions. Sans occulter les primes du match Sénégal-Gabon, qui n’ont pas été versés. Pis, les joueurs n’ont pas non plus été remboursés leurs titres de transport.
Un cocktail explosif qui risque de plomber l’envol de la sélection, 1ère de la poule E des éliminatoires pour la Can 2012. Mais aussi et surtout en perspective du match ô combien important contre le Cameroun, le 26 mars prochain à Dakar.
MICHEL DUSSUYER, SELECTIONNEUR DE LA GUINEE
“C’est une grande déception“
“Je tiens d’abord à dire une chose : le match ne se présentait pas dans les meilleures conditions pour nous. L’avant-match ne s’est pas très bien passé parce que nous avons eu des absences, des blessés. Nous n’avons pas non plus été bien traités du point de vue de la préparation“.
“Je ne vais pas me retrancher derrière ça pour justifier la défaite. Mais, je suis obligé d’en parler. Maintenant, en ce qui concerne le match, nous avions que cette équipe du Sénégal a un très bon potentiel offensif avec des individualités d’une grande qualité qui à tout moment, peuvent faire la différence“.
“Je voudrais aussi revoir ce premier but. Il est très discutable. Mais, j’attends de revoir les images. C’est ce but qui nous a mis dans des difficultés“.
“Toutefois, il faut aussi reconnaître que nous n’avons pas géré les événements. On a un peu perdu le fil conducteur de notre match. Or, il ne fallait pas laisser des espaces à cet adversaire. Au final, le score est lourd. C’est vraiment une très grande déception pour nous tous. C’est aussi une grande déception pour les Guinéens. C’est une défaite lourde à digérer. Elle fait mal“.
“Maintenant, il faut comprendre qu’on apprend plus dans les défaites que dans les victoires. Cela veut dire que cette défaite nous permet de mesurer le chemin qui nous reste à parcourir. Il y a beaucoup de renseignements à tirer. Individuellement et collectivement. On mesure les écarts, les différentes. C’est une belle leçon qui sera utile pour nous pour la suite. Parce l’objectif, c’est arriver à se qualifier à la Can 2012“.
“Le Sénégal est actuellement l’une des meilleures équipes africaines parce qu’ils ont de grandes individualités d’une grande valeur. Ils ont aussi du banc de touche. Ils arrivent à être dangereux en permanence“.
ZAYATTE KAMIL, CAPITAINE DU SYLI NATIONAL
“Il faut tirer les leçons“
“Le premier but nous a un tout petit peu, coupé les jambes. Parce que quand nous sommes rentrés sur le terrain, nous avions à cœur de se défendre. D’abord de ne pas encaisser de but. Malheureusement, le but est en train très tôt. Nous avons ensuite essayé de bien défendre. Mais, ça n’a pas marché vraiment face à une équipe qui avait des individualités“.
“Nous savions que ça pouvait arriver à tout moment. Maintenant après une pareille défaite, il ne reste qu’à tirer les leçons. Nous avons joué contre une bonne sélection sénégalaise avec des joueurs qui sont régulièrement titulaires dans leur club. Elle dispose des attaquants qui sont les meilleurs buteurs dans leur championnat“.
Abdoulaye Thiam (Sud)
Quand le Chef des Lions est fâché, ce sont les pisses-copies qui récoltent les pots cassés. Point d’analyse du match ! Une bouderie ? Peut-être pas. Mais, les difficultés que les Lions ont rencontrées avant-hier, à l’hôtel Ngor Diarama passent avant tout. N’en déplaisent aux journalistes qui piaffaient d’impatience d’interroger le sélectionneur national et son capitaine, Mamadou Niang.
Au finish, on ne retiendra que la colère de Amara Traoré, selon qui, il est impossible “ce soir de parler des aspects technico-tactiques“. Pour cause, fulmine-t-il à la fin de son discours sans discontinué, “j’en ai plein sur le cœur“.
“Il n’y a pas longtemps, je vous avais dit l’adversaire du Sénégal, ce sont les moyens de travail. C’est très difficile de préparer un match au Sénégal parce que… (Il hésite. Il se cherche). Je n’ai pas de mots pour m’exprimer parce que c’est tellement difficile…“
“Psychologiquement, nous sommes déchirés. On est… (il s’arrête à nouveau, se cherche). Ce n’est pas possible de faire du haut niveau avec ce que nous faisons en ce moment. Ce n’est pas possible. Nous avons été humiliés à l’hôtel. Hu-mi-liés ! J’ai…. C’est en rentrant dans le bus que les gens viennent pour payer les joueurs. Nous avons vécu trois jours d’enfer. Tous mes joueurs me demandaient : “Mais Coach, qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qu’il y a ?“. Parce que je n’étais pas bien. Je suis très proche de mes joueurs et je ne veux pas qu’on les touche.
Et aujourd’hui, pour une fois que nous disposons d’une équipe qui essaie de bien jouer, qui est disciplinée, qui est humanitaire. Cette équipe là, mérite d’être respectée“.
Et puis il tranche : “soit, nous voulons faire du haut niveau. Ou bien, soit, on fait du développement. Comment ça, personne, n’emmerde personne“.
“Mais on ne peut pas vouloir quelque chose et son contraire. Aujourd’hui, c’est impossible. Les miracles n’existeront pas toujours. C’est impossible. Je suis vraiment désolé“.
“Je ne peux pas parler de considération technico-tactiques alors que j’en ai gros sur le cœur. Merci !“.
Dans sa livraison d’hier, le quotidien “Le Populaire“, a soutenu que les Lions ont failli être expulsés de l’hôtel Ngor Diarama parce que le ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football doivent au récif une enveloppe de plus de 50 millions. La seule ardoise de l’instance fédérale s’élève à 28 millions. Sans occulter les primes du match Sénégal-Gabon, qui n’ont pas été versés. Pis, les joueurs n’ont pas non plus été remboursés leurs titres de transport.
Un cocktail explosif qui risque de plomber l’envol de la sélection, 1ère de la poule E des éliminatoires pour la Can 2012. Mais aussi et surtout en perspective du match ô combien important contre le Cameroun, le 26 mars prochain à Dakar.
MICHEL DUSSUYER, SELECTIONNEUR DE LA GUINEE
“C’est une grande déception“
“Je tiens d’abord à dire une chose : le match ne se présentait pas dans les meilleures conditions pour nous. L’avant-match ne s’est pas très bien passé parce que nous avons eu des absences, des blessés. Nous n’avons pas non plus été bien traités du point de vue de la préparation“.
“Je ne vais pas me retrancher derrière ça pour justifier la défaite. Mais, je suis obligé d’en parler. Maintenant, en ce qui concerne le match, nous avions que cette équipe du Sénégal a un très bon potentiel offensif avec des individualités d’une grande qualité qui à tout moment, peuvent faire la différence“.
“Je voudrais aussi revoir ce premier but. Il est très discutable. Mais, j’attends de revoir les images. C’est ce but qui nous a mis dans des difficultés“.
“Toutefois, il faut aussi reconnaître que nous n’avons pas géré les événements. On a un peu perdu le fil conducteur de notre match. Or, il ne fallait pas laisser des espaces à cet adversaire. Au final, le score est lourd. C’est vraiment une très grande déception pour nous tous. C’est aussi une grande déception pour les Guinéens. C’est une défaite lourde à digérer. Elle fait mal“.
“Maintenant, il faut comprendre qu’on apprend plus dans les défaites que dans les victoires. Cela veut dire que cette défaite nous permet de mesurer le chemin qui nous reste à parcourir. Il y a beaucoup de renseignements à tirer. Individuellement et collectivement. On mesure les écarts, les différentes. C’est une belle leçon qui sera utile pour nous pour la suite. Parce l’objectif, c’est arriver à se qualifier à la Can 2012“.
“Le Sénégal est actuellement l’une des meilleures équipes africaines parce qu’ils ont de grandes individualités d’une grande valeur. Ils ont aussi du banc de touche. Ils arrivent à être dangereux en permanence“.
ZAYATTE KAMIL, CAPITAINE DU SYLI NATIONAL
“Il faut tirer les leçons“
“Le premier but nous a un tout petit peu, coupé les jambes. Parce que quand nous sommes rentrés sur le terrain, nous avions à cœur de se défendre. D’abord de ne pas encaisser de but. Malheureusement, le but est en train très tôt. Nous avons ensuite essayé de bien défendre. Mais, ça n’a pas marché vraiment face à une équipe qui avait des individualités“.
“Nous savions que ça pouvait arriver à tout moment. Maintenant après une pareille défaite, il ne reste qu’à tirer les leçons. Nous avons joué contre une bonne sélection sénégalaise avec des joueurs qui sont régulièrement titulaires dans leur club. Elle dispose des attaquants qui sont les meilleurs buteurs dans leur championnat“.
Abdoulaye Thiam (Sud)