Le président d’honneur du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), qui est en tournée dans la capitale orientale, s’est ému de la situation actuelle du monde rural. «Les complaintes notées chez les paysans sont énormes. C’est parce qu’aussi l’hivernage ne se prépare plus comme il se doit. Du temps de Diouf et même de Senghor, l’hivernage se préparait depuis le mois de mars, en termes de semences et d’intrants», affirme Dansokho. Seulement, constate le ministre d’Etat à la présidence de la République, «la désorganisation de la politique agricole a commencé avec l’alternance sous Wade avec son volontarisme qui faisait que chaque année, il annonçait des productions faramineuses, sans consulter aucun spécialiste». «Tantôt, il annonçait 1 million de tonnes de maïs en un an, et malheureusement, il était difficile et même impossible de le raisonner sur la question. Il avait en son temps, fallu beaucoup d’efforts, pour le ramener à revoir ses ambitions à la baisse à 500 mille tonnes. Et malgré cela, l’on n’avait même pas récolté 100 mille tonnes. Et jusque-là, aucun bilan n’a été fait des investissements», se désole Dansokho. «Cela ne lui a pas empêché, l’année suivante, de faire des projections fantaisistes sur le manioc importé tardivement. Les boutures avaient même pourri ; pire, ce n’était même pas du manioc destiné à la consommation, avant que ce ne soit le tour du bissap, l’année d’après. Tous les calculs de Wade, c’était pour sortir de l’argent. Et c’est comme çà, que la situation agricole du pays a dégringolée», regrette amer le président d’honneur du Pit. «Nous avons perdu trop de temps sur les projets fantaisistes de Wade qui, ne reposaient sur aucune réalité», constate-t-il encore. Avant de recommander : «Aujourd’hui, le nouveau régime doit bien revoir la politique agricole qui reste le seul levier sûr sur lequel il peut s’appuyer pour régler le problème de l’emploi des jeunes». «Nous n’avons pas assez d’usines pour trouver de l’emploi aux jeunes. Donc, il va falloir miser sur l’agriculture qui constitue un levier sûr», conseille le président d’honneur du Pit.
Le quotidien
Le quotidien