« Nous avons vu par le passé que quand Internet se rassemblait, nous pouvions stopper la censure et la corruption. Aujourd’hui, nous devons recommencer ! » Dans un message publié sur le site Battle for the Net, une soixantaine d’entreprises et d’organisations font savoir leur intention de participer à une journée d’action pour défendre la neutralité du Net , mercredi 12 juillet. Parmi elles, Amazon , Mozilla, Reddit , Github, Creative Commons, mais aussi des associations comme Greenpeace, l’ACLU (American Civil Liberties Union) ou l’EFF (Electronic Frontier Foundation).
Ce grand principe, qui régit Internet depuis ses débuts et assure un accès égal pour tous au réseau, est remis en cause par le régulateur américain des télécommunications, la FCC (Federal Communications Commission). Celle-ci veut revenir sur une décision de l’administration Obama qui avait renforcé la neutralité du Net, marquant une grande victoire pour les défenseurs de ce principe.
Lire nos explications : Qu'est-ce que la neutralité du Net ?
« La FCC veut détruire la neutralité du Net et donner aux grands opérateurs le contrôle sur ce que nous voyons et faisons en ligne », peut-on lire sur le site de la mobilisation. « S’ils y parviennent, il sera possible de ralentir le débit, de bloquer, de censurer, et de faire payer des frais supplémentaires. » L’objectif est donc, le 12 juillet, de marquer un grand coup en affichant, un peu partout en ligne, des messages en faveur de la neutralité du Net. Une manière aussi de sensibiliser le grand public à cette question un peu technique.
Le précédent du « blackout » du Web
Cette journée d’action s’inspire de celle qui fut menée le 18 janvier 2012 contre le projet de loi antipiratage SOPA, qui menaçait de réduire considérablement les libertés en ligne. Wikipedia, Google, Flickr, Mozilla et autres avaient organisé ce jour-là un « blackout » : Wikipedia avait fermé pendant plusieurs heures, le site étant remplacé par une page noire affichant un message anti-SOPA ; Google avait barré son logo de noir. La mobilisation générale avait fini par payer : le Stop Online Piracy Act (SOPA) n’a finalement jamais vu le jour.
Les entreprises s’étant engagées à participer à la journée d’action pour la neutralité du Net n’ont pas encore dit comment elles agiraient, cela devrait se préciser dans les jours à venir. Des « outils » seront fournis « pour tout le monde, afin que cela soit super facile pour vos abonnés et visiteurs d’agir », dit le site de l’opération.
Netflix quitte la bataille
Reste à voir qui la rejoindra : pour l’instant, les géants Google, Facebook, Apple ou Twitter n’ont pas répondu à l’appel. L’Internet Association, qui représente leurs intérêts et ceux d’une quarantaine de géants du Web, avait fait savoir en avril qu’elle s’opposait à toute remise en question de la neutralité du Net.
L’un de ses membres, Netflix, a toutefois laissé entendre la semaine dernière, par la voix de son PDG, Reed Hastings, que ce combat n’était plus sa « priorité ». « Ce n’est pas très important pour nous, car nous sommes assez gros pour obtenir les accords que nous souhaitons », avait-il déclaré mercredi 31 mai lors d’une conférence. « C’était vraiment important pour le Netflix d’il y a dix ans » — un Netflix qui n’aurait peut-être jamais pu prendre la place qu’il occupe désormais si les opérateurs lui avaient demandé à l’époque de payer davantage pour l’énorme bande passante utilisée par le service. Ce à quoi la FCC souhaiterait ouvrir la voie aujourd’hui.
lemonde.fr
Ce grand principe, qui régit Internet depuis ses débuts et assure un accès égal pour tous au réseau, est remis en cause par le régulateur américain des télécommunications, la FCC (Federal Communications Commission). Celle-ci veut revenir sur une décision de l’administration Obama qui avait renforcé la neutralité du Net, marquant une grande victoire pour les défenseurs de ce principe.
Lire nos explications : Qu'est-ce que la neutralité du Net ?
« La FCC veut détruire la neutralité du Net et donner aux grands opérateurs le contrôle sur ce que nous voyons et faisons en ligne », peut-on lire sur le site de la mobilisation. « S’ils y parviennent, il sera possible de ralentir le débit, de bloquer, de censurer, et de faire payer des frais supplémentaires. » L’objectif est donc, le 12 juillet, de marquer un grand coup en affichant, un peu partout en ligne, des messages en faveur de la neutralité du Net. Une manière aussi de sensibiliser le grand public à cette question un peu technique.
Le précédent du « blackout » du Web
Cette journée d’action s’inspire de celle qui fut menée le 18 janvier 2012 contre le projet de loi antipiratage SOPA, qui menaçait de réduire considérablement les libertés en ligne. Wikipedia, Google, Flickr, Mozilla et autres avaient organisé ce jour-là un « blackout » : Wikipedia avait fermé pendant plusieurs heures, le site étant remplacé par une page noire affichant un message anti-SOPA ; Google avait barré son logo de noir. La mobilisation générale avait fini par payer : le Stop Online Piracy Act (SOPA) n’a finalement jamais vu le jour.
Les entreprises s’étant engagées à participer à la journée d’action pour la neutralité du Net n’ont pas encore dit comment elles agiraient, cela devrait se préciser dans les jours à venir. Des « outils » seront fournis « pour tout le monde, afin que cela soit super facile pour vos abonnés et visiteurs d’agir », dit le site de l’opération.
Netflix quitte la bataille
Reste à voir qui la rejoindra : pour l’instant, les géants Google, Facebook, Apple ou Twitter n’ont pas répondu à l’appel. L’Internet Association, qui représente leurs intérêts et ceux d’une quarantaine de géants du Web, avait fait savoir en avril qu’elle s’opposait à toute remise en question de la neutralité du Net.
L’un de ses membres, Netflix, a toutefois laissé entendre la semaine dernière, par la voix de son PDG, Reed Hastings, que ce combat n’était plus sa « priorité ». « Ce n’est pas très important pour nous, car nous sommes assez gros pour obtenir les accords que nous souhaitons », avait-il déclaré mercredi 31 mai lors d’une conférence. « C’était vraiment important pour le Netflix d’il y a dix ans » — un Netflix qui n’aurait peut-être jamais pu prendre la place qu’il occupe désormais si les opérateurs lui avaient demandé à l’époque de payer davantage pour l’énorme bande passante utilisée par le service. Ce à quoi la FCC souhaiterait ouvrir la voie aujourd’hui.
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