Les passages à tabac, les violences psychologiques et les asphyxies sont au nombre des méthodes de torture auxquelles ont recours les services de sécurité marocains, écrit Amnesty dans son rapport, consacré à la période 2010-2014.
"Le droit marocain interdit la torture mais nous avons noté un écart important entre la loi et la pratique", a déclaré à la presse à Rabat Philip Luther, directeur du programme Proche-Orient et Afrique du Nord au sein d'Amnesty.
Amnesty accuse également les autorités marocaines d'invoquer les lois sur la diffamation pour poursuivre en justice les victimes présumées de tortures qui témoignent de leur expérience.
Le gouvernement a contesté la teneur du rapport d'Amnesty et la méthodologie adoptée.
"Les autorités soulignent l'approche partiale illustrée par la nature des liens particulier entre certaines personnes citées dans le rapport et certains représentants d'Amnesty International", a déclaré le gouvernement.
On déclarait mardi de source judiciaire en France que le parquet de Paris avait dénoncé le 27 mars dernier à la justice marocaine des faits de torture présumés qui auraient été commis au Maroc à l'encontre d'un Franco-Marocain, sur ordre du patron du renseignement marocain.
(Aziz El Yaakoubi; Eric Faye pour le service français)