Google dans le viseur de Bruxelles. La Commission européenne a adressé au géant informatique américain une « communication des griefs », soit un acte d’accusation dans le vocabulaire bruxellois, à propos du système d’exploitation Android, qui représente plus de 80 % de parts du marché mondial des smartphones.
La Commission accuse Google « d’abuser de sa position dominante en imposant des restrictions aux fabricants d’appareils Android et aux opérateurs de réseaux mobiles ». La commissaire chargée de la politique de concurrence, Margrethe Vestager, a indiqué : « Au stade actuel de notre enquête, nous pensons que par son comportement, Google prive les consommateurs d’un choix plus large d’applications et de services mobiles et que l’entreprise freine l’innovation émanant des autres acteurs, en violation des règles de concurrence de l’UE. »
Google rejette les accusations
Selon les règles européennes, Google a désormais douze semaines pour répondre à cette « communication de griefs ». Le groupe de Mountain View peut désormais bâtir sa défense, pour éviter une éventuelle sanction : une amende qui peut monter jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires annuel du groupe, soit 7,4 milliards de dollars (en se basant sur les chiffres de 2015).
Google a rejeté les accusations de la Commission, arguant qu' « Android a aidé à promouvoir un écosystème remarquable et durable, ouvert à l’innovation ». « Nous nous réjouissons de pouvoir travailler avec la Commission européenne afin de prouver qu’Android est bon pour la concurrence et pour les consommateurs », a commenté Kent Walker, avocat de Google, dans un bref communiqué. Lire la suite sur 20 minutes.fr