Anta Seck qui estimait avoir une vie heureuse, a fait une chute libre avec la perte de sa vue et de son homme. Mais, après l’incident ayant entrainé la perte de sa vue, son homme qui était apparemment, accroché à sa beauté de femme, l’a quitté. Elle est aujourd’hui, une femme meurtrie, souffrant d’une souffrance démesurée.
L’handicapée se sent trahie par la vie qui lui avait offert une élégance féminine indéfectible. Nostalgique de sa prime jeunesse, période à laquelle, elle faisait l’attraction dans les rues de sa ville natale, Diourbel. Anta était choyée, appréciée de tous dans son quartier. Son physique dégradé, fait d’elle, aujourd’hui, une sorte de « monstre », fui comme la peste.
« Je vivais dans un appartement avec une dame belliqueuse. Cette dernière, qui me prenait pour la maîtresse de son mari, a planifié une embuscade. Je suis revenue un jour du marché, elle est passée derrière moi, pour me verser de l’huile chaude. Je me suis évanouie. Après une longue hospitalisation, j’ai perdu la vue. », a commenté la commerçante Anta Seck, devenue mendiante, au fil du temps.
La maman de quatre bouts de bois de Dieu, trouve que sa colocataire qui l’a ébouillantée, l’accusait injustement d’adultère avec son mari. « Je n’avais jamais eu de relation avec le mari de cette dame. C’est une autre femme, vivant dans la même maison que nous, qui l’avait montée. Elle a cru à ses dires, pour détruire ma vie », a déploré Anta, nostalgique de la vue des images de son Diourbel natal.
Son plus grand regret, dira-t-elle à Leral, c’est le départ de son mari, qui n’a pas pu résister à son changement physique brutal. « Mon mari m’a quitté au moment où, j’avais beaucoup le plus besoin de lui. On s’aimait et, c’était pour moi le parfait amour. Mais, il a trahi ma confiance et détruit mon espoir de vie», se plaint Anta Seck.
Confiant ses enfants à différents proches parents, elle court les rues pour se nourrir et se prendre en charge. Sans abri fixe, elle passe souvent la nuit à la belle étoile sur des cartons. Malgré, l’insécurité gravissime des nuits dakaroises, Anta qui n’a point d'autre recours, se résigne de manière philosophique, à son sort.
O. WADE Leral