Son père s’appelle Mohamad, connu sous le nom de Mame Mor Anta Saly. Il fut un grand érudit et un juge émérite très respecté par les rois et princes, et vénéré par les savants. Son école était le lieu de rencontre de tous les juges.
Son oncle maternel Mohamad Bousso fut parmi les plus grands savants de son époque. Sa mère, Mariam Bousso, est plus connue sous le nom de Djaratoul-Lahi (voisine de Dieu) par sa piété et ses vertus. Le Cheikh a mémorisé le Saint Coran à très bas âge. Il a acquis une solide formation auprès de maîtres réputés dans bien des disciplines (littérature, sciences religieuses, science mystique, exégèse, etc.) et une science d’inspiration « divine ».
C’est après peu de temps après le rappel à Dieu de son père que s’est déclenchée sa mission réformatrice, vers 1883-1884, quand il a réuni les élèves de son école en leur disant : « Celui qui nous avait accompagné dans le seul but d’apprendre peut aller voir ailleurs, là où il veut. Quant à celui qui cherche les mêmes buts que nous, qu’il continue avec nous dans notre nouvelle voie ».
Cette déclaration a dû provoquer de vives réactions dans les milieux religieux, culturels et sociaux. Car certains maîtres et chefs traditionnels s’étaient montrés hostiles quand ils avaient commencé à constater que beaucoup de leurs disciples se tournèrent vers lui. Ils l’accusaient surtout de chercher uniquement à influencer les masses à des fins hégémoniques.
Quant aux colonisateurs et leurs compères parmi les rois et les princes, ils étaient eux aussi très inquiets. Son appel avait opéré en effet une profonde entorse dans les structures sociopolitiques de l’époque. On l’accusa ainsi de préparer une révolution armée.
Mais le Cheikh avait compris très tôt de par sa perspicacité qu’il était vain de résister à la domination coloniale par des armes. Pour lui, le meilleur moyen pour les combattre consistait à miser sur l’enseignement et l’éducation des masses.
Malgré tout cela, les calomniateurs avaient réussi à dresser les autorités coloniales contre lui, ce qui lui avait valu une convocation pour comparaître à Saint-Louis, la capitale coloniale d’alors, dans le cadre d’un factice procès de jugement qui n’était qu’une sorte de complot ourdi contre lui pour l’exiler au Gabon, malgré l’absence de la moindre preuve pouvant le condamner.
Cet exil du Cheikh a duré plus de sept ans, de 1895 à 1902. Après son retour d’exil, il a subi un second exil en Mauritanie où il a passé quatre ans de 1903 à 1907. Puis, les colonisateurs l’ont assigné à résidence à Thiéyène, un village situé dans le nord-est du Sénégal pendant cinq ans jusqu’en 1912, l’année où il sera transféré à Diourbel encore en résidence surveillée jusqu’à son rappel à Dieu en 1927. Il sera transporté et inhumé à Touba.
Source : toubaexposition
Son oncle maternel Mohamad Bousso fut parmi les plus grands savants de son époque. Sa mère, Mariam Bousso, est plus connue sous le nom de Djaratoul-Lahi (voisine de Dieu) par sa piété et ses vertus. Le Cheikh a mémorisé le Saint Coran à très bas âge. Il a acquis une solide formation auprès de maîtres réputés dans bien des disciplines (littérature, sciences religieuses, science mystique, exégèse, etc.) et une science d’inspiration « divine ».
C’est après peu de temps après le rappel à Dieu de son père que s’est déclenchée sa mission réformatrice, vers 1883-1884, quand il a réuni les élèves de son école en leur disant : « Celui qui nous avait accompagné dans le seul but d’apprendre peut aller voir ailleurs, là où il veut. Quant à celui qui cherche les mêmes buts que nous, qu’il continue avec nous dans notre nouvelle voie ».
Cette déclaration a dû provoquer de vives réactions dans les milieux religieux, culturels et sociaux. Car certains maîtres et chefs traditionnels s’étaient montrés hostiles quand ils avaient commencé à constater que beaucoup de leurs disciples se tournèrent vers lui. Ils l’accusaient surtout de chercher uniquement à influencer les masses à des fins hégémoniques.
Quant aux colonisateurs et leurs compères parmi les rois et les princes, ils étaient eux aussi très inquiets. Son appel avait opéré en effet une profonde entorse dans les structures sociopolitiques de l’époque. On l’accusa ainsi de préparer une révolution armée.
Mais le Cheikh avait compris très tôt de par sa perspicacité qu’il était vain de résister à la domination coloniale par des armes. Pour lui, le meilleur moyen pour les combattre consistait à miser sur l’enseignement et l’éducation des masses.
Malgré tout cela, les calomniateurs avaient réussi à dresser les autorités coloniales contre lui, ce qui lui avait valu une convocation pour comparaître à Saint-Louis, la capitale coloniale d’alors, dans le cadre d’un factice procès de jugement qui n’était qu’une sorte de complot ourdi contre lui pour l’exiler au Gabon, malgré l’absence de la moindre preuve pouvant le condamner.
Cet exil du Cheikh a duré plus de sept ans, de 1895 à 1902. Après son retour d’exil, il a subi un second exil en Mauritanie où il a passé quatre ans de 1903 à 1907. Puis, les colonisateurs l’ont assigné à résidence à Thiéyène, un village situé dans le nord-est du Sénégal pendant cinq ans jusqu’en 1912, l’année où il sera transféré à Diourbel encore en résidence surveillée jusqu’à son rappel à Dieu en 1927. Il sera transporté et inhumé à Touba.
Source : toubaexposition