Mes chers compatriotes,
J’estime que chacun d’entre nous, fût-il déresponsabilisé de presque tout, reste toute de même tenu d’un minimum d’effort de paix dont nous sommes redevables envers notre pays durant toute notre existence.
En temps de guerre, il y a un effort de guerre à fournir… mais pour qu’il n’y ait jamais cette guerre, il nous faut nous acquitter, chacun en ce qui le concerne, d’un effort de paix. Un minimum.
Je m’adresse de façon égale à chaque sénégalaise et à chaque sénégalais à tous les citoyens, sans distinguer l’origine, la race, le sexe, la religion ou les croyances. Je m’adresse aux vaillants syndicalistes, aux braves étudiants, au dévoué personnel du corps médical, aux ambitieux femmes et hommes politiques, aux dignes magistrats, aux précieux journalistes, aux personnes de tous âges, aux victimes et aux coupables de tout et de rien, aux filles et aux femmes, aux personnes sans emplois, aux pères de familles… à la sénégalaise et au sénégalais.
Je m’adresse à notre Président, à ses ministres et leurs équipes, à ses opposants et leurs militants, à son armée sans ses armes, à sa famille et son fils, à son peuple content et mécontent.
Faisons plus attention à nos dires et à nos actes. N’oublions pas que quelque soit la légitimité du combat que chacun peut porter il existera toujours une valeur collective essentielle à sauvegarder qui est la PAIX dans notre nation. Alors, aucune autre cause ne pouvant primer sur la paix nationale, nous nous devons de contenir et de mesurer nos faits et gestes qui peuvent être destructeurs de paix. La paix semble s’ébranler partout, au moins autant que se détériore l’état de notre planète terre.
Bien évidemment, de la même sorte que l’effort individualisé de guerre se mesure à la fortune du donneur, pour chaque sénégalaise ou sénégalais, l’effort de paix dépendra de son influence et de l’écoute qu’elle ou il a dans notre nation.
Nous nous sommes promis, en adoptant notre loi fondamentale, d’assumer un destin commun par la solidarité, le travail et l’engagement patriotique. Alors Abdoulaye, Aminata, Moustapha, Ousmane, Jean Paul, Aïssata, Amath, Cheikh Tidiane, Souleymane, Djég-diam, Youssou, Coumba, Khoudia, Rokhaya et tous les autres y compris moi-même, consolidons le ciment de la paix du Sénégal.
Que Dieu bénisse le Sénégal.
Que Dieu donne et préserve la paix au Sénégal.
Que la paix soit et demeure avec chaque sénégalaise et chaque sénégalais.
Michel Simel BASSE