A la suite de la décision du Conseil constitutionnel et conformément à sa volonté traduite par le communiqué de son porte-parole, le président de la République ne devrait consulter que les candidats en lice.
Or, il se dégage un large consensus, en vue de réaménager le calendrier de l'élection présidentielle, tel que consacré dans le Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et dans les limites fixées par le Conseil constitutionnel.
Il y a lieu de souligner le cas de force majeure induit par les initiatives de l'Assemblée nationale et de l'Exécutif, dans le but de chambouler le processus électoral. Bien que celles-ci, n'ayant pas prospéré, impactent le calendrier électoral et rompent la tradition républicaine, qui voudrait que la passation de pouvoir entre le Président élu et le Président sortant, ait lieu au terme de l'expiration du mandat arrivé à terme.
L'hypothèse de la démission du Président est envisagée. Pour quoi faire ? Faire rebattre les cartes ? Quel que soit l'objectif visé, il n'en sortirait pas grandi.
Une démission à près de 40 jours de la fin d'un mandat de 5 ans, serait RIDICULE !
A présent, il serait judicieux d'organiser le scrutin de manière à ce que, avant le 2 avril 2024, le candidat déclaré élu au 1er tour ou les deux admis à se présenter au second tour, soient officiellement connus.
Pour rappel, c'est le 8 février que j'avais proposé la date du 10 mars 2024. Si le Président avait pris à temps les décisions utiles, après la décision du Conseil constitutionnel, ladite date serait la mieux indiquée, en vue de respecter la durée légale de la campagne électorale.
La posture du Conseil constitutionnel est à saluer. En effet, les Sages se sont gardés de s'immiscer dans les tâches d'organisation de l'élection, malgré la subite et infondée interruption du processus.
Il convient de préciser qu'avec la date initiale du 25 février, le contentieux des opérations électorales n'aurait pas été vidé si l'on se fonde sur les délais fixés par la Constitution et le code électoral. En 2000, lors de la première alternance démocratique, tout comme en 2012, la passation s'était opérée dans les délais, par élégance républicaine du Président sortant.
En tout état de cause, le Président de la République reste en fonction jusqu'à l'installation du nouveau Président. Le principe de la continuité est régi par l'article 36 de la Constitution !
Ndiaga SYLLA, Expert électoral
Le 20 février 2024
Or, il se dégage un large consensus, en vue de réaménager le calendrier de l'élection présidentielle, tel que consacré dans le Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et dans les limites fixées par le Conseil constitutionnel.
Il y a lieu de souligner le cas de force majeure induit par les initiatives de l'Assemblée nationale et de l'Exécutif, dans le but de chambouler le processus électoral. Bien que celles-ci, n'ayant pas prospéré, impactent le calendrier électoral et rompent la tradition républicaine, qui voudrait que la passation de pouvoir entre le Président élu et le Président sortant, ait lieu au terme de l'expiration du mandat arrivé à terme.
L'hypothèse de la démission du Président est envisagée. Pour quoi faire ? Faire rebattre les cartes ? Quel que soit l'objectif visé, il n'en sortirait pas grandi.
Une démission à près de 40 jours de la fin d'un mandat de 5 ans, serait RIDICULE !
A présent, il serait judicieux d'organiser le scrutin de manière à ce que, avant le 2 avril 2024, le candidat déclaré élu au 1er tour ou les deux admis à se présenter au second tour, soient officiellement connus.
Pour rappel, c'est le 8 février que j'avais proposé la date du 10 mars 2024. Si le Président avait pris à temps les décisions utiles, après la décision du Conseil constitutionnel, ladite date serait la mieux indiquée, en vue de respecter la durée légale de la campagne électorale.
La posture du Conseil constitutionnel est à saluer. En effet, les Sages se sont gardés de s'immiscer dans les tâches d'organisation de l'élection, malgré la subite et infondée interruption du processus.
Il convient de préciser qu'avec la date initiale du 25 février, le contentieux des opérations électorales n'aurait pas été vidé si l'on se fonde sur les délais fixés par la Constitution et le code électoral. En 2000, lors de la première alternance démocratique, tout comme en 2012, la passation s'était opérée dans les délais, par élégance républicaine du Président sortant.
En tout état de cause, le Président de la République reste en fonction jusqu'à l'installation du nouveau Président. Le principe de la continuité est régi par l'article 36 de la Constitution !
Ndiaga SYLLA, Expert électoral
Le 20 février 2024