Plusieurs projets ont vu le jour récemment pour apporter Internet dans les zones les plus reculées. Ces projets sont tous portés par de grands groupes car ils se chiffrent en milliards de dollars. Certains proposent d'utiliser des ballons stratosphériques, d'autres des drones ou encore des micro-satellites. Tous visent le même objectif : concevoir un dispositif léger, peu cher à fabriquer et à envoyer en l'air, alimenté en énergie solaire et capable de rester dans l'espace le plus longtemps possible.
Le projet Loon, mené par Google et le Centre national d'études spatiales (Cnes), prévoit d'envoyer une centaine de ballons gonflés à l'hélium à une vingtaine de km d'altitude, soit au-dessus des avions de ligne et des nuages. Equipés de panneaux solaires et d'antennes, ces ballons fourniraient un accès Internet à une zone d'environ 40 km2. Ils pourraient fonctionner pendant 3 mois. Thales Alenia Space travaille de son côté à un projet de dirigeable qui pourrait fournir des moyens de télécommunications à la zone au-dessus de laquelle il stationnerait. Encore au stade du développement, ces projets vont faire l'objet de pilotes très prochainement, mais ils ne devraient voir le jour qu'entre 2018 et 2020.
D'autres acteurs, comme par exemple Facebook, ont opté pour des drones. Ceux-ci pourraient rester à une altitude entre 20 et 25 km pendant des mois voire des années. Alimentés en énergie solaire, les premiers exemplaires doivent être testés en 2015. Titan, aujourd'hui racheté par Google, développe un projet similaire. Toutefois, il faudra adapter aux drones les réglementations en vigueur pour les satellites.
Les projets se multiplient également du côté des satellites ou plutôt des « micro-satellites ». En effet, les principaux projets en cours visent des satellites d'une centaine de kg qui seraient placés en orbite basse, à environ 1200 km de la Terre. Un projet prévoit de mettre en orbite 650 satellites, un autre a avancé le chiffre de 4000 ! Mais pour y parvenir, il va falloir revoir et le système de production et les moyens de lancement, faute de quoi, il faudra des années pour mettre tous ces engins en orbite !
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