Ce n’est plus un secret, le Sénégalais a une tradition de malbouffe. Soit, il consomme trop salé, trop sucré ou encore trop cuit et très huilé. Au Sénégal, selon les statistiques du ministère de la Santé et de l’Action sociale, 29,8% des adultes sont des hypertendus connus. Parmi tous les facteurs alimentaires qui provoquent cette maladie, le sel et son incidence sur la pression sanguine, sont de loin les mieux attestés. En 2021, le laboratoire de Chimie Analytique et Bromatologie de la Faculté de médecine et pharmacie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’est intéressée aux habitudes de consommation des Sénégalais, dans deux régions.
L’objectif de cette étude, selon le professeur Serigne Omar Sarr, était d’estimer les apports alimentaires en sel des populations sénégalaises, sur la base de scénarii de consommation. « Les données analytiques relatives à la teneur en sel de plats à base de mil et de riz, les plus couramment consommés, sont corrélées avec celles relatives aux habitudes de consommation alimentaires disponibles. A cet effet, nous notons une surconsommation de sel chez le Sénégalais, avec des apports sodés supérieurs à la valeur guide recommandée par l’OMS », a-t-il fait comprendre.
L’enquête nationale STEPS sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (Mnt), menée chez la population adulte au Sénégal, révèle des prévalences globales de l’obésité et du surpoids, qui sont respectivement de 6,4% et 15,8%. Cette enquête rapporte également que 29,8% des adultes sénégalais sont des hypertendus connus. Pour ladite étude, il est admis que le Sénégalais consomme trop de sel. A Dakar, l’étude rapporte que 98% des ménages consomment du riz au déjeuner et 46% le consomment aussi au diner, surtout au niveau des départements de Pikine et de Guédiawaye. Parmi ces 46%, 23% prélèvent sur le repas de midi pour le dîner. A Thiès, 86% des ménages consomment du riz au déjeuner et 11% le consomment aussi au dîner. Il est considéré que ces 11% prélèvent sur le repas de midi.
Dans ces scénarios, 23% des Dakarois et 11% des Thiessois consomment entre le déjeuner et le dîner, au moins une quantité minimale de sel comprise entre 2-fois (déjeuner et diner) la quantité de sel du plat qui en contient le moins, c’est-à-dire le riz au poisson rouge et 2-fois la quantité retrouvée dans le plat qui en contient le plus, de riz au poisson blanc. « Afin de déterminer la quantité de sel consommée par les populations de Dakar et de Thiès, des scénarii ont été proposés en se basant sur les résultats d’études sur les habitudes de consommation des populations au Sénégal. Ils ont permis d’estimer une consommation journalière en sel variant de 8,18g à 32,34g pour ces populations. Il s’agit des valeurs minimale et maximale des scénarii dans ces deux villes. Ces valeurs sont environ 3 à 6,5 fois supérieures à la valeur recommandée par l’OMS ».
Rappelons que la quantité moyenne de sel ajoutée, consommée par jour par un Sénégalais dans les ménages, est estimée à 5g. Ceci montre que la quantité de sel apportée par les aliments est 2- à 5-fois supérieure à celle ajoutée à la cuisson des plats. Ainsi, selon leurs habitudes alimentaires, le Dakarois comme le Thiessois, consomment, en moyenne, au moins 16,92g de sel par jour, avec un minimum de 8,81g/j et un maximum de 32,34g/j. A cela, il faut ajouter la quantité de sel apportée par le petit déjeuner dans certains cas et les autres types de collation consommés dans la journée. « Paradoxalement, environ 87,9% des Sénégalais pensent ne consommer juste que la quantité de sel appropriée. Il s’avère donc nécessaire de mettre en place des actions d’information et de sensibilisation, sur le niveau de consommation de sel de la population sénégalaise », a fait savoir Pr. Sarr.
Sud Quotidien
L’objectif de cette étude, selon le professeur Serigne Omar Sarr, était d’estimer les apports alimentaires en sel des populations sénégalaises, sur la base de scénarii de consommation. « Les données analytiques relatives à la teneur en sel de plats à base de mil et de riz, les plus couramment consommés, sont corrélées avec celles relatives aux habitudes de consommation alimentaires disponibles. A cet effet, nous notons une surconsommation de sel chez le Sénégalais, avec des apports sodés supérieurs à la valeur guide recommandée par l’OMS », a-t-il fait comprendre.
L’enquête nationale STEPS sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles (Mnt), menée chez la population adulte au Sénégal, révèle des prévalences globales de l’obésité et du surpoids, qui sont respectivement de 6,4% et 15,8%. Cette enquête rapporte également que 29,8% des adultes sénégalais sont des hypertendus connus. Pour ladite étude, il est admis que le Sénégalais consomme trop de sel. A Dakar, l’étude rapporte que 98% des ménages consomment du riz au déjeuner et 46% le consomment aussi au diner, surtout au niveau des départements de Pikine et de Guédiawaye. Parmi ces 46%, 23% prélèvent sur le repas de midi pour le dîner. A Thiès, 86% des ménages consomment du riz au déjeuner et 11% le consomment aussi au dîner. Il est considéré que ces 11% prélèvent sur le repas de midi.
Dans ces scénarios, 23% des Dakarois et 11% des Thiessois consomment entre le déjeuner et le dîner, au moins une quantité minimale de sel comprise entre 2-fois (déjeuner et diner) la quantité de sel du plat qui en contient le moins, c’est-à-dire le riz au poisson rouge et 2-fois la quantité retrouvée dans le plat qui en contient le plus, de riz au poisson blanc. « Afin de déterminer la quantité de sel consommée par les populations de Dakar et de Thiès, des scénarii ont été proposés en se basant sur les résultats d’études sur les habitudes de consommation des populations au Sénégal. Ils ont permis d’estimer une consommation journalière en sel variant de 8,18g à 32,34g pour ces populations. Il s’agit des valeurs minimale et maximale des scénarii dans ces deux villes. Ces valeurs sont environ 3 à 6,5 fois supérieures à la valeur recommandée par l’OMS ».
Rappelons que la quantité moyenne de sel ajoutée, consommée par jour par un Sénégalais dans les ménages, est estimée à 5g. Ceci montre que la quantité de sel apportée par les aliments est 2- à 5-fois supérieure à celle ajoutée à la cuisson des plats. Ainsi, selon leurs habitudes alimentaires, le Dakarois comme le Thiessois, consomment, en moyenne, au moins 16,92g de sel par jour, avec un minimum de 8,81g/j et un maximum de 32,34g/j. A cela, il faut ajouter la quantité de sel apportée par le petit déjeuner dans certains cas et les autres types de collation consommés dans la journée. « Paradoxalement, environ 87,9% des Sénégalais pensent ne consommer juste que la quantité de sel appropriée. Il s’avère donc nécessaire de mettre en place des actions d’information et de sensibilisation, sur le niveau de consommation de sel de la population sénégalaise », a fait savoir Pr. Sarr.
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